Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a mis l’accent, lundi à Tunis, sur la nécessité de définir les priorités dans la coopération algéro-tunisienne dans le domaine de l’enseignement supérieur à l’image du développement durable, de la gestion, de l’économie de l’eau et des énergies renouvelables.
A ce propos, M. Hadjar qui coprésidait les travaux de la 2e session du comité de pilotage dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, avec son homologue tunisien, Salim Khalbous a insisté sur l’impératif d' »orienter cette coopération qui porte sur la recherche scientifique, le développement technologique et l’innovation, à travers la définition des priorités nationales telles que la nutrition, le développement durable, la gestion, l’économie de l’eau et l’énergie renouvelable, outre les sciences humaines notamment dans son volet relatif aux sciences économiques et sociales afin de relever les grands défis auxquels la société est confrontée ». Il a également ajouté que cette orientation « se fait à travers l’élaboration de projets structurés et unifiés ayant une valeur ajoutée pour les deux pays ». Cette rencontre est une opportunité pour l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations issues de la dernière session tenue les 22 et 23 décembre 2017 à Alger », a-t-il estimé, affirmant par la même que « la signature du programme d’échange d’étudiants et de mobilité « Ibn Rachiq » permettra d’établir davantage de coopération entre les institutions universitaires et de recherche algéro-tunisiennes ». Il a ajouté, à ce titre, que ce programme constituera « une base solide pour aller de l’avent, avec la partie tunisienne, vers la concrétisation des projets de coopération d’ERASMUS à l’horizon 2020 et du programme PRIMA pour garantir un meilleur positionnement des entreprises des deux pays et répondre aux demande d’offres y afférentes ». Avant l’ouverture de cette réunion, M. Hadjar s’était entretenu avec son homologue tunisien, évoquant, de ce fait, « les voies de renforcement et l’approfondissement de la coopération entre les deux pays en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique ». Le ministre de l’Enseignement supérieure et de la Recherche scientifique a souligné, en outre, durant cette rencontre, la nécessité « de renforcer les relations entre les universités algériennes et tunisiennes, notamment au niveau du littoral, d’encourager la mobilité d’étudiants et de chercheurs à travers l’instauration des processus pédagogiques communs pour l’institution des écoles doctorales dans les spécialités où les deux pays connaissent une insuffisance, et de garantir les meilleures conditions pour les étudiants boursiers, notamment au cycle du Doctorat et les intégrer dans des projets de coopération qui seront pilotés à l’avenir par les universités des deux pays ». S’agissant de la recherche scientifique, les deux parties ont mis l’accent sur la nécessité de « créer des laboratoires bilatéraux mixtes et les intégrer dans le cadre des réseaux objectifs en vue d’élaborer des projets communs mutuellement bénéfiques et d’encourager la mobilité des chercheurs entre les deux pays ». A noter que le comité de pilotage dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique se veut un espace de partage et d’échange sur les problématiques stratégiques de la coopération bilatérale en la matière.
Ahsene Saaid