L’insuffisance dans le transport et la chaîne logistique figure parmi les principales contraintes évoquées mardi à Alger lors d’une rencontre nationale sur la promotion des exportations hors hydrocarbures.
En matière de transport, les participants ont déploré, en présence du ministre du Commerce, Said Djellab, la cherté de l’acheminement des marchandises exportées et la faiblesse du transport ferroviaire pour réduire les coûts, notamment lorsqu’il s’agit d’exporter des produits vers des pays africains et arabes. Selon eux, les transports aériens et maritime doivent eux aussi se mettre au diapason des besoins des exportateurs nationaux de différentes tailles, précisant que l’exportation est surtout une affaire de coût et de timing. S’agissant de la logistique, les opérateurs économiques ont relevé le manque important de voies ferrées reliant les zones industrielles et les exploitations agricoles aux ports et aéroports. La rareté des bureaux de liaison et de distributeurs connectés aux marchés étrangers et l’absence d’équipements modernes, permettant les chargements et les déchargements des marchandises au niveau des ports et des aéroports, ont également étaient soulignées. Concernant le financement des opérations d’exportations et le transfert des devises, les opérateurs ont suggéré la généralisation du troc lorsqu’il s’agit d’exporter vers des pays africains. Ils ont aussi relevé la lenteur de rapatriement des devises suite aux opérations d’exportations ainsi que l’absence de la possibilité de paiement des services au niveau international en raison des limites des Incotem (droits et devoirs des acheteurs et des vendeurs participant à des échanges internationaux et nationaux). Les participants ont également soulevé le manque de laboratoires chargés de l’accompagnement de la normalisation des produits exportés, qu’ils ont qualifié de « talon d’achille » des exportations algériennes. Dans ce sens, ils ont appelé à la mise en place d’un processus « clair » pour la certification de leur production destinée tant au marché national qu’international. Lors de son intervention à l’ouverture des travaux, le ministre du Commerce a avancé que la stratégie nationale des exportations hors hydrocarbures en cours de finalisation, permettra de lever l’ensemble des obstacles entravant l’exportation. Une feuille de route sera établie à cette occasion visant à tenir compte des doléances des opérateurs et des professionnels nationaux de l’exportation. Placée sous le thème « La réussite des exportations pour la diversification des revenus », cette rencontre vise l’établissement d’une Feuille de route à même de parfaire la stratégie nationale de l’exportation, selon des responsables du ministère du Commerce. A travers cette rencontre, il s’agira aussi de dresser le bilan des nombreuses expositions des produits algériens organisées à l’étranger au cours de cette année, et ce, dans le but d’en identifier les points positifs et négatifs. Ce bilan servira à l’enrichissement de la stratégie nationale de l’exportation, selon les mêmes responsables. Le programme de la rencontre, qui a vu la participation de plusieurs ministres, prévoit cinq panels ayant trait respectivement à « la dynamique de promotion des exportations: expériences et témoignages », « L’accompagnement des entreprises algériennes à l’étranger », « Logistique: les moyens disponibles et les défis d’exportation », « L’exportation des produits agricoles et alimentaires: les mesures prises pour la promotion de ce secteur » et « l’exportation des services et les défis des entreprises débutantes ».
Ali. B