En prévision des législatives du 4 mai 2017, l’UE prête à envoyer des observateurs en Algérie

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 L’Union européenne (UE) s’est déclarée prête envoyer une mission d’observation en Algérie à l’occasion de la tenue des élections législatives prévues le 4 mai prochain. Selon les services de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, l’UE est « prête » à déployer une mission d’expertise électorale pour conduire une analyse du processus électoral, ont indiqué
les mêmes services dans un communiqué publié après une rencontre à Bruxelles entre Mme Mogherini et le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. La haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a remis une « réponse favorable » à la lettre d’invitation du ministre Lamamra du 22 janvier dernier pour le suivi des élections législatives du 4 mai 2017 en Algérie, note la même source. La relation entre l’UE et l’Algérie, ont-ils poursuivi, a connu de « nombreux développements encourageants » depuis la visite de la chef de la diplomatie européenne à Alger en septembre 2015. 
Pour rappel, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, avait affirmé récemment que le gouvernement était déterminé à faire des prochaines échéances électorales « un exemple de transparence et d’ouverture » sur la classe politique qui y participe et tous les organes de surveillance judiciaires et indépendants. M. Bedoui avait appelé, en outre, les citoyens à exprimer librement leur volonté et à choisir leurs représentants à travers une participation massive aux prochaines élections afin de pouvoir poursuivre la mise en œuvre des projets de réforme.
La quasi majorité des partis politiques a annoncé leur participation
aux élections législatives. La Constitution amendée à l’initiative du président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, consacre, dans ses dispositions fondamentales, la régularité l’alternance démocratique par la voie d’élections libres et régulières, et la séparation des pouvoirs, dont l’indépendance de la justice. La constitutionnalisation de la haute instance indépendante de surveillance des élections se veut ainsi un gage de transparence et d’impartialité, en particulier pour les partis de l’opposition qui ont toujours revendiqué la création d’un tel mécanisme pour assurer la régularité et la transparence des élections. 
Ce mécanisme répond à l’obligation constitutionnelle pour les pouvoirs publics d’organiser des élections transparentes et impartiales. Ceci, d’autant que la Constitution, dans sa nouvelle version, préconise également que la liste électorale soit, à chaque scrutin, à la disposition des candidats.
L’obligation sera faite, par ailleurs, au Conseil constitutionnel d’étudier, dans leur substance, les recours qu’il reçoit sur les résultats provisoires des élections législatives et présidentielles. Ainsi, la Constitution demeure le meilleur garant de l’intégrité des échéances électorales prévues au courant de cette année.