En reconnaissance à ses efforts dans la résolution de la crise malienne: Le Conseil de sécurité de l’ONU salue le leadership de l’Algérie

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Encore une fois, le rôle de l’Algérie dans la résolution des crises dans la région a été salué par le Conseil de sécurité de l’ONU qui a rendu hommage, à l’unanimité, au cours de sa dernière réunion sur le Mali à New York, aux rôle et leadership de l’Algérie, en sa qualité de chef de file de la médiation internationale, pour son engagement continu aux côtés des Maliens sur la voie de la reprise de la stabilité dans leur pays.

Les membres du Conseil ont, sans exception, réaffirmé «la centralité de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger (2015), dans le rétablissement d’une paix durable dans ce pays, notamment dans cette phase transitoire de l’histoire du Mali marquée par des échéances électorales importantes devant permettre le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays, prévu au premier trimestre de l’année 2024». La plupart des membres du Conseil ont salué «la solidité et la consistance de l’Accord d’Alger qui a permis, entre autres, de préserver le cessez-le-feu entre les parties maliennes, et ce, pendant huit années consécutives». A ce titre, les membres du Conseil ont appelé les parties maliennes à «la nécessité d’une mise en œuvre diligente et intégrale de l’Accord d’Alger, qui demeure la pierre angulaire pour une paix et une stabilité durables au Mali, et devenue aujourd’hui plus importante que jamais, en particulier dans ce contexte de transition». Ils ont également «rendu hommage aux efforts inlassables de la médiation internationale, sous la direction de l’Algérie, visant à préserver intact l’engagement des parties signataires de l’Accord d’Alger, notamment par le biais des dernières propositions visant à rapprocher les points de vue entre les parties maliennes». La majorité des membres du Conseil ont exhorté les parties maliennes à «interagir de manière constructive avec les propositions de la médiation internationale en vue de surmonter l’impasse actuelle et débloquer le processus de paix au Mali en réactivant le Comité de suivi de l’Accord d’Alger (CSA)». Prenant part aux travaux de cette réunion, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a adjoint la voix de son pays à celles des membres du Conseil de sécurité en réaffirmant l’«engagement du gouvernement malien à poursuivre la mise en œuvre de l’Accord d’Alger». Dans un rapport adressé récemment au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, a salué l’engagement personnel du Président Abdelmadjid Tebboune dans la promotion de la paix et de la stabilité en République du Mali. Dans ce cadre, M. Antonio Guterres a fait l’éloge de l’implication directe du Président Abdelmadjid Tebboune dans les efforts visant à redynamiser le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Il a particulièrement rappelé que le président de la République avait successivement reçu en janvier et février derniers des délégations représentant toutes les parties maliennes signataires de l’Accord d’Alger, en l’occurrence le gouvernement et les Mouvements politico-militaires. A la lumière de ces développements, le SG de l’ONU s’est félicité du leadership de l’Algérie, en sa double qualité de chef de file de la Médiation internationale et de président du Comité de suivi de l’Accord, en mettant en exergue ses initiatives tendant à surmonter l’impasse que connaît actuellement le processus de mise en œuvre de l’Accord qui reste, selon le chef des Nations unies, l’instrument privilégié pour favoriser une paix et une réconciliation durables au Mali. Il convient de noter que le rapport du SG intervient en prévision d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Mali, prévue le 12 avril courant, sous la présidence de la Russie. A cette occasion, et outre les développements relatifs à la transition politique dans le pays et à la restructuration en cours de la MINUSMA, l’intérêt des quinze membres du Conseil sera porté, selon toute vraisemblance, sur les difficultés actuelles dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger. Cette situation constitue une source de profonde préoccupation de la communauté internationale qui encourage les parties maliennes à continuer de s’inscrire dans l’esprit et la dynamique de l’Accord d’Alger dont l’objectif ultime demeure de réunir des conditions de la paix, de la sécurité et de la prospérité au Mali. Récemment, le secrétaire général de l’ONU avait exprimé son admiration pour la vision globale du Président Tebboune, pour les affaires du monde, saluant l’engagement constant du Président Tebboune et son rôle dans la promotion de la paix et de la stabilité régionale et internationale. Au terme de sa mission en tant que représentant permanent auprès des Nations unies, Nadir Larbaoui s’est entretenu avec M. Guterres, avec lequel il a évoqué les relations de coopération entre l’Algérie et l’organisation onusienne ainsi que les questions régionales et internationales. A cette occasion, M. Guterres s’est félicité des relations privilégiées entre l’Algérie et l’ONU qu’il a qualifiées d’exemplaires, et chargé M. Larbaoui de transmettre ses chaleureuses salutations au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en exprimant son admiration pour sa vision globale des affaires du monde. Soulignant que «cette maîtrise des affaires internationales est désormais de plus en plus rare», le SG de l’ONU a dit garder en mémoire les échanges approfondis qu’il a eus avec le chef de l’Etat lors du Sommet arabe tenu à Alger les 1er et 2 novembre de l’année écoulée.

