Le retour d’Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement est révélateur de toute la confiance dont il jouit auprès du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Il avait affiché sa disponibilité à servir l’Etat et l’Algérie à chaque fois que le président de la République lui faisait appel. Il faut reconnaître à Ouyahia une certaine épaisseur et dans sa posture de grand commis de l’Etat, il sait parfaitement manier le verbe et le geste.
Cependant, il aura la lourde tâche de remettre sur rail l’économie nationale, tout comme il doit gérer la politique de rationalisation des dépenses publiques suite aux instructions données en ce sens par le chef de l’Etat sans pour autant renoncer aux acquis sociaux. Des choix douloureux, mais devenus incontournables au vu de la conjoncture difficile que traverse le pays.
En prenant ses nouvelles fonctions hier, Ouyahia, tout en se disant honoré par la confiance placée en sa personne par le président Bouteflika, a reconnu la difficulté de la mission qui l’attend. Il s’est engagé, toutefois, à ne ménager aucun effort pour être à la hauteur de cette confiance et pour la poursuite de la mise en œuvre sur le terrain du programme du président de la République.
Lors de ses différentes sorties médiatiques, Ouyahia n’avait raté aucune occasion pour réaffirmer son soutien total et indéfectible et celui de son parti, le RND, au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et à son programme.
«Il pourra toujours être assuré de notre soutien loyal, que ce soit au sein des institutions, que soit dans le cadre de l’alliance présidentielle, ou que ce soit en tant que famille politique, notamment aux échéances politiques majeures. Je salue la contribution loyale de nos militants, membres du gouvernement et cadres à différents niveaux de l’appareil de l’Etat, pour la mise en œuvre du programme de Monsieur le Président de la République», ne cessait de marteler Ahmed Ouyahia.
Il avait également soutenu que le RND était disposé à œuvrer dans le sens de son soutien pour valoriser les acquis réalisés par le président de la République, notamment ceux liés au processus de développement national et aux réformes initiées dans tous les domaines.
Le RND avait soutenu la candidature du Président Bouteflika lors des présidentielles 1999, 2004, 2009, 2014 et participé à chacune de ses campagnes électorales.
Il avait clarifié la position du parti «dictée par des convictions et des principes constants concernant la continuité du soutien au Président Bouteflika et la poursuite du travail pour la concrétisation des objectifs fixés sous la conduite du Président, afin de conforter la stabilité et le développement socio-économique et permettre au peuple algérien de réaliser ses aspirations légitimes dans un climat de confiance et de sérénité».
Le choix du parti s’explique par «la volonté de soutenir la stabilité, de poursuivre les réformes initiées par le Président Bouteflika et mises en œuvre par les gouvernements successifs et de fournir l’effort nécessaire à l’édification du pays».
Les choix du RND «ne sont pas dictés par des humeurs, mais par des positions et des principes, d’où son soutien constant au Président Abdelaziz Bouteflika», avait précisé Ouyahia, soulignant que «c’est une position en faveur de l’Algérie et en signe de fidélité envers ceux qui l’ont servi avec abnégation».