Egalité hommes-femmes : « L’Algérie occupe une bonne position en Afrique et dans le monde arabe », selon l’ONU

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L’Algérie occupe une « bonne position » en Afrique et dans le monde arabe en matière de mise en œuvre de l’Objectif de développement durable relatif à l’égalité des sexes (ODD5), a affirmé  mercredi à Alger, le Coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérie, Eric Overvest.

« L’Algérie occupe une très bonne position en Afrique et dans le monde arabe en matière de concrétisation de l’ODD5″, a-t-il déclaré lors de l’atelier sur le renforcement des capacités nationales sur l’égalité entre les sexes, relevant les « grandes avancées » réalisées par rapport à la participation de la femme dans la vie politique et dans les centres de décision en occupant des postes de responsabilité. Selon M. Overvest, l’Algérie a également accompli de « grands efforts » dans la lutte contre les violences faites aux femmes, relevant notamment l’effort réalisé sur le plan législatif et concernant l’élaboration des plans d’actions en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Les « sérieux progrès » réalisés par l’Algérie « se sont accélérés ces  dernières années », a-t-il soutenu, citant, à ce titre, « l’amendement du  code pénal en décembre 2015 renforçant les sanctions en cas de violences basées sur le genre, et la réforme constitutionnelle de 2016 qui affirme  notamment le principe de parité dans l’accès au monde du travail et aux  postes de responsabilités ». Le Coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérie a rappelé, à l’occasion, que l’appui apporté par le Système des Nations unies au Gouvernement algérien et aux partenaires nationaux institutionnels et de  la société civile vise à « accompagner les efforts nationaux pour une  meilleure prise en compte de l’égalité dans la mise en œuvre de l’Agenda  2030 ». Il a plaidé, dans ce contexte, pour la poursuite de « la mise en application des engagements et toutes les obligations pour l’égalité du genre » et le renforcement des « capacités nationales, notamment sur la  question de la budgétisation sensible au genre, afin qu’elle soit reflétée  dans les politiques publiques ». Il a souligné, en outre, l’importance de « favoriser l’inclusion systématique des femmes et des filles » et d’ »agir sur les facteurs de leur vulnérabilité ».

Le défi réalisé grâce à une politique de développement « soucieuse de l’égalité » entre les sexes

 Pour sa part, Lazhar Soualem, le directeur des relations multilatérales au ministère des Affaires  étrangères, a affirmé à ce propos que « L’Algérie a adopté une politique de développement « soucieuse de l’égalité entre l’homme et la femme », jugeant « incontournable » de lier la question de  la promotion de la femme, la croissance économique et le développement durable. « Notre pays a décidé d’adopter une démarche soucieuse de l’égalité entre  l’homme et la femme et de l’intégration progressive des questions de genre dans les priorités de développement du pays ». Selon M. Soualem, « lier la question de la promotion de la femme, la croissance économique et le développement durable est devenu incontournable  dans toutes les perspectives d’évolution de toute société ». Il a soutenu, à cet effet, que l’Algérie « ne ménage aucun effort » dans la mise en place de l’ODD n 5 relatif à l’égalité entre les sexes et qu’elle s’est fixée comme « priorité nationale » la protection des femmes, en  particulier celles en situation de vulnérabilité et socialement en  difficulté. Il a expliqué, dans ce contexte, que la politique adoptée par l’Algérie pour atteindre l’ODD5  s’articule autour de 5 dimensions. Il s’agit, a-t-il poursuivi, de « l’élimination des discriminations » à  l’égard des femmes pour assurer l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes, de « lutter contre la violence envers les femmes » à travers la mise en place d’un cadre légal et l’amélioration de l’accueil des femmes  victimes de la violence. La politique de l’Algérie met également l’accent sur « la consolidation de  la place des filles » dans le système éducatif et « l’élargissement de la  participation des femmes » dans les domaines de la vie économique, politique et publique, a-t-il ajouté. Le Directeur des relations multilatérales au ministère des Affaires  étrangères a fait savoir, en outre, que l’Algérie a mis en place un système de suivi et d’évaluation pour pouvoir, au besoin, « réajuster les politiques  publiques pour une plus grande intégration de la dimension du genre ». Il a rappelé, par ailleurs, que l’Algérie « s’est portée volontaire » pour soumettre son premier rapport sur la mise en œuvre des ODD le 16 juillet dernier. Un rapport « favorablement accueilli » lors de sa présentation par  les Etats participants, a-t-il souligné. L’Algérie s’est engagée, ces dernières années, dans des réformes  constitutionnelles, législatives et institutionnelles en faveur de la lutte  contre les discriminations envers les femmes. Dès l’adoption de l’Agenda mondial 2030, l’Algérie s’est engagée pour mettre en œuvre les ODD en alignement avec ses priorités nationales. Organisé par le ministère des Affaires étrangères, en coordination avec le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition de la Femme, avec l’appui du Système des Nations unies, cet atelier est le  cinquième du genre. Il s’inscrit dans la continuité des quatre ateliers qui ont été organisés  avec « succès » en 2018 et 2019, tel que l’atelier sur l’ODD3 relatif à la santé, l’atelier sur les cibles et les indicateurs des Objectif de développement durables et les ateliers de sensibilisation destinés à la  société civile et aux médias, dans le cadre du projet d’appui conjoint du  Système des Nations unies à la coordination et suivi de la mise en œuvre des ODD par le gouvernement algérien.

Yasmine Derbal/Ag