Equipe nationale: Walid Sadi sous pression

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Alors que le départ de Djamel Belmadi n’est pas encore entériné, les spéculations vont bon train sur son potentiel successeur. Comme on pouvait s’y attendre, les médias et les réseaux sociaux ont vite pris le relais pour avancer les noms de techniciens susceptibles d’être nommés à la tête de l’équipe nationale.

On se bouscule pour annoncer tel ou tel entraîneur, sans prendre le soin de vérifier au préalable la véracité de l’information. Il n’y a aucune retenue, les médias prennent leurs désirs pour des réalités. Or pour le moment, le président de la FAF est plus préoccupé à régler son conflit avec l’entraîneur en place qui ne veut pas partir sans toucher ses dividendes. D’accord à l’amiable il n’y en a pas pour le moment, contrairement à ce qui a été déclaré juste après l’élimination de l’équipe nationale. Belmadi tient visiblement à être dédommagé jusqu’au dernier centime avant de résilier son contrat. Le président de la FAF, pour sa part, ne veut pas lui accorder plus de trois mois de salaire, même si le contrat de Belmadi court jusqu’en 2026. Walid Sadi estime que le sélectionneur a échoué dans sa mission, du coup il doit accepter de partir selon les conditions de la FAF. Ce n’est pas l’avis de Belmadi qui compte bien défendre ses droits et exige beaucoup plus que la somme proposée par la FAF. Aux dernières nouvelles, les deux hommes devaient se réunir, hier, pour trouver une solution acceptable pour les deux parties. Une chose est sûre, Belmadi ne devrait pas être repêché, même si dans le monde du football il ne faut écarter aucune éventualité. Des rebondissements, on en a connus par le passé. Mais ce n’est nullement la tendance actuelle. Après six ans passés à la tête de la sélection, Belmadi devrait donc passer le témoin. Il sort par la petite porte, alors qu’il a été intouchable pratiquement pendant tout son règne. Qu’on en finisse, avancent les observateurs, pour passer à autre chose. D’autant que le temps presse sachant qu’une échéance importante attend les Verts très prochainement. Il s’agit des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 dont le début est prévu pour le 3 juin prochain contre la Guinée à Alger. Un match capital pour le onze national face à son plus dangereux rival dans son groupe pour la qualification au Mondial. Du coup, la Fédération, par l’entremise de son président, est appelée à trouver rapidement un nouveau coach capable de relancer les Verts. Les propositions ne manquent pas. De Vahid Halilhodzic à Hervé Renard, en passant par Zinedine Zidane, Jorge Sampaoli, Vladimir Petkovic, Madjid Bougherra ou encore Abdelhak Benchikha, mais combien parmi ces techniciens accepteront le poste. Certains d’entre eux ne sont pas disponibles à l’image de Renard qui doit conduire l’équipe de France féminine aux JO de Paris. Zidane n’est pas du tout enclin à travailler en Afrique, pas même pour diriger l’équipe de son pays d’origine. Quant à Halilhodzic, il est peu probable qu’il accepte de revenir en Algérie. Du coup, il faut savoir cibler le bon technicien et ne pas céder aux sentiments et/ou à la nostalgie.En somme, du boulot pour un Walid Sadi sous pression dans les jours à venir. Car il doit en finir rapidement avec le chapitre Belmadi et en même temps il est appelé à lui trouver le bon successeur.

Ali Nezlioui