La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a fait état, lundi à Alger, de l’élaboration des cahiers des charges relatifs à l’investissement dans le secteur de la culture, dont l’exploitation des espaces et des sites archéologiques ainsi que des salles de cinémas et la création de théâtres privés.
S’exprimant au terme des travaux du Forum de l’économie culturelle (3 au 5 avril), la ministre a affirmé que la gestion du théâtre privé fera l’objet d’un décret exécutif déposé au Secrétariat général du gouvernement. Lors de la présentation des conclusions du forum, Bendouda a annoncé plusieurs décisions pour redynamiser la production culturelle et artistique, dont le lancement du projet cinématographique dans la ville de Timimoun, sur une superficie de 7 hectares, outre l’ouverture imminente du complexe de cinéma composé de 3 salles dans la wilaya d’Oran et celui d’Ouled Fayet à Alger. Dans le même contexte, la ministre a dévoilé également la création d’une école de formation cinéma à Constantine et de l’académie des arts à Tizi-Ouzou dans le cadre d’un plan visant à relancer l’industrie cinématographique, ajoutant la création prochaine d’une plateforme numérique pour la distribution de la production cinématographique et une autre pour la commercialisation des œuvres d’art. La première responsable du secteur a réaffirmé que son département ministériel accordait une attention particulière aux projets relatifs à l’industrie cinématographique des opérateurs privés.
«Un mécanisme exécutif de haut niveau multisectoriel est en cours de préparation sous la supervision du Premier ministère, lequel sera chargé de la mise en œuvre et du suivi de la stratégie nationale de l’économie de la culture et des arts», a-t-elle annoncé. Elle a également fait état de l’ouverture prochaine d’un bureau d’investissement culturel au niveau du ministère, qui aura pour mission l’accompagnement et l’orientation des auteurs de projets et des investisseurs privés. Par ailleurs, la ministre a mis en avant l’importance de la culture en tant que «composant de l’identité nationale globale», «catalyseur de l’économie» et également «alternative» parmi les options de diversification de l’économie nationale. La cérémonie de clôture a vu la présence de nombre de ministres, du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Reda Tir, du président de la Confédération algérien du patronat (CAP), Nadir Bouabbas et de représentants de différents établissements culturels et artistiques. Organisé par le ministère de la Culture et des Arts en collaboration avec le CNESE, le Forum de l’économie culturelle a pris fin après trois jours d’interventions et de workshops animés par des porteurs de projets culturels, des artistes et des partenaires économiques et financiers.