FAF:  Le Bureau fédéral fait face à la contestation

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 Dans leur réunion mensuelle ordinaire  élargie aux présidents des ligues, tenue ce dimanche, les membres du Bureau fédéral de la FAF ont réitéré leur « engagement à continuer à œuvrer  pour le développement du football national ».

C’est ce qui ressort de ce conclave auquel n’a pas assisté le vice-président de la FAF Rebouh Haddad préoccupé vraisemblablement par le sort réservé à son frère, Ali Haddad, arrêté la veille au niveau de la frontière algéro-tunisienne. Cet élan de solidarité n’est pas fortuit. C’est un soutien on ne peut plus clair pour leur président Kheireddine Zetchi attaqué ces derniers temps par de nombreux présidents de clubs dont ceux de la JSK et de la JSS qui contestent sa légitimité au sein de la plus haute instance de football du pays. Cherif Mellal et Mohamed Zerouati n’en démordent pas et veulent monter un front contre le président de la FAF en appelant leurs collègues des autres clubs de les rejoindre dans leur mouvement de rébellion pour faire tomber Zetchi. Dans un climat délétère propice aux dénonciations, les frondeurs nous révèlent deux ans après son intronisation, que Zetchi a été imposé par la tutelle et non pas élu démocratiquement. Tous les membres de l’AG avaient reçu des instructions fermes de la part du Ministre de la Jeunesse et des sports de l’époque, pour élire le président du PAC à la tête de la Fédération en menaçant les récalcitrants de  leur suspendre les subventions étatiques s’ils tentent de boycotter le vote, selon leurs dires. Un secret de polichinelle que personne n’a dénoncé au moment des faits, hormis Ali Baâmer, le président de la Ligue régionale d’Ouargla. Aujourd’hui pour des différends apparents avec l’équipe dirigeante du football, ces présidents frondeurs ont remis ce dossier sur la table. Le fantasque président de la JSK est même décidé à aller se plaindre au niveau international quitte à ce que la FAF soit suspendue par la Fifa pour ingérence des pouvoirs publics. Ce qui aura pour conséquences la disqualification des équipes nationales et des clubs algériens de toutes les compétitions internationales. Une hypothèse peu probable sachant que la plainte ne peut être reçue dans la forme. Cependant, les membres de l’AG peuvent retirer leur confiance à l’actuel président de la FAF. Ce qui est le plus à craindre pour Zetchi et son équipe. Aujourd’hui, le cercle des protestataires est restreint, mais il pourrait s’élargir dans les jours à venir, si le nombre des mécontents augmente. En ces temps incertains, où la révolution gronde devant toutes les portes, nul n’est à l’abri d’un renversement. Encore plus les responsables du football, soumis à une pression terrible de toutes parts et dont le pouvoir ne tient qu’à un fil.

Ali Nezlioui