Hicham El Amrani a quitté ses fonctions de chef de l’administration de la Confédération africaine de football (CAF) sans donner d’explications, ce 26 mars 2017. Le Marocain, Secrétaire général de la CAF depuis 2011, était une des hommes de base de l’ex-président Issa Hayatou, battu par le Malgache Ahmad le 16 mars. C’est sans doute l’une des nouvelles conséquences de la défaite d’Issa Hayatou pour la présidence de la Confédération africaine de football (CAF). Hicham El Amrani, le chef de l’administration de la CAF depuis 2011, a cédé sa place de Secrétaire général, ce 26 mars 2017, dix jours après la victoire du Malgache Ahmad. « Aujourd’hui, c’est mon dernier jour à la CAF, a notamment indiqué le Marocain sur le réseau social LinkedIn. Huit années incroyables et extraordinaires, pleine d’aventures, d’émotions et de réussites ». Hicham El Amrani a également adressé une lettre aux présidents des fédérations affiliées à la CAF. Mais il n’y explique pas davantage les raisons de son départ.
L’Egyptien Essam Ahmed assurera l’intérim
Celui qui avait succédé à l’Egyptien Mustapha Fahmy était la pierre angulaire de l’organisation mise en place par l’ex-président Issa Hayatou, au pouvoir de 1988 à 2017. Dès lors, le maintien ce trilingue également passé par la confédération asiatique semblait délicat. Le Marocain a annoncé sa démission le jour de la prise effective de fonction d’Ahmad, au Caire. « Essam Ahmed, de nationalité égyptienne, jusqu’alors Secrétaire général adjoint, a été promu, sur décision du président, Secrétaire général par intérim, et ce jusqu’à nouvel ordre », indique la CAF dans un communiqué.
Une procédure judiciaire en Egypte
Hicham El Amrani n’en a toutefois peut-être pas fini avec l’Egypte. Issa Hayatou et lui font en effet l’objet d’une procédure judiciaire diligentée par l’autorité égyptienne de la concurrence (ECA) en janvier. L’ECA et le Procureur Général ont en effet réclamé leur renvoi devant la Cour économique locale, concernant la signature d’un contrat avec la société française Lagardère Sports (LS). Un rival de LS, la société égyptienne Presentation Sports, s’était en effet plaint de cet accord d’un milliard de dollars signé par la CAF, contre la commercialisation des droits marketings et médias du football africain de 2017 à 2028. « L’évocation de la moindre irrégularité dans cet accord commercial est dénuée de tout fondement et rejetée avec véhémence, avait martelé la Confédération le 13 mars dernier. La CAF défendra vigoureusement sa position, ses droits et sa réputation en utilisant tous les moyens légaux disponibles en droit international ».