EN –  Dur, dur, l’Afrique !

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Photo L'Echo d'Algérie@Fateh Guidoum

 Avec la défaite contre le Bénin, Djamel Belmadi découvre la dure réalité des matches en Afrique subsaharienne. C’est le premier revers de l’histoire de l’équipe nationale face à cette sélection.

C’est aussi son 10e match sans victoire à l’extérieur, toutes compétitions confondues. « Il se passe des choses étranges en Afrique », a déclaré le coach national à l’issue du match contre le Bénin. Il faut dire que Djamel Belmadi ne nous apprend rien de nouveau. Tous le monde sait que les rencontres en Afrique Subsaharienne sont particulièrement difficiles. Mais cela n’explique pas la fragilité récurrente des Verts en dehors de leur base. C’est juste qu’on ne sache plus appréhender ce genre de matches. Un ancien joueur de l’EN de la grande époque des années 80 a confié, comment ils ont pu surmonter ce problème. «À chaque fois, on se faisait battre en Afrique, jusqu’au jour où Rachid Mekhloufi, (le sélectionneur de l’époque, Ndlr), décide qu’on aille faire des stages d’acclimatation là-bas. Ce qui nous a permis par la suite d’améliorer sensiblement nos résultats à l’extérieur », dira-t-il. Une habitude qu’on oublié par la suite. Il faut dire qu’avec la présence massive des joueurs algériens formés en Europe, la situation s’est compliquée davantage. Les Mahrez et compagnie ont un mal fou à s’exprimer en terre africaine. C’est une réalité. Belmadi a beau dire que le championnat local est faible et ne produit pas de joueurs à la hauteur de la sélection. On le lui concède, mais il faut qu’il reconnaisse aussi que ses capés ne font guère mieux. Il a même avoué, mardi, qu’il était inconcevable que l’EN encaisse un but aussi « bête », à ce niveau. Une réalité qu’il ne doit pas occulter, même si à sa décharge, l’on peut dire qu’il a pris les rênes de l’équipe dans une période délicate, où le doute s’est installé. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas se voir plus grands que nous le sommes réellement. Cette équipe, même si elle possède des individualités confirmées, elle est loin de constituer un groupe homogène et performant. Se fixer des objectifs comme atteindre le dernier carré de la prochaine CAN est présomptueux, voire même irrespectueux envers les milliers de fans des Verts. Il faut revoir ces ambitieux à la baisse et se retrousser les manches.Une remise en question est nécessaire pour l’entraîneur, mais aussi pour les joueurs. Les choix de Djamel Belmadi pour ce match contre le Bénin n’ont pas été adéquats. C’est le moins que l’on puisse dire. Laisser sur le banc les meilleurs joueurs du match aller, à savoir Bounedjah et Attal était un choix osé qui s’est retourné finalement contre lui. L’on espère que le sélectionneur national apprendra rapidement de ses erreurs pour ne pas connaitre rapidement le sort de ses prédécesseurs.

Ali Nezlioui