Après l’enregistrement de 40 têtes bovines touchées par le virus de la fièvre aphteuse au niveau de certaines wilayas, le ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche annonce l’application de mesures préventives strictes pour freiner l’extension.
En effet, l’enregistrement de ce virus touchant les bétails inquiètent les éleveurs notamment à l’approche de la période des fêtes et l’Aid. A cette occasion, le ministre de l’Agriculture, M. Abdelkader Bouazgui s’est montré rassurant. S’exprimant en marge de l’Assemblée générale de la Chambre nationale de l’Agriculture, tenue hier à Alger, a indiqué que les autorités sont en train d’appliquer des lois en vigueur en la matière pour freiner l’extension de ce virus vers d’autres régions. A ce propos, M. Bouazgui a fait savoir que l’importation et la circulation de cet animal avaient été interdites, outre l’envoi de médecins vétérinaires aux wilayas concernées pour s’enquérir et suivre la situation. « Nous nous employons actuellement à contenir et traiter la situation en toute responsabilité », a ajouté le ministre. S’agissant des mesures préventives prises pour éviter le phénomène de putréfaction de la viande, le ministre a affirmé que le secteur ne saurait assurer l’éradication de ce phénomène mais prendra toutes les mesures nécessaires pour éviter aux citoyens des pertes durant cette fête religieuse.
Pas d’importation de la viande pour l’Aid
Bouazgui a relevé que son département avait initié des campagnes de sensibilisation à l’adresse des éleveurs pour contrôler la qualité des aliments fournis au bétail, outre la mise de vétérinaires à la disposition des éleveurs et des vendeurs. A une question concernant l’éventuelle importation de bétail pour l’Aid, le ministre a rappelé qu’il n’était pas de coutume d’importer du bétail pour cette fête religieuse, la quantité disponible au niveau local étant suffisante pour pallier à la demande des citoyens. Il a ajouté, à ce titre, que les prix seront soumis aux règles du marché, exprimant son souhait les voir à la portée des citoyens. Pour ce qui est de l’organisation des marchés, le ministère a demandé aux walis d’affecter des marchés et des espaces au profit des vendeurs pour faciliter les opérations de contrôle, assurant que les services du ministère de l’Agriculture seront présents à travers la désignation de vétérinaires pour contrôler le bétail au niveau des marchés.
Les agriculteurs doivent souscrire des assurances
M.Bouazgui a invité les agriculteurs à souscrire des assurances contre les dangers. Le ministre répondait à une question sur la possibilité d’indemniser les agriculteurs sinistrés, suite aux pertes engendrées récemment dans les wilayas de Tebessa et de Boumerdès causées par la détérioration des conditions climatiques. Le premier chef du département agricole a affirmé être parmi les « partisans du travail transparent », soulignant que les « agriculteurs doivent souscrire des assurances car les caisses d’assurance se chargeront de les indemniser ». M. Bouazgui a rappelé, dans ce sens, que le secteur de l’agriculture avait mis en place la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) pour prendre en charge ces questions.
Selma Dey