Pour atteindre les résultats attendus des décisions prises au titre de la démarche d’accélération des opérations de développement socioéconomique local, le chef de l’Etat avait appelé les walis à «se libérer de l’hésitation» et à «faire preuve d’esprit d’initiative et d’audace» face aux défis relatifs à la sécurité énergétique, alimentaire et hydrique.
Il avait indiqué que l’Algérie amorçait une phase où «on œuvre à asseoir les bases de la nouvelle gouvernance en mettant en place des conditions propices à la promotion de l’investissement et la diversification des sources de financement au niveau des wilayas à travers le recours aux moyens disponibles et l’amélioration des méthodes de gestion». Saluant la contribution des walis au «règlement des problèmes qui entravaient les entreprises économiques ce qui a permis, en peu de temps, de créer des centaines d’unités économiques et d’ouvrir près de 52.000 postes d’emploi», le Président Tebboune avait insisté sur l’impératif de «préserver cette cadence à l’avenir». Rassurant les walis au sujet des comptes qu’ils doivent rendre, le Chef de l’Etat avait également rappelé avoir personnellement «pris en ligne de compte leurs appréhensions», avant de mettre l’accent sur l’impératif de distinguer entre l’erreur administrative, relative et intentionnelle.Il avait tenu à rappeler que le wali «dispose de toutes les prérogatives au niveau de sa wilaya», ainsi que «du droit de prendre les décisions qu’il juge idoines dans l’ensemble des secteurs, à l’exception de la Défense nationale et des aspects pédagogiques de l’Education». Il sera procédé, dans le même cadre, à la formation périodique des élus pour leur permettre de prendre connaissance de toutes leurs prérogatives, à même de s’éloigner de manière définitive de l’autoritarisme et de l’autocratie. Dans ce sens, l’ensemble des secteurs concernés ont été appelés à participer aux grandes réformes lancées par l’Etat pour la redynamisation de l’économie et la mise en place d’un nouveau modèle économique, à travers le renforcement de la protection de la production nationale et la contribution à l’amélioration du climat des affaires et à l’assainissement des domaines économique et commercial, en accompagnant la concrétisation d’une politique commerciale maîtrisée vis-à-vis de nos partenaires à même de servir les intérêts stratégiques de notre pays, de faciliter les exportations et d’investir les marchés extérieurs. En donnant récemment de nouvelles instructions aussi bien à ses membres qu’aux responsables au niveau local, le gouvernement aura prouvé toute l’importance accordée à la lutte contre la corruption et la bureaucratie, devenues au fil des années un véritable obstacle qui freine l’investissement et le développement à tous les niveaux. A ce titre, le gouvernement a insisté sur l’impératif d’éradiquer toutes les formes de corruption et de bureaucratie et les lentes procédures qui entravent l’économie nationale et accélérer la numérisation, notamment du secteur de la finance, et en particulier les Domaines, les impôts et les Douanes afin de parvenir à la transparence de toutes les transactions. A ce titre, le président de la République avait donné des instructions pour la prise de toutes les mesures indispensables, au niveau central et local, afin de faciliter l’accès au foncier nécessaire à la domiciliation des investissements et la création de nouveaux postes d’emploi, à travers l’ensemble du territoire national. Les conclusions et recommandations issues de la rencontre gouvernement-walis ont fait l’objet d’une consolidation, en tenant compte des directives du Président de la République, émises lors des différentes réunions du Conseil des ministres, tout en fixant les urgences et les échéances. Dans ce cadre, les membres du gouvernement ont été chargés de mettre en place, au niveau de leurs départements ministériels respectifs, un dispositif de suivi permanent et rigoureux de ce plan de relance. Il demeure entendu que le gouvernement veillera, de manière permanente, au suivi de l’état d’avancement de ce plan de relance et rendra compte de son état d’exécution au Président de la République en Conseil des ministres. Rappelant que le Président Tebboune avait tracé les contours du plan de relance économique et défini son cadre basé sur «l’égalité des chances pour tous», le gouvernement avait souligné la nécessité d’axer le travail sur le renforcement de la primauté de la loi, l’égalité des chances, la participation dans l’élaboration des politiques, la réalisation de la viabilité financière, le renforcement des entreprises et l’augmentation du niveau de l’enseignement. Il avait aussi appelé à l’accélération de la mise en œuvre de l’opération de la transition énergétique et environnementale, en œuvrant à la promotion de l’industrie de transformation des produits énergétiques. Dans le même cadre, il indiqué que la question du foncier industriel qui constitue l’une des plus importantes entraves auxquelles font face les investisseurs, sera résolue dans l’objectif de rationaliser le déploiement régional du développement industriel et l’exploitation du foncier économique. Par ailleurs, un intérêt particulier devra toujours être accordé au développement agricole et rural et aux industries alimentaires, outre à la valorisation des ressources halieutiques dans le souci de garantir la sécurité alimentaire. Il s’agit également de développer une véritable industrie pharmaceutique afin de garantir la couverture des besoins des citoyens en matière de médicaments efficaces de qualité. Il sera procédé, en outre, à la promotion et au renforcement des activités économiques à forte valeur technologique basées sur le savoir, au soutien aux petites entreprises, l’encouragement des start-up dirigées par les jeunes diplômés et la promotion du rôle du secteur du BTP, au vu de son rôle prépondérant dans le renforcement du développement économique et la résorption du chômage. L’exécutif avait réitéré son engagement à œuvrer pour l’amélioration du climat d’affaires et ce, à travers la facilitation des procédures relatives à la création d’entreprises, l’accès au foncier, aux crédits et aux services publics de qualité et la réforme et la modernisation du système bancaire constituant une pierre angulaire de la réussite de toute réforme économique, oure la modernisation de l’administration et la lutte contre la corruption et la bureaucratie. Réitérant l’intérêt particulier accordé par les pouvoirs publics à l’amélioration du recouvrement fiscal, le gouvernement a décidé de mettre en place un programme d’action afin d’améliorer le recouvrement fiscal, à travers une refonte régime fiscal national en vue de corriger les dysfonctionnements et les pertes importantes qui touchent l’économie nationale. Le programme du gouvernement prévoit aussi la mise au point d’une stratégie pluriannuelle pour la réforme des deux systèmes fiscal et douanier et la mise en place des mesures d’urgence à court terme, dans le but de prendre en charge les dysfonctionnements constatés dans le programme de modernisation. La concrétisation de ces réformes s’inscrit dans une approche globale pour mettre au point un nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et sur l’économie de la connaissance, qui englobe plusieurs thèmes à même d’améliorer le climat des affaires et de l’investissement.
T. Benslimane