D’après une étude publiée dans la revue “Psychosomatic Medicine” le 16 février 2024, on peut simplifier le spectre du sommeil en quatre catégories.
On vous en dit davantage. Avis à toutes les personnes au sommeil difficile : une récente étude pourrait vous aider, avec votre médecin traitant, à mieux comprendre les raisons des ces troubles. D’après ces travaux, publiés dans la revue Psychosomatic Medicine le 16 février 2024, on pourrait classer les habitudes de sommeil humaines en quatre catégories globales : Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs, issus de l’Université de Pennsylvanie (États-Unis) ont recruté 3683 personnes dans la cinquantaine. Celles-ci ont dû détailler aux scientifiques leurs habitudes de sommeil (nombre d’heures en moyenne et satisfaction, notamment) et leurs éventuelles pathologies. L’étude est vaste, puisque la période d’observation a duré 10 ans. “Je pense que ces quatre catégories sont un bon moyen de résumer le large spectre des troubles cliniques du sommeil… Mais aussi le type de patients qui viennent nous voir en clinique”, a déclaré dans les colonnes de l’édition américaine du HuffPost le directeur médical du centre des troubles du sommeil de l’Université de Chicago Kenneth Lee. Il n’a pas participé à cette étude. Ce qui peut alerter par rapport à l’étude publiée dans Psychosomatic Medicine, c’est que plus de la moitié des volontaires peuvent être classés dans la catégorie “siestes” ou “insomnie”. Une habitude qui n’a pas changé durant les 10 ans d’observation pour la plupart des participants. Comment expliquer ces résultats ? “Ils peuvent suggérer qu’il est très difficile de changer ses habitudes de sommeil, car le sommeil fait partie d’un mode de vie global. Cela peut également suggérer que le sommeil et des comportements liés au sommeil ne sont toujours pas assez pris au sérieux”, a réagi dans un communiqué de presse l’une des autrices de l’étude, la professeure de psychologie spécialisée dans le sommeil Soomi Lee. L’insomnie est loin d’être anodine : elle peut favoriser divers problèmes de santé, comme le diabète de type 2, certaines maladies cardiovasculaires et la dépression. Les siestes fréquentes peuvent également favoriser ces pathologies, mais dans une moindre mesure. “Mon inquiétude concernant la sieste est qu’elle peut indiquer un problème de sommeil sous-jacent – comme un sommeil insuffisant ou mauvais”, précise dans le HuffPost la docteure Mira Tadros, professeure adjoint de médecine à l’école de médecine Icahn au Mont Sinaï à New York (elle n’a pas participé à l’étude).
Le sommeil “donne au cerveau une seconde chance pour se régénérer”
Les troubles du sommeil, en général, accroissent les risques de démence et de troubles de l’humeur. Le sommeil “donne au cerveau une seconde chance pour se régénérer”, ajoute la professeure Soomi Lee. Qui précise : “Cela aide à éliminer beaucoup de choses que le cerveau est censé éliminer.” Il faut également noter que la façon dont on perçoit son propre sommeil peut influencer le bien-être au quotidien. D’après une étude publiée en 2024 dans la revue scientifique Emotion, “lorsque les participants déclarent avoir mieux dormi que d’habitude, ils ressentent des émotions plus positives et sont plus satisfaits de leur journée le lendemain”.