Le rôle de la recherche scientifique dans la construction de la nouvelle Algérie est réaffirmé lundi à Alger par le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari.
Selon le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, «ce secteur stratégique, qui appui une économie compétitive et résiliente, bénéficie d’un soutien sans précédent de l’État, illustré par une augmentation significative des budgets qui lui sont consacrés». Chiffres à l’appui, le financement de la recherche scientifique a bondi de 8 milliards DA en 2020 à 18 milliards en 2024, soit une hausse de 112 %. Cette progression devrait se poursuivre en 2025 avec une enveloppe budgétaire prévue de 20 milliards DA, marquant une augmentation de près de 10 %. Le ministre souligne, lors d’une conférence, que cet effort budgétaire reflète une volonté ferme de l’État de faire de l’innovation un moteur de développement économique et social. «La nouvelle Algérie n’a jamais failli en plaçant la science et la recherche scientifique parmi ses priorités nationales», note-t-il, ajoutant que cet engagement vise à bâtir une économie solide et compétitive, capable de relever les défis d’un monde en perpétuelle mutation. La hausse des investissements a produit des avancées remarquables. «En 2024, pas moins de 1.376 demandes de brevets ont été enregistrées, contre seulement 230 en 2020, traduisant un élan considérable en matière d’innovation», souligne Baddari. Parallèlement, «33 nouvelles startups ont vu le jour, portant à 82 le nombre total d’entreprises innovantes actives». Ce dynamisme entrepreneurial a également été marqué par la création de 20 micro-entreprises et de 14 filiales économiques, renforçant ainsi les liens entre la recherche scientifique et le tissu économique. La collaboration entre le monde de la recherche et les secteurs économiques s’est également intensifiée.«Sur les 82 projets de recherche appliquée en cours, 14 ont été directement liés à des secteurs stratégiques, représentant une croissance de 33 % par rapport aux années précédentes», poursuit le 1e responsable du secteur. Ces réalisations montrent que la recherche scientifique s’oriente désormais vers des solutions concrètes, capables de répondre aux besoins réels de la société et de stimuler la croissance économique. L’Agenda de la recherche scientifique 2024-2029 incarne les ambitions de l’Algérie nouvelle, conformément aux instructions du président de la République, Aldelmadjid Tebboune, rappelle le ministre. Il met en avant des priorités stratégiques telles que l’amélioration des systèmes de santé publique, la sécurité alimentaire, la transition énergétique, la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique. Ces orientations traduisent une volonté claire de répondre aux besoins de la population tout en renforçant la compétitivité du pays dans des domaines clés.
