Equipe nationale: « Petkovic », un examen d’entrée réussi

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Le nouveau sélectionneur des Verts a laissé plutôt une bonne impression, mais il s’agit seulement d’un premier contact et d’une découverte pour lui d’un pays et d’un Continent qu’il ne connaît pas.

Cela dit, il ne semblait pas dépaysé pour autant. Son long parcours en tant que joueur et ensuite comme entraîneur à travers de nombreux pays européens lui ont conféré une certaine aisance et une facilité dans ses contacts avec ses interlocuteurs. Il sait communiquer et se montrer disponible sans réticence ni appréhension. Mais encore une fois, on ne peut pas le juger dans ce registre après seulement une rencontre avec la presse. Mais le courant semble bien passer pour une prise de contact, en dépit de l’obstacle de la langue. Est-il déjà en terrain conquis ? C’est loin d’être le cas, surtout que les nombreux mécontents du départ de Djamel Belmadi l’attendent de pied ferme. Au moindre faux pas, ils reviendront à la charge. Mais son grand défi est de convaincre les joueurs d’adhérer à son projet. Si Belmadi a réussi à ses débuts, c’est justement parce qu’il a réussi à créer un environnement sain au niveau de l’équipe. Il a éliminé les clans et donné la chance à tout le monde. Il est rapidement devenu le timonier derrière lequel tout le monde est mobilisé et prêt à se donner à fond pour lui. Ce sera la nouvelle mission de Petkovic qui compte repartir de zéro, mais pas comme on pourrait l’interpréter.  « Le plus important est de fermer une porte et d’ouvrir une nouvelle. Il est important de repartir de zéro (…) Je ne dis pas repartir de zéro de manière négative, mais de façon positive. L’équipe d’Algérie a fait de grands résultats ces dernières années, il faut tout faire continuer sur cette lancée », explique-t-il. Par ailleurs, il semble déjà cerner le grand problème des Verts, à savoir une grande pression qui parfois conduit à des ratages et des échecs monumentaux, comme ce fut le cas dernièrement en Côte d’Ivoire.  « J’ai l’impression que durant la CAN, il y a eu plus un problème de pression que de jeu en ce qui concerne l’équipe », dira-t-il à ce propos. « Ma tâche sera d’ajouter ou diminuer la pression sur les joueurs en fonction des moments. Dans le football travailler sans pression ce n’est pas normal quand on veut jouer au plus haut niveau. Cela dit, c’est normal et acceptable d’être critiqué. Nous sommes des êtres humains, chacun avec ses défauts », ajoute-t-il.Petkovic, qui a roulé sa bosse en Europe, sait à quoi s’attendre avec l’équipe nationale dans ce domaine. Il est aussi conscient qu’il n’a pas droit à l’erreur, surtout que la qualification au prochain Mondial est capitale pour tout le football national.  « Je ne suis pas ici pour participer, mais pour gagner », affirme-t-il devant une assistance convaincue par son premier oral. Reste à concrétiser ça sur le rectangle vert. C’est sur ce terrain qu’il sera attendu.

Ali Nezlioui

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