Il a, par ailleurs, tenu à saluer l’engagement constant du Président Tebboune et son rôle dans la promotion de la paix et de la stabilité régionale et internationale.

Les entretiens ont également permis d’évoquer la question du Sahara occidental, non encore résolue, et le soutien apporté à l’action de l’envoyé personnel du SG de l’ONU, Staffan de Mistura. La crise libyenne ainsi que la situation au Sahel et particulièrement au Mali, ont été également au centre des entretiens entre les deux parties. M. Guterres a salué, en outre, les efforts et la position de principe de l’Algérie pour un règlement rapide de ces crises. Pour sa part, M. Larbaoui a remercié le SG de l’ONU pour le soutien qui lui a été apporté pour l’accomplissement de sa mission, réitérant l’attachement de l’Algérie au multilatéralisme, soumis actuellement à rude épreuve, ainsi qu’aux valeurs et principes de la Charte des Nations unies, particulièrement ceux relatifs à la décolonisation. Il a également exprimé le soutien constant de l’Algérie au secrétaire général dans ses efforts visant à la réalisation du Programme commun, et la mise en œuvre des Objectifs du développement durable. C’est animée de cette disposition que l’Algérie a présenté sa candidature à un poste de membre non permanent du Conseil de sécurité au titre du mandat 2024-2025 dont les priorités ont été consignées dans un aide-mémoire. Une copie a été remise au secrétaire général ainsi que les outils promotionnels de la candidature.

Pour rappel, dans un message qu’il a adressé à l’occasion du débat de haut niveau du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers le renforcement de la coopération entre l’ONU, les organisations et mécanismes régionaux, le président de la République, en sa qualité de Coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, a affirmé que l’Algérie poursuivait dans le «même esprit» ses efforts pour soutenir ses voisins et les pays africains dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, guidée en cela par son expérience, «certes amère mais couronnée de succès». Après avoir rappelé que «l’Algérie a su dans les années 1990 affronter et vaincre le terrorisme en l’absence quasi totale du soutien matériel ou moral attendu de la communauté internationale», le président de la République a affirmé que l’Algérie «poursuit aujourd’hui dans le même esprit ses efforts pour soutenir ses pays frères dans son voisinage immédiat et au niveau continental dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, guidée en cela par son expérience, certes amère mais couronnée de succès». Dans ce contexte, le Président Tebboune a fait part de l’initiative présentée par l’Algérie dans la perspective d’insuffler un nouvel élan aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne, et qui a été approuvée en octobre 2022 par les Etats membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) regroupant l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Au niveau continental, M. Tebboune a fait remarquer qu’en vertu de son mandat de coordonnateur de l’UA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, l’Algérie poursuit ses efforts visant à contribuer au renforcement de l’action africaine commune dans le domaine de la lutte contre ce fléau. Il a énuméré, à ce sujet, les initiatives de l’Algérie à travers notamment l’élaboration d’un nouveau plan d’action pour l’UA dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, l’activation du Fonds africain pour la lutte contre le terrorisme, l’établissement d’une liste africaine des personnes, groupes et entités impliqués dans des actes terroristes, y compris les combattants terroristes étrangers, ainsi que la mise en œuvre du mandat d’arrêt africain. Par ailleurs, note le président de la République, «l’Algérie poursuit son appui aux agences et mécanismes africains spécialisés dans ce domaine, notamment le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) et le Mécanisme de coopération policière de l’UA (AFRIPOL), dont l’Algérie abrite les sièges, ainsi que le Comité des services africains de sécurité et de renseignement (CISSA), sis à Addis-Abeba». Relevant, à cet égard, «un fléchissement de l’intérêt de la communauté internationale pour les menaces croissantes imposées par le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent aux Etats et aux peuples africains dans un contexte mondial empreint d’agitation et de polarisation», M. Tebboune a noté que «l’Afrique est confrontée à une menace globale qui ne reconnaît aucune frontière et qui n’est liée à aucune religion, race ou nationalité». Il a précisé, à cet égard, que «cette menace ne doit en aucun cas être assimilée à la lutte légitime des peuples sous occupation pour reconquérir leurs droits légitimes, au premier rang desquels leur droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance consacré par la légalité internationale». S’adressant aux participants, M. Tebboune a mis l’accent sur la menace terroriste à laquelle est confrontée l’Afrique durant ces dernières années, soulignant que «le continent africain est devenu, au cours de la dernière décennie, plus touché que toute autre région du monde par ce fléau, compte tenu de l’extension de son étendue géographique vers des régions que nous considérions à l’abri du fléau du terrorisme». Il a fait observer que «la gravité croissante de ce fléau dans de nombreuses régions africaines, en particulier dans l’espace sahélo-saharien, est devenue la principale menace à la sécurité et à la stabilité des pays africains qui inhibe leurs efforts de développement économique et de concrétisation des objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA». Louant, dans ce sens, «les grands efforts déployés par les pays africains dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent», le président de la République a appelé toutefois à un «soutien effectif» de la communauté internationale. Il a invité «les partenaires internationaux à œuvrer autant au niveau bilatéral que multilatéral dans le cadre des Nations unies à soutenir les efforts africains» contre le terrorisme, suivant plusieurs priorités, notamment, en œuvrant au renforcement des capacités individuelles des Etats africains, en empêchant l’utilisation des territoires des partenaires internationaux comme bases-arrière pour l’incitation et/ou le soutien aux activités terroristes dans d’autres pays, tout en redoublant d’efforts pour éviter de contribuer directement ou indirectement au financement du terrorisme. M. Tebboune a cité également le soutien des opérations conjointes mandatées par l’UA pour lutter contre le terrorisme, l’encouragement de l’émergence d’une nouvelle génération d’opérations de maintien de la paix qui soit en phase avec la réalité et les menaces nouvelles et changeantes, notamment le terrorisme et le crime organisé, ainsi que davantage d’investissement dans le développement économique du continent africain. Le chef de l’Etat a rappelé, dans ce cadre, sa décision d’injecter un montant d’un milliard de dollars américains dans le budget de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement afin de contribuer effectivement à faire avancer la priorité du développement du continent africain. Tout en réitérant l’engagement constant de l’Algérie à poursuivre ses efforts pour concrétiser le mandat continental qui lui a été confié en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent,

