L’université algérienne en pleine modernisation, selon le ministre Baddari. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a affirmé, jeudi à Alger, que son département s’est engagé dans une démarche de modernisation de l’université algérienne, à travers des mesures concrètes touchant à la formation et à la qualité des œuvres universitaires.
Lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales adressées aux membres du gouvernement, M. Baddari a indiqué que le secteur accorde une « importance capitale » à l’amélioration des prestations destinées aux étudiants, notamment à travers la numérisation progressive de ses services. Il a ainsi rappelé que depuis 2022, 421 résidences universitaires ont été équipées de 7 082 caméras de surveillance, dans le cadre du renforcement de la sécurité au sein des cités universitaires. Un système numérique de contrôle des accès y a également été déployé. S’agissant de l’hébergement, le ministre a évoqué deux programmes majeurs : le premier, lancé en 2023, a permis la restauration de 45 résidences réparties sur 31 wilayas, avec un budget de 3 milliards de dinars. Le second, prévu pour 2024, prévoit une enveloppe de 4 milliards de dinars pour rénover 34 résidences dans 24 wilayas, en plus d’un projet de création de 73 000 nouveaux lits. Concernant la restauration, 514 restaurants universitaires fournissent aujourd’hui quelque 365 000 repas par jour, selon les chiffres de janvier 2024. Ce service a également été numérisé à travers l’introduction d’un portefeuille électronique pour la gestion des tickets de repas. Pour le transport universitaire, le ministre a cité le lancement de l’application mobile « Hafilati », qui permet aux étudiants de suivre les itinéraires des bus en temps réel et facilite le contrôle. L’accès des étudiants aux abonnements de transport a été étendu au tramway et au métro dans 7 wilayas, ainsi qu’aux services ferroviaires dans 6 autres. Enfin, abordant le recrutement des titulaires d’un magistère, M. Baddari a précisé que le nouveau statut de l’enseignant-chercheur réserve l’accès au grade de maître-assistant exclusivement aux détenteurs d’un doctorat ou d’un diplôme équivalent. Il a toutefois rappelé que les titulaires d’un magistère avec au moins la mention « Assez bien » peuvent s’inscrire directement en doctorat, conformément aux textes réglementaires en vigueur.
Amel Driss
