Journée nationale de l’étudiant: Djerad préside les festivités officielles à Alger

0
639

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad,  présidera, aujourd’hui à Alger, les festivités officielles commémorant la Journée nationale de l’étudiant, une occasion pour lui de réaffirmer les engagements de l’Etat en faveur de la promotionet de l’encouragement de  cette frange, considérée comme l’avenir du pays.

La célébration de la Journée nationale de l’étudiant, le 19 mai, perpétue une forte symbolique, celle d’une jeunesse algérienne pleinement engagée dans la libération et l’édification de son pays, un événement qui intervient cette année dans le prolongement de la célébration, pour la première fois, le 8 mai, de la Journée nationale de la mémoire. Le 19 mai 1956, les étudiants entrèrent en grève et décidèrent de quitter les bancs des universités et lycées pour rejoindre les rangs de la Révolution, répondant ainsi à l’appel de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA). Ce faisant, ils apportèrent un soutien décisif à la lutte du peuple algérien pour s’émanciper du joug de la colonisation française. Cet événement mémorable, célébré depuis comme étant la Journée nationale de l’étudiant, a contribué dans une large mesure, de par l’écho qu’il a suscité, à l’internationalisation de la cause nationale. Le ralliement des étudiants algériens à la Révolution de Novembre 1954 a permis à celle-ci de bénéficier de leurs compétences dans divers domaines. Ils constituèrent les cadres de l’Armée de libération nationale (ALN) qui, grâce à leur apport, acquit les caractéristiques d’une armée moderne, structurée et organisée. La célébration du 64e anniversaire de la Journée nationale de l’étudiant avait été marquée l’année dernière par le lancement de la chaîne thématique «El Maârifa», consacrée notamment à l’enseignement à distance. Diffusant ses programmes via le satellite algérien Alcomsat-1, cette nouvelle chaîne met à la disposition des élèves une série de cours dans toutes les disciplines des trois cycles de l’éducation, notamment des classes d’examen. Rôle pionnier de la jeunesse dans l’édification de la nouvelle République. Dans son premier discours à la nation, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait souligné l’intérêt accordé au secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, afin de lui permettre de jouer «un rôle pionnier dans l’édification de la nouvelle République algérienne». Le chef de l’Etat avait mis en avant, dans ce cadre, la nécessité de développer des programmes pour hisser le niveau des diplômés et jeter des passerelles entre le monde du travail et l’Université, afin d’en faire «la locomotive d’une économie forte». Outre la formation, la promotion de la jeunesse se décline aussi sur le plan politique. La loi organique portant régime électoral amendée prévoit, afin d’encourager les jeunes à intégrer les assemblées élues, la prise en charge par l’Etat des dépenses de la campagne électorale des jeunes candidats indépendants. La célébration de la Journée de l’étudiant intervient moins de deux semaines après la célébration de la Journée nationale de la mémoire, instituée afin de préserver cet élément déterminant de l’identité nationale de toute altération et le transmettre aux générations futures. Le 8 Mai 1945, et alors que les Français célébraient la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, des dizaines de milliers d’Algériens étaient sortis dans les rues de Sétif, Guelma, Kherrata et dans d’autres villes pour revendiquer pacifiquement l’indépendance de l’Algérie, ainsi que l’avait promis la France s’ils la soutenaient dans son combat contre le nazisme. La réponse du gouvernement français d’alors fut sanglante: quelque 45 000 Algériens furent massacrés par les forces coloniales et leurs milices. Ces massacres ont constitué un tournant décisif dans la trajectoire du mouvement national et la prise de conscience que seule la lutte armée pouvait libérer l’Algérie du joug colonial. Le président de la République avait affirmé que l’Etat œuvrait inlassablement pour faire des étudiants la locomotive du processus de développement du pays dans tous les secteurs. Le chef de l’Etat avait exhorté les jeunes à tracer leur voie vers la réussite par le travail, le savoir et la rigueur morale. Dans un message à l’occasion de la célébration de la Journée du savoir, le Président Tebboune a appelé «haut et fort les enfants de l’Algérie à consacrer dans leur quotidien la célébration du savoir en étant à l’affût de toute nouveauté dans le monde du savoir, de l’innovation et de la technologie». Il affirmé, dans ce sens, que le peuple algérien «aspire aujourd’hui en étant attaché à son identité et en s’appuyant à ses potentialités, à des politiques efficientes pour bien appréhender les problématiques du présent et les défis de demain. Des politiques basées sur un véritable investissement en l’élément humain à travers l’acquisition du savoir et de la science, la maîtrise de la technologie et l’investissement du monde de l’informatique et des communications». Il s’agit là de «l’un de nos principaux engagements à la concrétisation duquel nous nous sommes attelés en œuvrant à la réunion des conditions d’une réelle relance basée sur la véritable richesse du pays, une richesse représentée par plus de dix millions d’élèves scolarisés dans les établissements éducatifs et plus d’un million et demi d’étudiants poursuivant leurs études dans nos universités et Ecoles supérieures», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «Pour ce faire, il s’engagea, paix à son âme, dans une voie nationale authentique en faisant sienne la lutte contre l’ignorance et l’analphabétisme et la mise à nu de méthodes pernicieuses visant à propager le charlatanisme et la sorcellerie au sein de la population. Il s’attela ainsi à libérer la pensée et à mobiliser les volontés par l’arme du savoir.» Il compte, en plus de la consolidation des fondements de la paix et de la sécurité, parmi les objectifs liés à l’intérêt suprême du pays que nous œuvrons à réaliser par la conjugaison des efforts des institutions de l’Etat, de la classe politique et des acteurs de la société civile. Dans ce contexte, le Président Tebboune a appelé «la société algérienne, dans toute sa composante, à s’exprimer lors des échéances politiques à venir, en toute liberté et par les voies les plus civilisées qui soient pour le choix de ses représentants, à la lumière des défis internes et externes qui interpellent tout un chacun à faire prévaloir l’intérêt de la patrie au-dessus de tout différend et de toute considération étroite». Il s’est dit, à ce propos, «confiant que les enfants de l’Algérie iront de l’avant pour la pose de ce jalon important dans l’édification d’une Algérie nouvelle, et que leur détermination ne saurait être entamée par les manœuvres de ceux qui se sont enlisés dans les méandres de la déstabilisation et de la division». Le président de la République a tenu, en outre, à saluer «les efforts des loyaux nationalistes» et à valoriser «l’engagement des jeunes et leur conscience des enjeux de l’heure face à l’acharnement hostile et aux plans conspirateurs et attentatoires à la cohésion du peuple algérien et à la sacralité de son unité nationale.

  1. Benslimane