M. Tebboune a exprimé son aspiration «à renforcer notre contribution dans ce domaine et dans bien d’autres» à travers la candidature de l’Algérie au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité pour 2024-2025. Le contexte actuel est très compliqué suite aux conditions difficiles que traverse la région. Cela impose une vigilance permanente et un déploiement rigoureux et exige des éléments de l’ANP d’être omniprésents et sur tous les fronts à l’intérieur du pays pour faire face aux groupuscules terroristes résiduels ainsi que sur la bande frontalière. Le président de la République, faut-il le rappeler, avait affirmé à maintes reprises, qu’avec l’appui de notre Armée nationale populaire et avec une volonté inébranlable, l’Algérie occupe la place qui lui sied, sur les plans régional et international. Il avait également salué les efforts des officiers, des sous-officiers, des soldats et de l’ensemble du personnel «fiers d’appartenir à notre brave armée», et auxquels il s’est adressé en déclarant: « je salue hautement l’engagement national et le professionnalisme accru dont fait preuve notre armée, notamment lors des exercices qui démontrent le niveau atteint». Le chef de l’Etat avait tenu à rappeler, à cette occasion, que l’Armée algérienne est « une armée pacifique mais défend ardemment l’Algérie. Gare à quiconque oserait l’attaquer ». Il faut dire que l’Algérie qui avance à pas sûrs, est ciblée de toutes parts ces derniers temps à travers des tentatives de déstabilisation qui obéissent à des desseins inavoués et à des lobbies tapis dans l’ombre. Ceci, au moment où de nombreux acteurs de la scène politique nationale ont mis en garde contre une nouvelle arme employée contre l’Algérie, en l’occurrence des cyber attaques pilotées par des parties connues et d’autres occultes pour déstabiliser l’Algérie et son institution militaire en semant les graines de la méfiance au sein de la société et en entamant la confiance entre le peuple et l’armée. L’objectif est d’affaiblir l’Etat, en ce sens que l’Armée est l’élément de force de tout Etat. Pour ces mêmes acteurs, le ciblage de l’Algérie, au regard de tous ses éléments de force, est à inscrire dans le modus operandi de groupes tendancieux, internes et externes, pour la fragiliser à travers ses frontières, protégées par l’ANP, d’autant qu’elles sont devenues des foyers de tension, en particulier à l’Ouest avec la présence de l’entité sioniste, ajoutant que cette présence constitue le plus grand danger au vu des positions de l’Algérie.

T. Benslimane