Le jumelage institutionnel entre la Direction générale des Impôts algérienne (DGI) et la Direction générale des finances publiques française (DGFiP), lancé en 2015 est «un exemple de réussite» qui témoigne d’un «partenariat d’exception» entre les deux institutions», décrit le Commissaire européen en charge de la Politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement, Johannes Hahn, dans un rapport publié en juillet dernier. Ce projet a été lancé dans le cadre de l’Accord d’association Algérie-UE. Dans son éditorial, le Commissaire a estimé qu’en 2017, le Programme d’assistance technique et d’échange d’information de l’UE (TAIEX) et le jumelage sont les instruments d’appui politique les plus efficaces dans les pays voisins de l’UE. «Soutenant l’approche d’égal à égal, ces instruments ont pu contribuer potentiellement à établir un processus de réforme crédible», a-t-il souligné. L’article consacré à l’expérience algérienne dans ce rapport fait état des objectifs assignés et des résultats obtenus dans le cadre de ce jumelage. Le nouveau projet visait à renforcer les ressources humaines de l’institution fiscale, en encourageant la gestion par la performance, la professionnalisation de l’audit interne et l’amélioration du recouvrement. Le projet de jumelage a pris fin en 2017 et a fortement contribué à améliorer la capacité de l’Algérie à collecter et à utiliser les fonds publics», a relevé la Commission européenne dans son rapport. Financé par l’UE, ce second jumelage est intervenu après celui réalisé en 2011 dont la thématique portait sur «l’amélioration des relations entre l’administration fiscale et les contribuables». «Des résultats concluants ont été obtenus dans les domaines de développement de la ressource humaine, de la modernisation des processus de gestion de la performance, du contrôle interne et de l’audit ainsi qu’en matière de recouvrement fiscal», a noté le rapport. Mise en place d’une stratégie de gestion des Ressources humaines et de recouvrement Ainsi, dans le domaine de la gestion des ressources humaines, le jumelage a soutenu la mise en place d’une stratégie de gestion des Ressources humaines permettant la rénovation des statuts des personnels et la modernisation de la formation professionnelle, la mise en place d’un dispositif d’évaluation professionnelle, la révision du statut de l’école nationale des impôts et du statut de formateur, souligne la même source. Concernant le domaine de la gestion par la performance, la Commission européenne affirme que les résultats du jumelage ont abouti à la mise en œuvre d’une stratégie de gestion par la performance. Quant au domaine du contrôle interne et de l’audit, la professionnalisation de ce métier a été sanctionnée par l’élaboration d’une nouvelle stratégie de contrôle interne qui a mis l’accent sur l’introduction de la maîtrise des risques. «La DGI a pu ainsi se doter de nouveaux outils de contrôle interne tels que la cartographies des processus, la cartographie des risques pour l’ensemble des métiers, les outils de la maîtrise des risques, la charte d’audit et d’un code de déontologie répondant aux normes et standards internationaux de l’audit». S’agissant du domaine du recouvrement, le projet a misé sur l’instauration d’une nouvelle stratégie de recouvrement s’appuyant sur un cadre juridique rénové et un guide de procédures actualisé visant à soutenir l’amélioration de la chaîne de qualité du recouvrement, notamment des créances complexes et sur la rénovation du contrôle et du contentieux des droits indirects.
Selma Dey