EN: Une défaite et des inquiétudes

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Sortie complètement ratée pour les Verts à l’occasion de la première officielle de Vladimir Petkovic. Une défaite contre la Guinée (1 -2), que le technicien suisse endosse et assume sans équivoque.

«Cette défaite est de ma responsabilité. En tant que coach, je l’assume. Je pense que j’ai fait des erreurs et je vais me réévaluer», a-t-il déclaré en conférence de presse d’après-match. En effet, ce n’est assurément pas le scénario idéal pour ses débuts, d’autant qu’il s’agit d’un rendez-vous important pour la qualification au prochain Mondial. Suite à ce revers inattendu, l’équipe nationale, sans compromettre totalement ses chances, s’est néanmoins mise en mauvaise posture par rapport à ses concurrents qui reprennent, à l’occasion, confiance et espoir. De l’autre côté, le doute s’installe surtout après la piètre prestation de Brahimi et ses coéquipiers. Ils semblaient complètement perdus sur le terrain sans ressort et manquant terriblement de solutions. En somme, une équipe sans réaction sauf en de rares occasions. Rien en tout cas, de quoi inquiéter les Guinéens qui ont passé une première période plutôt calme. Cela leur a permis de prendre confiance pour aller inquiéter l’arrière-garde algérienne. D’ailleurs, ils n’ont pas tardé à trouver le chemin des filets après la pause grâce à Morlaye Sylla profitant d’une erreur de passe de Yacine Brahimi. Assommés, les fans ont cru à la résurrection des Verts deux minutes plus tard, puisque le défenseur Baldé trompera son propre gardien suite à un tir de Benrahma qui s’est écrasé sur la transversale. Alors que tout le monde s’attendait au réveil des poulains de Petkovic, c’est le contraire qui s’est produit. Le Syli national allait reprendre l’avantage grâce à Camara scellant ainsi la victoire des siens, car les Algériens ne réussiront jamais à revenir dans le match, malgré les changements opérés par le coach. Des tentatives vaines pour une situation désespérée et désespérante. «Il y avait un problème mental et de communication dans l’équipe. Nous avons loupé beaucoup trop d’occasions et nous n’avons pas fait les bons choix», a reconnu Petkovic à la fin de la rencontre. Suite à cette déconvenue à domicile, les Verts sont rejoints à la première place du Groupe G par leurs adversaires du jour avec six points chacun. La course à la qualification est relancée de plus belle. L’équipe nationale a gâché une belle occasion de prendre une belle marge sur ses rivaux. Mais le plus inquiétant est la manière désordonnée et peu convaincante avec laquelle a évolué l’équipe tout au long de cette partie. Ce qui revient à contester sa composante. En effet, beaucoup n’ont pas compris l’absence de Bennacer, laissé sur le banc, alors qu’il est l’une des rares joueurs à pouvoir faire bouger les lignes et apporter une touche plus technique au milieu du terrain. Petkovic défend néanmoins son choix de ne pas l’incorporer.  «Je n’ai pas fait jouer Bennacer, car j’estime que Bentaleb et Zerrouki sont en meilleure forme que lui. Je ne l’ai pas fait rentrer car ce n’était pas un match fait pour lui», assure-t-il. Des arguments loin de convaincre tout le monde. Le coach national se projette désormais vers le deuxième match des Verts prévu ce lundi à Kampala City face à l’Ouganda. «Il ne faut pas être pessimiste. Nous devons nous concentrer sur le match face à l’Ouganda. Peut-être que des changements seront opérés», promet-il. Il va de soi que le groupe doit être secoué. Une réaction positive et des changements sont nécessaires pour chasser le doute. On n’ose pas imaginer les conséquences d’une deuxième défaite consécutives des Verts, ce qui les met dos au mur avant d’affronter les Ougandais chez eux. Mais c’est dans la difficulté qu’on reconnaît les grandes équipes. C’est le moment de le prouver.

Ali Nezlioui

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