Equipe nationale: Les manœuvres risquées de Sadi

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Toujours le statu quo au niveau de la FAF concernant le nouveau sélectionneur national. Le comité ad hoc, installé jeudi et réuni dans la foulée n’aura finalement qu’un rôle consultatif, la décision reviendra en fin de compte au président de la Fédération, Walid Sadi.  Celle-ci ne devrait vraisemblablement pas tomber avant le 21 février, date de la tenue du bureau fédéral.

En attendant, de nombreux techniciens, tous étrangers, ont déposé leur candidature pour succéder à Djamel Belmadi. Ils seraient une vingtaine à convoiter le poste de sélectionneur des Verts. Le comité ad hoc devrait faire le tri pour proposer une short-list de trois entraîneurs de laquelle sortira en principe l’heureux élu. C’est du moins ce qui devrait se dérouler si l’agenda est respecté. Mais rien n’est moins sûr. Un tout autre scénario pourrait le supplanter si une autre piste plus intéressante s’offre au nouveau patron de la FAF, sans passer par la voie officielle. C’est avant tout une question d’offre et de la demande et dans ce genre de tractations, il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu.Pour la FAF, le plus important est de faire le bon choix et de ne pas se tromper. Un choix qui contentera la majorité des Algériens, surtout que beaucoup de fans ont été mécontents de la manière avec laquelle Djamel Belmadi a été remercié. Certains d’entre eux continuent, d’ailleurs, de soutenir l’ex-sélectionneur et espèrent toujours le voir poursuivre sa mission à la tête des Verts. Face à cette situation délicate, Walid Sadi tient un rôle d’équilibriste qui pourrait le faire chuter de son piédestal à tout moment. D’où son recours à un comité ad hoc pour amortir quelque peu sa chute en cas d’échec. Le président de la FAF ne peut pas se permettre d’embaucher un technicien de seconde zone, particulièrement en cette période de crise. La rupture du contrat unilatéral et brutal avec Djamel Belmadi ne joue aucunement en sa faveur. D’autant que l’ex-sélectionneur national ne s’est toujours pas exprimer sur son sort. Ce qui met plus de pression sur Walid Sadi, d’autant que le contrat n’est toujours pas résilié officiellement. Même s’il est conscient qu’il n’y a plus aucun espoir de le voir revenir à la tête de la sélection, Belmadi continue néanmoins de jouer la prolongation au grand dam des dirigeants de la Fédération qui auraient aimé se consacrer pleinement et exclusivement au recrutement du nouveau coach de l’équipe nationale. Une épine dans le pied qu’ils n’arrivent pas à enlever pour le moment. Tant qu’il n’est pas officiellement remplacé, l’ombre de Belmadi planera toujours sur la sélection. Il n’y a qu’un successeur de renom qui pourrait le faire oublier.Dans ce registre, tous les regards convergent vers Vahid Halilhodzic. Un entraîneur très estimé chez nous et qui a fait ses preuves. Pratiquement tous les autres prétendants cités dans la presse et sur les réseaux sociaux n’ont pas vraiment la cote chez le public algérien. Sadi recrutera-t-il un coach de seconde zone au risque de s’attirer les foudres des supporters et même celle des joueurs dont la majorité est restée fidèle à Belmadi ? Une équation difficile à résoudre pour le patron de la FAF. Il sera probablement contraint de mettre le paquet et proposer plus que la concurrence afin d’attirer le meilleur entraîneur possible pour les Verts. C’est de toute évidence le pari le plus sûr, tous les autres sont dangereusement risqués pour lui et pour l’avenir de l’équipe nationale.

Ali Nezlioui

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