Quel soulagement après la fin des éliminatoires du Mondial 2026. Cette fois, on n’ira pas à la Fifa, on ne demandera pas à rejouer le match, l’Algérie est bel et bien qualifiée à la Coupe du monde. Les barrages, on les laisse pour les autres, pour ceux qui nous ont offensés, il y a quatre ans. La roue tourne dans le sport comme dans tous les autres secteurs de la vie. Les Verts passeront l’hiver au chaud à préparer la kermesse américaine l’été prochain. Ils le méritent amplement après avoir largement dominé leur groupe en terminant la course en tête avec une bonne marge d’avance. Un bilan excellent à défaut d’être parfait. La défaite accidentelle à Baraki contre la Guinée pour les débuts de Petkovic à la barre technique, au lieu d’instiller le doute dans sa tête sur le groupe dont il disposait, a plutôt raffermi sa volonté à réussir sa mission. D’ailleurs, le doute n’a pas eu le temps de squatter son esprit, chassé quatre jours plus tard par la victoire ramenée de l’Ouganda. Son équipe ne pouvait plus dérailler jusqu’au terminus, même si elle a connu quelques soubresauts en cours de route. Rien d’inquiétant au demeurant, il fallait juste accepter parfois de voyager en classe économique avec cette équipe qui roulait au diesel. « Mais ce n’est pas un point d’arrivée, mais plutôt un point de départ », dixit le coach juste après la victoire contre l’Ouganda (2 – 1). « Nous avons créé un environnement positif et solide. C’est grâce à cela que nous avons pu surmonter les difficultés. L’Algérie avance, et ce soir, elle a encore prouvé qu’elle avait du caractère », a souligné le coach. L’objectif du coach est tout le temps de chercher à améliorer le rendement de sa troupe en créant un espace et un environnement concurrentiels et émulateurs dans lesquels les joueurs doivent se surpasser. « Rentrer dans cette équipe va devenir très difficile. J’ai dit aux joueurs qu’ils doivent tout faire pour maintenir un haut niveau et rester en forme physiquement. La concurrence est forte, et c’est une bonne chose pour le groupe », prévient-il. Un discours déjà entendu après le match contre la Somalie. L’heure est à présent à l’excellence. Les anciens seront toujours présents pour veiller sur le temple, les nouveaux venus apporteront leur pierre à l’édifice. Sans oublier ceux qui comptent revenir dans les semaines à venir, les Bennacer, Ait Nouri, Atal et autres Abdelli. Personne n’est éliminé de la course. « Ce n’est pas nouveau dans ma manière de gérer le groupe. Je n’hésite jamais à donner la chance à de nouveaux éléments », rétorque-t-il visant probablement ceux qui le critiquent en déclarant qu’il aligne toujours les mêmes joueurs. « Tout au long des qualifications, nous avons dû faire face à de nombreuses blessures — parfois cinq ou six joueurs absents par stage, et plus pour celui d’octobre. Malgré cela, le groupe s’est toujours battu et n’a jamais lâché. Cet état d’esprit nous permet d’envisager l’avenir avec optimisme et sérénité. L’intégration de nouveaux joueurs est facilitée par la cohésion qui règne au sein du groupe », note-t-il en guise de conclusion optimiste.Est-ce à dire que nous allons voyager plus confortablement avec lui dans les mois à venir ? Ali Nezlioui






