Le cours du pétrole a été coté le 01 aout 2024 vers 12h GMT à 81,58 dollars le Brent et 78,64 dollars le Wit. Après une baisse du fait des prévisions assez pessimiste de la demande de l’économie chinoise, il a légèrement augmenté du fait de la baisse des réserves américaines, des baisses des taux d’intérêts attendues à travers le monde avec un effet haussier , et une recrudescence des tensions après des frappes meurtrières visant un commandant du Hezbollah puis le chef du Hamas en Iran , grande puissance pétrolière et gazière.
C’est dans ce cadre de tensions que s’est tenue le 01 août 2024 les travaux de la 55e réunion du Comité ministériel de suivi Opep-non Opep (JMMC) se composant des représentants de sept pays membres de l’Opep : l’Algérie, l’Arabie Saoudite les Emirats arabes unis, l’Irak, le Koweït, le Nigéria, le Venezuela, et de deux pays non membres de l’Opep: la Russie et le Kazakhstan , le JMMC étant mandaté pour examiner les conditions et les perspectives du marché mondial du pétrole et surveiller l’évolution de la situation et les niveaux de conformité aux ajustements volontaires de production adoptés par l’OPEP et la réunion ministérielle non OPEP, dont leurs engagements de réduction de production pour les mois de mai et juin 2024. Cela fait suite aux décisions du 2 juin 2024 où l’OPEP+ a décidé de prolonger les accords de réduction de 3,7 Mb/j jusqu’à la fin de 2025 et les réductions volontaires de production de 2,2 Mb/j jusqu’à la fin de septembre 2024. À partir d’octobre 2024, ces dernières seront progressivement réduites jusqu’à la fin du mois de septembre 2025 où selon les nouveaux accords, la production de l’OPEP+ devrait être de 35,6 Mb/j entre juin et septembre 2024, pour terminer l’année 2024 à 36,1 Mb/j et atteindre progressivement 38,1 Mb/j fin 2025, l’Iran, la Libye et le Venezuela étant exclus car ils ne sont pas soumis aux quota. Rappelons que l’OPEP plus a reconduit pour l’année 2025 un volume global de production de référence de 39,725 millions de barils de pétrole brut par jour (Mb/j), dont 24,135 Mb/j pour les pays membres de l’OPEP et 15,59 Mb/j pour les producteurs hors OPEP, soit un peu moins de 38% de la production totale de pétrole attendue en 2025 selon les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (104,5 Mb/j). Mais ce volume de référence ne tient pas compte des réductions volontaires car depuis fin 2022 , l’OPEP+ a mis en place une série d’accords de réduction de la production, complétés par des réductions volontaires de la production de certains pays, pour un total de 5,9 Mb/j, dont 8 des principaux producteurs de l’OPEP+ : Arabie saoudite, Russie, Irak, Émirats arabes unis, Koweït, Kazakhstan, Algérie, Oman. Ces pays ont décidé de maintenir leurs réductions volontaires de production s’élevant donc à 2,2 Mb/j en cumul, jusqu’en septembre 2024, avant de les supprimer d’ici septembre 2025 avec des augmentations progressives de leurs productions respectives.
Rappelons que les réserves mondiales prouvées de pétrole brut auraient augmenté d’environ 0,4 % en 2023, ressortant à 239 milliards de tonnes au 01 janvier 2024, soit environ 50 années de production, au rythme actuel. Au 01 janvier 2024, les réserves de pétrole des 10 premiers pays sont par ordre : le Venezuela 315 milliards de barils ( pétrole lourd)- l’Arabie Saoudite 266- l’Iran 157- l’Irak 143- le Koweït ( un pays comme la suisse) 101- les Emiraties 97- la Russie 80- la Libye 48-le Nigeria 37, les Usa 36 – l’Algérie étant un pays plus gazier entre 10/12 milliards de barils. Quant aux 10 grands producteurs mondial qui est l’addition de la consommation intérieure et des exportations sans oublier u’il faut injecter dans les puits 15/20% de la production pour éviter leur épuisement, de pétrole prévision pour 2024, nous avons en premier les États-Unis qui maintiennent leur position de premier producteur mondial de pétrole , avec une production de 19,43 millions de barils par jour, pétrole brut et liquides compris. Malgré une baisse de 783 000 barils par jour par rapport aux niveaux de 2022, les États-Unis restent un acteur important et outre leur domination en matière de production, les États-Unis sont également un gros consommateur, consommant en moyenne 20,5 millions de barils par jour de produits pétroliers en 2023. Viennent ensuite par ordre décroissant : Russie – 10,96 millions de barils par jour, l’Arabie Saoudite – 10,73 millions de barils par jour ; le Canada – 5,79 millions de barils par jour ; Irak – 4,27 millions de barils par jour ; la Chine – 4,28 millions de barils par jour ; les Émirats arabes unis – 3,3 millions de barils par jour ; le Brésil – 3,49 millions de barils par jour ; l’Iran – 2,99 millions de barils par jour et le Koweït – 2,62 millions de barils par jour. L’OPEP représente environ un tiers-33% de la production mondiale et l’OPEP plus environ 40%, le