Forum El-Moudjahid: Ali Benflis appelle à écouter la voix du peuple à travers l’application des articles 07 et 08 

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 Le président du parti Talaie El-Houriyet, Ali  Benflis, a appelé, hier à Alger à écouter la voix du peuple et à  satisfaire ses revendications à travers l’application des articles 07 et 08  de la Constitution et à « combler le vide constitutionnel » que connait la  magistrature suprême du pays.

Invité au Forum du quotidien El-Moudjahid, M. Benflis a estimé que « la  sortie de la crise politique que traverse le pays passe par l’écoute des  uns et des autres et l’application de l’article 07 de la Constitution,  après la démission du président de la République, conformément à l’article  102 ». Affirmant ne pas être d’accord à 100% avec la Constitution mais ne pas la  rejeter non plus, il a expliqué être « pour une issue acceptée par le peuple  algérien et qui ne démolit pas l’Etat national », attirant l’attention sur  « la menace qui pèse actuellement sur l’Algérie du fait des +forces non  constitutionnelles+ qui veulent saper l’Etat national et faire avorter la  révolution populaire civilisationnelle ». A ce propos, M. Benflis a appelé à « la vigilance et à la préserver l’Etat  national avec le départ du pouvoir actuel » qu’il a qualifié de « non  constitutionnel ». Abordant ce qu’il a appelé « le dossier de la sortie du pays de la crise »,  le président de Talaie El-Houriyet a formulé nombre de propositions pour la  gestion de « la transition démocratique » (3 à 6 mois), afin de combler le  vide constitutionnel au sommet de la pyramide de l’Etat à  travers « une  présidence individuelle ou collégiale, dirigé par une ou plusieurs  personnes intègres et consensuels, dont la mission sera la désignation d’un  gouvernement de compétences pour diriger cette période, gérer les affaires  courantes, préparer un nouveau Code électoral et une commission  indépendante en charge de l’organisation, du suivi et de la surveillance de  l’élection présidentielle ». Il a proposé également de donner à cette présidentielle, individuelle ou  collégiale, « la possibilité de légiférer (provisoirement) à la condition de  prendre en compte les avis et propositions de toutes les parties  concernées ». Soulignant l’impératif de « combler le vide au niveau de la Présidence afin  de fermer la porte aux forces non constitutionnelles qui veulent saper   l’Etat national et la révolution populaire », il a estimé que la transition  démocratique « n’implique pas  obligatoirement d’aller, le plus rapidement  possible, vers une élection présidentielle mais exige l’organisation  d’élections législatives. Toutes ces réformes économiques et sociales « doivent être prévues dans le  projet présidentiel avec la contribution de l’ensemble des acteurs », a  soutenu M. Benflis qui a mis en avant, dans ce sens, l’importance de cette  période et à quel point elle est sensible pour le peuple algérien ». Concernant la position de l’Institution militaire, M. Benflis a salué « la  prise de position de l’Armée au côté du peuple », affirmant que l’Armée  nationale populaire (ANP) « peut jouer un rôle de facilitateur dans la  gestion de cette conjoncture ».  Pour M. Benflis, la conjoncture actuelle « requiert de composer avec une  nouvelle mentalité imposée par le peuple », exprimant par la même occasion  son optimisme quant à l’avenir du pays « au vu de la maturité et de la  sagesse dont a fait preuve le peuple algérien afin de sortir de cette crise  et de préserver l’Etat, un peuple qui a su, à travers ses marches  pacifiques, imposer son pouvoir et sa volonté de rejet un système en  échec », a-t-il dit. Quant au devenir des présidents du Conseil de la nation, du Conseil  constitutionnel et du Gouvernement, il a estimé que « le peuple a tranché en  affirmant son refus de ces personnalités ».

Houda. H