Football et magouilles

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Ce qui se passe en ce moment à la Fédération de football n’a rien de réjouissant pour notre sport favori et par là pour tout le mouvement sportif national. En effet la mandature de l’actuel président arrivant à terme, on a donc ouvert la liste aux candidatures et comme il n’y eut qu’un  seul postulant au poste, l’Assemblée générale a décidé de reporter sine die la clôture des candidatures au 27 avril. Cela aurait pu paraitre normal si ce n’est le profil du candidat unique : il s’appelle Kheireddine Zetchi, il est président d’un club de quartier propulsé au rang de grosse pointure du football national par la seule grâce du travail et de la formation. Le Paradou AC est le seul club en Algérie qui possède son académie de football et son école de formation qui a déjà fourni des joueurs de renom à des clubs…européens!  Alors pourquoi veut-on barrer la route à ce manager qui a largement fait ses preuves ? Ce candidat a commis l’erreur d’anticiper sur certains points essentiels de son programme dont la réhabilitation de la fameuse DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) en charge de contrôler les comptes des clubs et qui étrangement n’a jamais été opérationnelle. Du coup des présidents de clubs montent à l’assaut pour reporter la date de dépôt des candidatures et certains titres de la presse nationale ont été jusqu’à traiter Zetchi de « candidat du pouvoir» en évoquant l’ingérence du ministère, ce qui pourrait valoir de graves sanctions de la FIFA. Certes d’un point de vue juridique, les Fédérations sportives sont chapeautées par l’instance internationale, mais est-ce pour cette raison qu’il faut cautionner ces pratiques qui ont ruiné le football algérien sous la botte de clans qui ont réalisé l’exploit de le faire reculer depuis des décennies. Par des dépenses faramineuses destinées à recruter des joueurs rémunérés à 300 millions de centimes le mois, des entraineurs étrangers au détriment des capacités locales largement disponibles. En définitive, le football, c’est comme l’agroalimentaire qui subit des importations superflues qui desservent l’économie nationale. Et lorsqu’on veut redresser la barre, on crie au complot.