L’Algérie participera pour la 15e fois de son histoire aux Jeux olympiques d’été à l’occasion de l’édition de Paris, prévue du 26 juillet au 11 aout, avec une délégation composée de 46 athlètes et l’ambition de renouer avec les consécrations après la déconvenue de Tokyo-2020 où aucune médaille n’a été décrochée par l’Algérie.
Soixante ans après sa 1re participation aux jeux de Tokyo en 1964, avec le gymnaste Mohamed Yamani Lazhari, classé jadis à la 91e place de l’épreuve, l’Algérie avec des jeunes athlètes de haut niveau peut briguer des résultats largement meilleurs, et offrir au pays sa meilleure moisson de médailles de tous les temps. Après 14 participations aux olympiades d’été, l’Algérie compte un total de 17 médailles (5 or, 4 argent et 8 bronze), avec comme meilleure performance celle obtenue aux Jeux d’Atlanta en 1996 (2 médailles d’or et 3 bronze) suivie par celle de Sydney (1 or, 1 argent et 3 bronze). Forte d’une délégation de 46 athlètes engagés dans 15 disciplines, l’Algérie tentera à Paris de remporter des titres olympiques, améliorer sa récolte de 17 consécrations, et enrichir son pal marès. A l’inverse des précédentes participations, les chances algériennes de médailles, aux JO-2024, ne devraient pas se limiter à une ou deux disciplines. Avec ses 8 athlètes dont la nouvelle star mondiale, Djamel Sedjati (meilleur performeur mondial de l’année au 800m), l’athlétisme sera en tête des disciplines qui pourrait offrir des médailles à l’Algérie aux rendez-vous parisien. Les Algériens fondent, en effet, beaucoup d’espoirs sur le natif de Tiaret pour décrocher une médaille. Outre Sedjati, l’Algérie aura deux autres athlètes de niveau mondial qui peuvent prétendre à un podium olympique, Slimane Moula (800 m) et Mohamed-Yasser Triki (triple saut). En boxe, l’équipe algérienne, composée de cinq (5) pugilistes, aura à cœur de sortir son épingle du jeu lors de ces joutes, notamment avec Imane Khelif (66 kg), en super forme et qui vise le podium olympique à Paris et mettre fin à vingt-quatre années de disette pour le noble art algérien (dernière breloque remonte à Sydney 2000). L’Algérie pourra aussi s’offrir sa première médaille olympique en gymnastique, avec la jeune Kaylia Nemour (17 ans) qui domine depuis quelques temps la discipline, notamment aux barres asymétriques, au point d’avoir réussi, lors d’un exercice, à exécuter un mouvement qui porte désormais son nom. Les de rnières performances enregistrées à l’occasion du championnat international de gymnastique « Romgym Trophy-2024 », confirment sa suprématie mondiale aux barres asymétriques et son excellente forme à quelques jours du coup d’envoi de la 34e édition des JO. L’haltérophilie représentée par un seul athlète, peut valoir des satisfactions à l’Algérie aux JO-2024. Le champion Walid Bidani visera à Paris le podium, synonyme de revanche sur le mauvais sort des JO de Tokyo-2020 (ndlr disputés en 2021), où il avait été contraint de déclarer forfait en raison du Covid-19, alors qu’il se présentait comme l’un des prétendants à une breloque olympique. La lutte, avec 8 athlètes (libre et gréco-romaine) dont deux filles, emmenés par le duo Bachir Sid Azara- Abdelkarim Fergat, tentera de faire mieux que les précédentes participations et pourquoi pas créer la surprise en terre parisienne. Le Judo avec 3 représentants dont une fille, aura pour mission de rééditer les performances d’un certain Amar Benikhlef (médaillé d’argent) et Soraya Haddad (bronze) aux JO-2008 à Pékin. La lourde tache reposera sur les épaules de Driss Messaoud (-73 kg), Amina Belkadi (-63 kg) et Mehdi Lili (+100 kg), une mission qui s’annonce cependant ardue. Les autres disciplines: escrime, tir sportif, aviron, tennis de table, cyclism e, natation, badminton , canoë-kayak et voile, saisiront ce rendez-vous sportif planétaire pour se mesurer aux grands champions, et gagner en maturité et expérience.