plus grand producteur les USA ne faisant pas partie du cartel ainsi que d’autres pays mais l’OPEP + ayant environ 70% des réserves mondiales, encore que nous assistons récemment à la découverte de pétrole dans bon nombre de pays d’Afrique. A tire de comparaison selon Trading Economic, pour 2023 , nous avons par ordre décroissant – référence juillet 2023- la Libye est classée première en Afrique avec 1.173 mille barils par jour (bbl/j) suivi de l’Angola et le Nigeria avec respectivement 1.149 mille bbl/j et 1.081 mille bl/j, l’Algérie (955 mille bbl/j ; l’Égypte (565 milles bbl/j ; la République du Congo (282 milles bbl/j ; le Gabon(193 milles bbl/j ; le Soudan (milles 187 bbl/j ; le Ghana (173 milles bbl/j en mai) et le Tchad (88 milles bbl/j. Une Nation ou une entreprise sera meilleure que ses concurrents si elle possède, avant les autres, les bonnes informations au bon moment, qu’il s’agisse de connaissance de l’adversaire dans le domaine militaire, des marchés, d’informations juridiques, technologiques, normatives ou autres. Pour creuser son avantage compétitif, une Nation en utilisant l’intelligence artificielle pourra créer une asymétrie d’information à son avantage. C’est aussi pour cette raison que les gouvernements apportent et apporteront de plus en plus à l’avenir leur assistance dans l’enseignement et l’éducation des dirigeants d’entreprise, afin qu’ils utilisent l’intelligence économique pour renforcer leur habilité en matière de gestion. D’où l’appui aux entreprises pour l’accès aux volumes importants d’informations sur le commerce international détenu par les départements et agences ministériels, les Services de renseignement et de contre-espionnage, mettant en place un service d’information économique au profit des entreprises engagées dans le commerce extérieur. . C’est pourquoi, actuellement la majorité des Etats contribuent à assurer au sein des institutions stratégiques , des entreprises le contrôle de la sécurité des bases de données internes pour faire face aux piratages des données. Les motivations des pirates informatiques ont évolué : du piratage de logiciels de la part d’amateurs dont la motivation essentielle consistait à voler pour leur usage personnel, nous sommes passés à un piratage « professionnel » d’ordre économique (détournements d’argent) et piratage industriel, proche de l’espionnage. Au-delà des risques techniques qu’imposent les Tic, la sécurisation des données informatiques commence par la sécurisation et la sensibilisation des ressources humaines. Les interceptions de communication ont aussi évolué. Des écoutes téléphoniques nous sommes passées aux interceptions des messages électroniques. Lorsqu’un mail est envoyé de façon habituelle, il n’est pas crypté et peut transiter par une dizaine de proxies qui jalonnent le parcours vers sa destination. Or, ces derniers conservent, pour des raisons techniques mais aussi légales, une copie des messages reçus. Les informations contenues dans le corps du message et dans les fichiers joints peuvent donc être lues par autant de responsables de proxies que nécessite le trajet. Les vols plus inattendus par les photocopieuses. Chaque fois que l’on copie un document sur un copieur moderne, une copie est enregistrée sur le disque dur de la machine. Elles sont ainsi devenues de véritables centres de stockage informatisés, et cela très souvent à l’insu des dirigeants. Les copieurs et les machines multifonctions les plus modernes stockent les informations avant de les imprimer, des experts en informatique peuvent donc ensuite très facilement récupérer ces informations
En conclusion , globalement, les futures décisions et l’évolution des prix du pétrole dépendront fortement des bouleversements géostratégiques, du niveau des réserves rentables, des perspectives de la croissance de l’économie mondiale et à moyen et long terme des politiques menés dans le cadre de la transition énergétique, la trajectoire du Mix énergétique au niveau mondial où le pétrole, en plus des techniques économisant l’énergie ( efficacité énergétique) devrait être déclassé entre 2040/2050 des énergies renouvelables , le solaire, l’hydrogène vert, bleu et blanc et au profit du gaz, considéré comme l’un des combustibles fossiles les plus propres car il émet moins de carbone (environ 50 % de moins que le charbon) et d’autres polluants comme les oxydes de soufre et d’azote, Nous avons par ordre décroissant pour les réserves de gaz prouvées 2023 selon le site « connaissance -Energie » la Russie 37400 milliards e mètres cubes gazeux ; l’Iran 32100 ; le Qatar 24700 ; le Turkménistan 13600 ; les USA 12800 ; la Chine 8400 ; l’Arabie Saoudite 6000 ; les Emiraties5900 : le Nigeria 5500 ; l’Irak 3500, le Canada et l’Algérie 2400,mais possédant le troisième réservoir mondial de gaz de schiste ave près de 20.000 milliards de mètres cubes gazeux.