La jeune femme de 27 ans a compilé ses symptômes auprès de l’intelligence artificielle. Au début, elle a ignoré le diagnostic donné. Selon les conclusions d’une étude de Flashs réalisée par Galeon, un Français sur trois s’est déjà tourné vers l’intelligence artificielle concernant des préoccupations liées à leur état de santé. Chez les jeunes, ils sont près des deux tiers à avoir déjà utilisé l’intelligence artificielle pour poser une question concernant leur santé.
Une tendance confirmée par les médecins qui remarquent de plus en plus de patients qui sollicitent ChatGPT avant de consulter un professionnel de santé. À l’image de Marly Garnreiter dont le site internet People rapporte l’histoire. En 2024, cette jeune femme de 27 ans commence à souffrir de sueurs nocturnes et de démangeaisons cutanées, des signes qu’elle attribue à l’anxiété suscitée par la mort de son père en janvier de cette année-là des suites d’un cancer du côlon. Un jour, alors que les examens que son médecin lui a fait faire reviennent tous normaux, elle décide d’enregistrer ses symptômes auprès de ChatGPT. L’intelligence artificielle indique qu’elle pourrait souffrir d’un cancer du sang mais elle décide d’ignorer ce diagnostic. « Mes amis étaient sceptiques quand je leur ai annoncé la nouvelle et m’ont conseillé de ne consulter que de vrais médecins », se souvient la trentenaire.
Un lymphome de Hodgkin
Plusieurs mois après, la jeune femme retourne chez le médecin lorsqu’elle commence à sentir que « quelque chose ne va pas ». « J’avais une douleur à la poitrine et j’étais tout le temps fatiguée », se souvient-elle. Après des examens, le professionnel de santé diagnostique lui aussi… un lymphome de Hodgkin, un type de cancer du sang. Cette maladie se manifeste la plupart du temps par une augmentation du volume des ganglions lymphatiques, le plus souvent au niveau du cou. Certains patients peuvent également remarquer une perte de poids, une fatigue, des sueurs nocturnes, de la fièvre et des démangeaisons cutanées. Un scanner révèle également la présence d’une « grosse masse » sur son poumon gauche. C’et donc le même diagnostic que celui posé par l’intelligence artificielle quelques mois plus tôt. « Il est vraiment important d’écouter son corps. Parfois, nous avons tendance à perdre le contact avec notre moi intérieur », assure la jeune femme. De quoi s’agit-il ? Le lymphome de Hodgkin résulte de la prolifération incontrôlée de lymphocytes B anormaux appelés cellules de Reed-Sternberg, décrit l’Institut Gustave Roussy. « Dans le contexte de lymphome de Hodgkin, les lymphocytes B anormaux ou cellules de Reed Sternberg s’accumulent préférentiellement dans les ganglions lymphatiques, mais également la rate, la moelle osseuse et d’autres organes. » Pour le moment, les causes du lymphome de Hodgkin ne sont pas clairement identifiées par la recherche. D’après les données relayées par Gustave Roussy, « le pronostic de la maladie de Hodgkin est globalement très bon avec une survie globale, chez les enfants et les adultes de moins de 20 ans, de plus de 90 % ».
