Il recevra aujourd’hui les représentants des étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire- Sellal opte pour un nouveau style de dialogue

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Photo : L'Echo d'Algérie ©
 En décidant de recevoir aujourd’hui au palais du gouvernement les représentants des étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire, actuellement en grève, le premier ministre Abdelmalek Sellal semble avoir opté pour un nouveau style de dialogue, basé sur le contact direct avec les concernés, rompant ainsi avec les anciennes pratiques de gestion de ce genre de conflits sociaux.
Alors qu’il était en pleins travaux du sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, Sellal a écrit sur son compte twitter qu’il allait recevoir  les représentants des étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire ce dimanche à 15h au palais du gouvernement, en réponse d’une demande émanant des étudiants grévistes.
Cette nouvelle méthode de dialoguer directement avec les concernés sans recourir aux intermédiaires, en l’occurrence les ministères de tutelle, a été favorablement accueillie par les étudiants en grève qui ont affiché leur optimisme quant à l’aboutissement de leur démarche.
C’est dans cet esprit plus précisément que s’inscrivent les différentes sorties sur le terrain du Premier ministre qui préfère le contact direct avec les citoyens en vue de leur expliquer les nouvelles orientations économiques de l’Etat et sa politique sociale avec pour objectif de répondre aux préoccupations des populations et à leurs attentes.
Le Premier ministre a, par la même occasion, fustigé les fatalistes qui sèment le désespoir parmi les Algériens, comme tous ceux qui se complaisent dans la critique et qui tentent d’exploiter certaines décisions du gouvernement à des fins politiciennes, notamment à l’approche des élections législatives.
Désabusé par de tels comportements négativistes, Sellal a dénoncé la « surenchère » et les « manœuvres» de la part d’une certaine classe politique qui cherche à tirer profit de la conjoncture actuelle pour remettre en cause tous les acquis réalisés dans les différents domaines.
Mettant en avant les efforts du gouvernement pour redonner espoir aux Algériens et consacrer la stabilité économique et sécuritaire du pays, Sellal a plaidé pour le dialogue et la concertation, seule et unique voie pour sortir le pays de la crise,
Ce message, on ne peut mieux clair, se veut une véritable réponse à ceux qui ont toujours essayé de pêcher dans les eaux troubles avec pour dessein de semer le doute, l’inquiétude et le désespoir parmi les Algériens.
Revenant, encore une fois, sur la situation économique du pays, le chef de l’exécutif a rassuré les Algériens  que l’Etat n’a nullement l’intention d’appliquer la politique d’austérité, mais qu’il s’agit plutôt d’une rationalisation des dépenses, une meilleure maîtrise du commerce extérieur et des flux de capitaux ainsi que la poursuite du développement socio-économique du pays, tout en préservant le pouvoir d’achat et poursuivant l’effort social et les programmes dans les domaines de l’emploi, du logement, de la santé et de l’éducation.
Dans le souci d’atteindre ces objectifs de croissance et de développement, le gouvernement continuera notamment de contenir l’évolution des engagements budgétaires de l’Etat par le changement des comportements des ordonnateurs au niveau central et local, et d’engager concrètement le passage du budget au marché par la captation de l’épargne des ménages, la dynamisation des circuits du Trésor et la bancarisation des liquidités de la sphère informelle.
Ces mesures s’inscrivent dans une nouvelle vision définie par le gouvernement au profit de l’économie nationale à travers la maîtrise des dépenses publiques et l’encouragement des investissements.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui n’a eu de cesse d’insister sur la nécessité de préserver les acquis sociaux du peuple, avait instruit le gouvernement à l’effet de promouvoir le dialogue social avec les différents syndicats en vue de trouver les solutions adéquates aux problèmes posés par les travailleurs et persévérer le climat social, considéré comme le véritable garant de la relance économique nationale.
Il l’avait également exhorté à expliquer davantage à la population la gravité de la conjoncture financière que traverse notre pays, précisant qu’un tel engagement est une «option stratégique» de l’Etat, mais son maintien « exige un retour en production de biens et de services pour réduire les importations et procurer de nouvelles recettes d’exportations et en création d’emploi ».
Le chef de l’Etat avait insisté également sur l’impérative nécessité de gagner la bataille de la productivité et de la compétitivité, d’autant qu’il s’agira par là, dira-t-il, de consacrer l’indépendance et la souveraineté économiques du pays et d’accompagner de ces atouts l’intégration de l’Algérie dans la mondialisation.
Pour ce faire, le président de la République avait exhorté le gouvernement à faire preuve de prudence face à la crise économique, mais aussi de constance en matière de justice sociale et de solidarité, ainsi que de détermination dans la poursuite du développement national.