Gestion des collectivités locales: « Merad » insiste sur la nécessité de gagner la confiance des citoyens

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En supervisant hier à l’Ecole nationale d’administration (ENA) le cours inaugural de la 55e promotion sur le thème « le gestionnaire public entre les exigences du contexte actuel et les défis de la gestion par obligation de résultats », le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a relevé que le cours inaugural est consacré à un nouveau mode de gestion dans le cadre d’un programme prospectif de formation d’un système en adéquation avec les évolutions mondiales, précisant que les nouveaux modes visent à « surmonter les difficultés rencontrées et à améliorer la performance pour répondre aux ambitions des pouvoirs publics ».

Il a estimé, à ce propos, qu’une bonne performance pour les cadres de demain leur permettra de « gagner la confiance des citoyens à travers la prise en charge de leurs préoccupations et la satisfaction de leurs attentes ». A cet égard, Brahim Merad avait souligné la nécessité pour les autorités locales d’œuvrer à répondre aux préoccupations des citoyens et à l’amélioration de leur cadre de vie. Le ministre avait fait part d’instructions signifiées aux walis de la République, les appelant à coordonner les efforts avec les organes exécutifs afin de répondre aux besoins des citoyens. M. Merad a souligné que le citoyen est au centre des préoccupations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui rappelle à chaque occasion la nécessité d’œuvrer à l’amélioration de ses conditions de vie.

Le ministre de l’Intérieur a ajouté que l’Algérie, qui a su sortir indemne de la crise du Covid-19 qui a impacté des pays développés, avance désormais d’un pas sûr vers la consolidation de ses réalisations, notamment au volet économique. Le président de la République a maintes fois rappelé les mesures et les dispositions inédites mises en place pour préserver le caractère social de l’Etat, en tête desquelles l’institution de l’allocation chômage et l’augmentation des salaires. Il a affirmé, à ce titre, que l’Etat continue à veiller sur la protection du pouvoir d’achat du citoyen à travers la lutte contre les spéculateurs et les provocateurs de pénuries qui saisissent les occasions pour attenter à la stabilité sociale.

Le chef de l’Etat avait donné des instructions fermes au gouvernement en vue d’accorder un intérêt accru à la situation sociale du citoyen et veiller à l’amélioration de son pouvoir d’achat, tout en insistant sur le rôle du gouvernement dans la garantie de la disponibilité et de la stabilité des prix des produits alimentaires.

En préconisant une vision réaliste et rationnelle qui préserve l’équilibre macro-financier de l’Etat, le président de la République aura prouvé, une fois de plus, tout l’intérêt qu’il accorde à la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, notamment les couches sociales les plus défavorisées.

Il s’agit d’une vision prévoyant un allègement des charges inhérentes aux mesures prises par le gouvernement avec pour objectif de préserver le pouvoir d’achat et les acquis sociaux décidés par l’Etat en faveur des citoyens.

Les dernières mesures prises en faveur de l’amélioration des conditions de vie des citoyens attestent que l’Etat est déterminé à faire de ce volet l’une de ses priorités, comme l’a si bien souligné le président de la République qui a été catégorique en ordonnant au gouvernement d’ouvrer constamment à l’amélioration des moyens de communication avec le citoyen dans tous les domaines et de placer ce point dans les priorités de l’action gouvernementale.

Cette nouvelle approche de communication devrait permettra de prendre les décisions idoines et résoudre les problèmes et préoccupations du citoyen.

Il s’agit d’une nouvelle orientation consistant à âtre constamment à l’écoute des citoyens et à se pencher, de manière sérieuse et effective, sur leurs doléances, un volet auquel le Président Tebboune a toujours accordé un intérêt particulier et fait une priorité absolue depuis son investiture à la tête de l’Etat.

Ces engagements qui sont prévus dans le programme du président Tebboune, vont constituer la pierre angulaire de l’action du gouvernement qui sera appelé à procéder au renforcement de la bonne gouvernance à travers la séparation du monde des affaires de la politique et une mise en place de mécanismes garantissant la probité des fonctionnaires publics, une réforme globale de la justice, de l’organisation territoriale et de la gestion de l’administration locale, ainsi que la consolidation du principe de la démocratie participative.

Au volet économique, M. Tebboune avait promis de mettre en œuvre une nouvelle politique de développement hors-hydrocarbures, la substitution des produits importés par d’autres locaux en vue de préserver les réserves de change, la promotion des start-up et le renforcement du rôle économique des collectivités locales dans le développement et la diversification de l’économie nationale.

Il avait aussi mis l’accent sur l’amélioration du climat des affaires et l’encouragement de l’investissement, notamment extérieur direct, pour booster la croissance économique nationale.

Le chef de l’Etat , feu-t-il le souligner, avait maintes fois souligné qu’en dépit de la nouvelle conjoncture dictée par les répercussions néfastes sur l’économie du pays, l’Etat ne compte pas lésiner sur les moyens et les ressources afin de faire redémarrer la machine de production, tout en veillant à la préservation du caractère social de l’Etat

Il avait aussi rappelé que les attentes sociales légitimes exprimées par les populations, demeurent au centre des préoccupations de l’Etat et seront satisfaites à travers les projets qui sont en cours de réalisation et ceux encore en voie d’être lancés.

