Equipe nationale: Les Verts et Belmadi doivent revoir leur copie

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Ce n’est pas le début dont on rêvait à la CAN, mais le nul concédé, ce lundi, par les Verts devant l’Angola (1 -1), n’est pas non plus une tragédie.

Il est vrai que « le traumatisme de la CAN-2021 est encore lourd à porter », comme l’a reconnu le coach national, mais fort heureusement les compétitions se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Pour ceux qui pensent que l’équipe nationale prend déjà le chemin de la sortie prématurée, il y a le contre-exemple de l’Argentine qui a perdu son premier match au Mondial qatari, contre l’Arabie Saoudite, pour finir ensuite sur le toit du monde. Le football n’a jamais été une science exacte, à fortiori dans des tournois aussi indécis que la Coupe d’Afrique des nations. Si l’Algérie a échoué à remporter son premier match, l’Egypte, le Nigeria, le Cameroun et le Ghana ont connu la même fortune ou pire. Pour le moment, parmi les favoris, seuls le Sénégal et le pays hôte, la Côte d’Ivoire ont réussi leur entrée.

Il vaut mieux rater son départ que de perdre lors des matchs à couperet. Après seulement une journée disputée, on a toujours le temps de rectifier le tir. Il suffit de retenir les leçons et de corriger ce qui n’a pas vraiment marché face à l’Angola. Mais si doit retenir quelque chose de positif lors de cette confrontation, c’est indiscutablement la première mi-temps accomplie réussie par Chaïbi et ses camarades. Ils ont été à la hauteur de l’événement, mais s’ils n’ont pas su « tuer » le match, comme le pense Djamel Belmadi. « Nous avons raté la chance de tuer le match en première mi-temps. J’ai insisté lors de la pause pour que les joueurs restent concentrés, mais sur un fait de jeu, on a encaissé un but, on a eu du mal à le digérer par lasuite. La deuxième mi-temps n’était pas à l’image de la première période, on aurait pu être plus tueurs et marquer ce deuxième but qui aurait pu nous mettre à l’abri », regrette-t-il. Le coach reconnaît en quelque sorte que ses joueurs ont été un peu tendres et moins tranchants se contentant d’un but, alors qu’ils avaient les moyens de creuser l’écart. Dans ce genre de rencontres, il faut se montrer impitoyable, c’est ce qui a manqué à Mahrez et ses coéquipiers, en dépit de leur supériorité technique par rapport à leur adversaire du jour. Le capitaine des Verts, pour sa part, n’a pas été en mesure de faire la différence sur son aile. C’est l’une de ses plus mauvaises prestations avec les Verts, mais il ne faut pas s’attarder sur le rendement individuel des uns et des autres, c’est collectivement qu’il va falloir trouver la solution. « Nous avons commis des fautes techniques face à l’Angola. On est tous déçus de ce résultat, mais telle est la situation aujourd’hui. On va relever la tête et préparer le deuxième match face au Burkina Faso », dira Belmadi un peu dépité, mais loin d’être abattu. « On fera le maximum pour créer une dynamique et prendre de la confiance. Il reste encore deux matchs dans ce groupe pour relever la tête », ajoute-t-il. En somme, il n’y a rien de rédhibitoire pour le moment. Certes l’équipe doit impérativement réagir samedi face au Burkina Faso. C’est déjà un match déterminant pour la suite. Un match à ne pas rater en aucun cas, sachant que les Verts ont déjà gâché une de leurs cartouches.

Ali Nezlioui