L’activité industrielle a poursuivi sa tendance haussière au quatrième trimestre 2017. La plus forte activité a été détenue par le secteur public.
Selon une enquête menée par l’Office national des statistiques (ONS), au près de chefs d’entreprises du secteur public et privé, l’activité industrielle a poursuivi sa tendance à la hausse au dernier trimestre 2017 après une baisse ressentie au deuxième trimestre de la même année.
La hausse la plus prononcée selon l’enquête, est détenue par le secteur public, notamment la filière des ISMMEE et des matériaux de construction lesquelles avaient d’ailleurs enregistré de belles performances au deuxième trimestre de l’année 2017.
Cette filière ainsi que celle des ISMMM et l’agroalimentaire avaient pareillement connu une hausse de la demande en produits fabriqués sur la même période de l’année dernière.
Pour ce qui est des capacités de production, la majorité des entreprises industrielles du secteur public a indiqué avoir utilisé leurs capacités de production à plus de 50% au 4ème trimestre 2017 mais à un degré moindre dans le secteur privé. Ainsi 80% des entreprises enquêtées du secteur public et plus de 31% de celles du privé déclarent avoir utilisé leurs capacités de production à plus de 75%.
Ceci a permis aux deux secteurs de satisfaire aux commandes reçues. Selon l’enquête plus de 88% des chefs d’entreprises du secteur public et près de 87% de ceux du privé ont satisfait toutes les commandes reçues malgré une baisse de leurs effectifs. Ceci dit, près de 83% des enquêtés du secteur public et la majorité de ceux du secteur privé ont jugé le niveau de qualification du personnel suffisant.
Dans ce même ordre d’idée, notons que près de 11% des enquêtés du secteur public et 31% de ceux du privé déclarent avoir trouvé des difficultés à recruter, notamment du personnel de maîtrise et d’encadrement. Pas moins de 42% des chefs d’entreprises du secteur public et plus de 74% de ceux du privé ne pourront pas « produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire », précise l’enquête. Mis à part les difficultés d’embauche qui peuvent en effet freiner la tendance productive de certaines entreprises l’on relèvera le taux des charges. Selon l’ONS, les charges élevées, l’allongement des délais de recouvrement des créances et le remboursement des emprunts continuent d’influer sur l’état de la trésorerie, souligne l’ONS. Notons à ce sujet que près de 5% des chefs d’entreprises du secteur public et plus de 75% de ceux du privé ont annoncé avoir contracté des crédits bancaires, ceci dit, sans difficulté.
L’autre point qui peut en effet influer sur la productivité, concerne l’état des équipements. Pour des raisons essentiellement de vétusté et de sur-utilisation des équipements, près de 23% du potentiel de production du secteur public et près de 28% de celui du privé ont connu des pannes durant le 4ème trimestre 2017. Ces pannes ont engendré, a-t-on informé de même source, des arrêts de travail inférieurs à 13 jours pour la plupart d’entre eux. La plupart des enquêtés du secteur public et plus de 86% de ceux du privé déclarent pouvoir produire davantage en renouvelant leurs équipements et sans embauche supplémentaire du personnel.