Qui gardera les buts de l’équipe nationale lors des grandes échéances à venir ? Une question à laquelle on ne peut pas répondre à l’heure actuelle, car en ce moment aucun gardien ne s’est imposé véritablement comme le numéro un. Ce statut a été attribué à Anthony Mandrea, le sociétaire du Stade Malherbe de Caen, mais depuis que son club a rétrogradé en troisième division française, il l’a perdu définitivement. D’ailleurs, le coach national a été clair sur son cas, lors de l’une de ses dernières conférences de presse. « Je cherche à aider, mais ça ne peut pas être tout le temps. Mandrea, j’ai déjà essayé de l’aider, mais je ne peux pas accepter un joueur de 3e division en sélection », a-t-il déclaré. Ce qui l’élimine de facto de la course. Idem pour Alexandre Oukidja dont la grave blessure l’éloignera des terrains pour une longue durée. L’ancien gardien du FC Metz a rejoint le FK IMT Belgrade (Serbie), cet été, dans le but de relancer sa carrière et surtout de revenir chez les Verts en tant que titulaire. Mais le sort en a décidé autrement. Victime d’une rupture des ligaments croisés accompagnée d’une fissure du ménisque, il doit faire une croix sur ses objectifs cette saison, même si l’ex-Strasbourgeois ne désespère pas de participer à la prochaine Coupe du monde avec l’Algérie. Pour Petkovic, il a sous la main les meilleurs gardiens du moment. Il s’agit de Guendouz, qui après une brève et timide expérience dans le championnat iranien, est revenu au pays pour signer au MCA. Il est régulièrement aligné comme titulaire en sélection. Benbot, pour sa part, est l’éternel doublure. Pourtant, l’Usmiste est considéré, à juste titre d’ailleurs, comme le meilleur gardien du championnat. Mais on tarde à lui donner sa chance en équipe nationale. Il risque de ne jamais l’avoir, car visiblement il ne bénéficie pas de la confiance du staff technique. Quant à Bouhalfaya, il est convoqué juste pour remplir la liste. Un bouche-trou content d’être en sélection. Il n’a pas les qualités pour bousculer la hiérarchie. Il faut dire que les choix par défaut du sélectionneur sont loin de contenter les fans. C’est pour cette raison qu’une campagne a été lancée dernièrement pour le retour de M’Bolhi en sélection. Une hypothèse à ne pas écarter surtout depuis que le gardien historique des Verts s’est remis dans le bain après quelques mois à l’arrêt. Il a opté pour l’ES Mostaganem, pensionnaire de la Ligue 1, avec lequel il est en train de retrouver ses marques. De là à dire qu’il se prépare à faire son retour chez les Verts, il y a un pas que certains n’hésitent pas à faire, estimant qu’il est meilleur que ceux qui sont sélectionnés actuellement. Il peut encore apporter la sérénité, la confiance et sa grande expérience au groupe, arguent-ils. Mais M’Bolhi doit d’abord faire ses preuves. Cela passe peut-être par la case de l’équipe nationale des locaux qui s’apprête à disputer la Coupe arabe des nations. S’il réussit son test, il peut alors prétendre à rejoindre les A et participer à sa troisième Coupe du monde. Un rêve qui peut devenir réalité, comme pour Luca Zidane, le fils de Zizou qui vient de changer de nationalité sportive pour pouvoir jouer avec l’Algérie. Il ne l’aurait certainement pas fait, s’il n’avait pas reçu les garanties d’être sélectionné chez les Verts. Sera-t-il la surprise de Petkovic lors du prochain regroupement de l’équipe nationale au mois d’octobre. En tout cas, le gardien de Grenade CF (deuxième division espagnole), est le facteur X dans la guerre des bois imminente qui s’annonce en sélection.
Ali Nezlioui