C’est dans cette optique que s’inscrit la nouvelle démarche des pouvoirs publics visant à permettre une véritable relance de la machine de production économique, tout en veillant à maintenir et préserver le pouvoir d’achat des citoyens. A cet égard, le Premier ministre, Nadir Larbaoui avait insisté sur la méthodologie et les modalités de l’action du gouvernement en matière d’élaboration des textes législatifs et règlementaires et a donné une série de directives et d’orientations aux membres de son exécutif visant à moderniser et numériser le processus normatif, à améliorer la qualité des textes juridiques, à consolider la sécurité juridique en garantissant l’accessibilité, la lisibilité, la stabilité et l’effectivité des textes et à renforcer les capacités des institutions de l’Etat en la matière. Il s’agit pour autant d’instaurer un nouveau mode de gestion qui sera totalement débarrassé des pratiques malsaines comme la corruption et la bureaucratie et cela passe inévitablement par le changement des mentalités et la libération des initiatives. L’exécutif devra également se pencher sur la révision des textes juridiques en vigueur et leur adaptation en fonction de la logique économique et non des pratiques conjoncturelles, ce qui permettra de mieux exploiter le génie national et de générer les richesses et l’emploi. Cette installation intervient au lendemain de la rencontre gouvernement-walis au cours de laquelle les pouvoirs publics ont affiché leur volonté à lutter contre les pratiques révolues et malsaines qui ont entravé l’esprit d’initiative et freiné la relance économique du pays pendant plusieurs longues années.

Aujourd’hui, tout porte à croire que les choses vont changer et que rien ne sera plus comme avant.

En effet, après avoir répertorié les carences et les dysfonctionnements ayant caractérisé la gestion administrative des projets et des dossiers d’investissement tant au niveau local que central, le gouvernement a été amené à réfléchir sur un nouveau mode de gouvernance qui sera marqué par la rigueur et la transparence, comme l’avait si bien souligné le président de la République, tout en fixant les objectifs dans le cadre du processus de concrétisation de l’Etat de droit, la mise en place des règles de la gouvernance, la garantie de l’équité sociale et le rééquilibrage régional. Il a fait état d’indicateurs et de signes augurant un nouveau départ pour l’Algérie dans le domaine économique, en ce sens que pour la première fois depuis plus de deux décennies, la valeur des exportations a atteint 3,1 mds de dollars et pourra s’établir à 4, voire 4,5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. L’Algérie, dira-t-il, est sur le point de réaliser un équilibre dans la balance des paiements, ce qui lui permettra de sortir du tunnel et de réaliser un nouveau départ pour l’économie du pays.

Le Président Tebboune a annoncé plusieurs décisions à caractère socio-économique, dont la consolidation de l’arsenal juridique de lutte contre la corruption, tout en s’engageant à protéger les responsables intègres, précisant que cette entreprise sera confortée par un dispositif juridique spécial.

Pour protéger le citoyen et préserver sa dignité, le président de la République a donné des instructions pour l’élaboration de textes de loi criminalisant la spéculation sur les produits de base, annonçant, par ailleurs, l’entrée en vigueur, dans les deux prochains mois, de l’allocation chômage dans le cadre de la Loi de finances 2022.

A cet effet, les recommandations qui ont été adoptées à la fin de cette rencontre vont constituer une feuille de route pour les réformes que le gouvernement compte  entreprendre au cours de la prochaine étape.

D’ailleurs, le Premier ministre n’a pas manqué de relever que les instructions et les orientations données par le président de la République lors de la rencontre devraient être con sidérées comme une feuille de route dont il importe aux walis d’appliquer scrupuleusement.

Pour le chef de l’exécutif, les recommandations qu’il a qualifiées de « précieuses » auxquelles ont conclu les participants, seront adoptées par le gouvernement pour être le prolongement de son programme d’action au niveau local.

Rappelant que cette rencontre a coïncidé avec l’adoption du Plan d’action du gouvernement, le Premier ministre a appelé les walis à la mobilisation pour relever le défi de réalisation les objectifs du programme d’action du gouvernement, précisant que les recommandations sont inclues dans le plan.

Les recommandations issues de la rencontre seront suivies au niveau du gouvernement qui œuvrera au renforcement du cadre juridique pour les concrétiser sur le terrain, a-t-il souligné, indiquant que l’ère de placer les recommandations dans les casiers est révolue et « nous serons appelés à effectuer des évaluations périodiques pour l’exécution des propositions à travers des mécanismes devant être étudié et mis en place durant les réunions du gouvernement ».

Le Premier ministre a indiqué que parmi les plus importants défis à relever, figurent la concrétisation de l’autosuffisance, à savoir la sécurité alimentaire et la production des matières premières localement, ainsi que l’adoption d’une feuille de route sanitaire et éducative précise.

Il a, en outre, mis l’accent sur l’impératif d’ouvrir les chantiers de réforme de la fiscalité locale, dans les plus brefs délais, afin d’assurer un financement stable des collectivités locales.

De même pour la réforme des taxes imposées sur le foncier qui est une autre alternative pour assurer un financement stable des communes, en sus de la révision des autres taxes et le renforcement du volet recouvrement.

D’autre part, le Premier ministre a accordé un délai de 18 mois aux walis pour réguler l’exploitation du foncier et relancer les investissements locaux.

Il a indiqué que le recensement général de la population et de l’habitat sera parachevé avant la fin du premier semestre de 2022, une opération qui permettra de déterminer le nombre d’habitants, mais aussi les caractéristiques démographiques et les données exactes sur les indices réels de la croissance économique.

Le Premier ministre a annoncé que le gouvernement lancera dans les prochaines semaines une opération de recensement économique qui servira de base de données pour les entités économiques et administratives quelle que soit leur nature, appelant l’ensemble des walis et cadres locaux à faire réussir cette opération qui revêt un caractère stratégique, en ce qu’elle permettra d’élaborer et d’enrichir la base de données économiques dont le gouvernement a besoin afin d’élaborer les politiques nationales de développement.

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