Intérêt porté par l’Etat aux questions de l’enfance «Une stratégie émanant d’une profonde conviction», souligne Eddalia

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Photo L'Echo d'Algérie@

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, a réitéré, vendredi soir, à Alger, «l’intérêt» porté par l’Etat algérien aux questions de l’enfance, notamment en matière de protection, de prise en charge et de promotion, suivant une «stratégie émanant d’une profonde conviction qui considère les enfants comme réservoir de la Nation et son énergie pour la construction de l’avenir».

S’exprimant en qualité de représentante du Premier ministre à la cérémonie organisée à l’occasion de la Journée internationale de l’enfance, en présence de la ministre de la Poste, des Télécommunications,des Technologies et du Numérique, Houda-Imane Faraoun, de la présidente du Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH), Fafa Ben Zerrouki Si Lakhdar et de la délé- guée nationale à la Protection de l’enfance, Meriem Chorfi, Eddalia a affirmé que l’«intérêt porté par l’Etat aux questions de l’enfance, notamment en matière de protection, de prise en charge et de promotion est un intérêt stratégique émanant d’une profonde conviction qui considère les enfants comme réservoir de la Nation et son énergie renouvelable pour la construction de l’avenir». La ministre a cité, à ce titre, «l’attachement du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à cette question, en insistant à chaque occasion sur la nécessité de renforcer la position de l’enfant et à le placer au sein des priorités stratégiques dans tous les plans d’action du gouvernement», rappelant «les efforts importants déployés en matière de réforme législatif, des efforts qui témoignent de la position qu’occupe l’enfant en Algérie».

Eddalia a indiqué que les «profondes» réformes initiées sur les plans, législatif et sociopolitique ont été «couronnées» par la mise en place d’un Fonds de pension alimentaire et la loi relative à la protection de l’enfance en 2015, ajoutant, à ce propos, que «la révision constitutionnelle de 2016 est une preuve irréfutable du processus engagé par l’Algérie pour le parachèvement des étapes nécessaires à la garantie de la protection et de la promotion de l’enfance dans notre pays». La ministre a assuré que «l’engagement de l’Etat» dans toutes les conventions internationales et «l’adaptation de la législation nationale afin d’assouplir davantage sur le terrain l’action du renforcement de la cohésion au sein de la famille, en l’accompagnant sur le plan social et en lui permettant d’accomplir son rôle constitutionnel, à savoir, la protection des enfants», mettant l’accent sur la nécessité, pour toutes les franges de la société et les fondations de la société civile, d’appliquer les mécanismes autorisés par la loi et imposés par la Constitution, notamment pour signaler toute atteinte ou violation aux droits de l’enfant», avant d’appeler à «s’inscrire totalement dans l’effort national qui est encadré par le Gouvernement et les institutions de l’Etat».

Eddalia a indiqué que le ministère de la Solidarité nationale, partant de ses missions de prise en charge, d’accompagnement et de protection des catégories vulnérables, à leur tête l’enfant, est au cœur de l’action quotidienne continue, à travers notamment «la prise en charge institutionnelle via le réseau national des institutions spécialisées (SOS enfance en détresse et autres) ainsi qu’à travers les programmes, les opérations de solidarité et les dispositifs destinés aux familles démunies et à faible revenu. Elle a fait savoir que ses services étaient sur le point de finaliser une opération d’évaluation globale des réalisations accomplies et préparaient un nouveau plan national pour la promotion de l’enfance, à travers la mise en place de mécanismes de mise en œuvre des législations et des textes, la réunion des moyens pratiques pour la mise en réseau de l’effort national dans le cadre d’une véritable coordination entre les institutions de l’Etat et de la société, outre la mobilisation de tous les efforts pour une plus grande conscience de l’importance des questions de l’enfance. La ministre a rappelé, à ce propos, que la Journée internationale du vivre-ensemble en paix, proclamée par l’ONU le 16 mai de chaque année, était un «couronnement et une reconnaissance par la communauté internationale de la politique sage et à la vision clairvoyante du président de la République, Abdelaziz Bouteflika sur la résolution des conflits par la voie diplomatique et par le dialogue, car la paix et la réconciliation sont la base de la stabilité et du progrès».

Pour sa part, la déléguée nationale à la Protection de l’enfance a assuré que la loi sur la protection de l’enfance, qui a permis la création de la délé- gation constituait «l’un des plus importants acquis pour l’enfant algé- rien», saluant la place importante qu’occupe l’enfant dans la loi fondamentale du pays et «l’intérêt particulier» qu’accorde le président de la République à cette catégorie.

Chorfi a fait savoir, à ce titre, que la cellule mise en place par la Délégation pour recevoir les signalements à travers le numéro vert 1111 avait reçu «plus de 248 000 appels, dont 195 000 demandes de renseignements sur la délégation et ses missions», précisant que son institution avait «traité 52 312 cas et enregistré 227 cas d’atteinte aux droits de l’enfant dont 10 cas signalés par des enfants», avant de rappeler que ces signalements avaient été traité par les services du milieu ouvert ou les juges des mineurs. Elle a dit, à cette occasion, que la Délégation nationale à la protection de l’enfance soumettra «prochainement au président de la République un rapport sur la situation des droits de l’enfant en Algérie et l’état d’application de la convention des droits de l’enfant». Le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Marc Lucet s’est «félicité» de la «grande volonté» manifestée par l’Algérie pour la promotion des droits de l’enfant, saluant, par la même occasion, les «efforts importants consentis en vue d’accompagner les enfants en détresse ainsi que les moyens sanitaires fournis par l’Etat algérien pour la prise en charge de l’enfance», mettant en avant le «rôle positif» accompli par la Délégation nationale à la protection de l’enfance.