Les étudiants sont sortis ce dimanche massivement à Alger pour une dernière marche avant la célébration de la fête de l’Aïd qui aura lieu mardi ou mercredi.
Très déterminés, les étudiants, toujours bien organisés, ont clairement appelé le Premier ministre, Noureddine Bedoui, et le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, à démissionner.
De la Faculté centrale, les étudiants ont marché jusqu’à la Grande Poste avant d’être «bloqués» par la police, qui a déployé un dispositif impressionnant au niveau des différents axes routiers reliant à Alger Centre. Malgré plusieurs interpellations, les étudiants résistent et réussissent à contourner ce dispositif et à faire résonner leur voix dans les rues du centre de la capitale en scandant à tue-tête les slogans les plus emblématiques du mouvement citoyen déclenché le 22 février dernier. Parmi ces slogans, il y a «Djazaïr hora democratia (l’Algérie est libre et indépendante)», «Silmiya, silmiya, adala idjtimaiya (pacifique, pacifique, justice sociale)», «Maranach habsine, koul tlatha khardjine (nous n’arrêterons pas, tous les mardis nous sortirons)».
Quelques banderoles ont été brandies sur lesquelles on pouvait lire «Les étudiants refusent l’élection présidentielle», «Départ des symboles du système», «La parole au peuple» et «Respect des libertés». Si l’Aïd n’est pas pour mardi, les étudiants pourraient ressortir à travers tout le pays afin de maintenir la mobilisation, assurent-ils.
Yasmine Derbal
