Le jury de la 7ème édition du Grand Prix Assia Djebar a sélectionné onze romans pour la short liste de ce prestigieux prix littéraire, a annoncé l’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (Anep) dimanche dans un communiqué. Réuni le 26 juin à Alger, le jury a retenu cinq romans en langue arabe, trois en tamazight et trois en langue française.
Pour la langue arabe, les romans sélectionnés sont ceux de Ali Hadjress, Zahra Ketchaoui, Bencharef Hamidi, Farès Kebiche et Inâam Bayoud. En tamazight, les œuvres « Abbuh! » d’Amrane Salem, « Tezgertirga » de Bellal Tilelli et « 1954, Talalit n usirem » de Kerrache Hachemi ont été retenues. Les romans en langue française en compétition sont « Le Bouclier de Massinissa » de Gasmia Ahmed, « Les Gens du Peuplier » d’Arezki Metref et « Sîn, La Lune en miettes » d’Abdelaziz Otmani. Les lauréats du Grand Prix Assia Djebar seront annoncés lors d’une cérémonie prévue le 9 juillet à Alger. L’ANEP, organisatrice du prix, a précisé que 150 romans ont été soumis par les éditeurs pour cette édition, dont 86 en arabe, 10 en tamazight et 55 en français. Le jury, présidé par l’universitaire et spécialiste du patrimoine et de la littérature populaire Abdelhamid Bourayou, est composé de critiques, traducteurs, universitaires et poètes, dont la critique et universitaire Amina Belala, la poétesse et traductrice Lamis Saidi, le journaliste et écrivain Ahmed Ayad et le chercheur universitaire Mohamed Ouzegla.
Créé en 2015, le Grand Prix Assia Djebar récompense les meilleures œuvres de fiction en arabe, en tamazight et en français, éditées en Algérie et écrites par des auteurs algériens, avec pour objectif de promouvoir la littérature algérienne et de lui donner une audience internationale. En 2023, ce prix a été attribué à Abdallah Kerroum pour son roman en arabe « Ettarhane », à Muhend Akli Salhi pour son roman en tamazight « Tit d yilled, ayen i d qqarent tewriqin » et à Mohamed Abdallah pour « Le vent a dit son nom », roman d’expression française. La célèbre romancière algérienne d’expression française Assia Djebar est décédée en février 2015 à l’âge de 78 ans, après une vie consacrée à la littérature algérienne et à la défense de la liberté et de l’émancipation des femmes. Née le 30 juin 1936 à Cherchell, Fatma-Zohra Imalayène, de son vrai nom, a exprimé sa sensibilité de femme et de militante dès 1957 avec la publication de son premier roman « La soif », suivi de « Les impatients ». Elle a ensuite publié une vingtaine de romans à succès, traduits en plusieurs langues, tout en enseignant l’histoire et la littérature à Alger et à l’étranger. Elle s’est également essayée au cinéma, remportant des prix pour ses films « La Nouba des femmes du mont Chenoua » et « La Zerda ou les chants de l’oubli ».
Hakim Chouali
