Hydrocarbures: Hausse de 3,3% de la production commercialisée et de 4% des exportations en 2023

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La production commercialisée d’hydrocarbures en Algérie a atteint près de 170 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2023, soit une hausse de plus de 3% par rapport à l’année 2022, tandis que le volume des exportations d’hydrocarbures a augmenté de 4%, selon les résultats préliminaires présentés hier à Alger par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.

Lors d’une séance d’audition devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Guerrache Toufik, président de la commission, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Arkab a présenté les principales réalisations du secteur en 2023, précisant que « les résultats préliminaires révèlent une amélioration de la plupart des indicateurs économiques, à l’instar de la production commercialisée d’hydrocarbures qui a augmenté de 3,3% par rapport à 2022 en atteignant 169 millions de TEP». Cette amélioration a été soutenue par l’augmentation de la production de toutes les matières, notamment le gaz naturel, suite à l’entrée en exploitation de certains gisements et champs, a-t-il précisé, indiquant que le nombre des nouvelles découvertes d’hydrocarbures en 2023 s’est élevé à près de 15, dont la plupart ont été réalisées par Sonatrach. Le secteur des mines a, quant à lui, connu une augmentation de production, notamment pour le fer (+5,6%), le phosphate (+3%), le sel (+21%), le marbre (+23%) et l’or (+6,3%), selon les chiffres avancés par le ministre. Par ailleurs, la consommation nationale de produits énergétiques a augmenté de plus de 2% pour atteindre près de 70 millions de TEP, soutenue par une augmentation de la demande sur les produits pétroliers (4,7%) et sur le gaz (1,2%).M. Arkab a révélé que la valeur des investissements avait dépassé les 9 mds USD en 2023 contre 8 mds USD en 2022 dont plus de 5 mds USD dédiés au développement du secteur des hydrocarbures. Les deux tiers de ce montant ont été destinés au développement des activités en amont. Ces investissements, ajoute le ministre, ont permis de booster les capacités de production d’électricité à 25,4 GW couvrant ainsi la demande nationale en la matière, notamment durant la saison estivale, rappelant le raccordement, en 2023, de 410.000 clients à l’électricité et 420.000 autres au gaz portant ainsi le nombre de foyers alimentés en électricité à 9.11 millions et 7.7 millions foyers en gaz. Ainsi, le taux de raccordement a atteint plus de 99% pour l’électricité et 67% pour le gaz naturel. Depuis 2021, plus de 90.000 foyers ont été raccordés à l’électricité et 311.160 au gaz naturel, outre les projets créateurs de richesse et de postes d’emploi (39 zones industrielles en électricité, 18 autres raccordées au gaz en plus de 54.000 exploitations agricoles alimentées en électricité).

Hydrocarbures : hausse du volume d’exportations et des recettes fiscales pétrolières

Concernant les recettes d’hydrocarbures, le ministre a précisé qu’en dépit de la hausse du volume des exportations à 4%, soit 97 millions TEP, la valeur avait baissé de 16% soit près de 50 mds USD en 2023 contre 60 mds USD en 2022.Ce recul s’explique par « la baisse des prix du pétrole soit 84 USD/baril fin 2023 contre 104 USD fin 2022, a expliqué M. Arkab. Cependant, les recettes fiscales pétrolières ont enregistré une hausse de 2,4 %, atteignant 5678 mds DA en 2023 contre 5546 mds DA en 2022, a indiqué le ministre. Par ailleurs, le ministre a indiqué que Sonatrach avait alloué, dans le cadre de son plan à moyen terme (2024-2028), 36 mds USD (71 % de l’investissement total durant cette période) à l’augmentation de la production primaire des hydrocarbures à 207 millions de TEP en 2028 contre 190 millions de tonnes en 2023. Depuis la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, Sonatrach a signé 6 contrats avec ses partenaires pour le développement des hydrocarbures, d’une valeur totale de 7 mds USD. Concernant la valorisation des hydrocarbures, il a expliqué que le secteur œuvrait à développer l’industrie pétrochimique et à augmenter les capacités de raffinage du pétrole, ajoutant que plusieurs projets avaient été programmés dont certains en cours de réalisation, à l’instar de la nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud (5 millions de tonnes/an), des unités de production de MTBE (Méthyl tert-butyl éther), de polypropylène (plastique) ainsi que Linear Alkyl Benzène (LAB), dont le contrat de réalisation a récemment été signé. Il a également souligné que « le processus de modernisation et d’amélioration du rendement des raffineries réalisées par Sonatrach en 2020 a permis d’arrêter l’importation de carburant depuis 2021, épargnant ainsi à l’Etat de dépenser de grosses sommes en devises ».

Nassim A / Ag

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