Education nationale La commission des œuvres sociales tient aujourd’hui une réunion de travail avec les syndicats du secteur

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Photo L'Echo d’Algérie@

La commission des œuvres sociales des travailleurs de l’Education nationale se réunit, ce jour, avec les syndicats du secteur afin de présenter le bilan de ses activités durant les trois dernières années, a-t-on appris auprès de responsables syndicaux.

Les syndicats autonomes ont précisé, à ce propos, que la Commission nationale tiendra une rencontre une semaine après leur réunion tenue, lundi dernier, avec la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit et qui a été consacrée à la présentation du rapport financier et moral des années 2015-2017, rappelant que la commission, dont le mandat a expiré en mai dernier, continue de gérer les affaires des œuvres sociales jusqu’à élection d’une nouvelle commission en mai 2019. Lors de la rencontre avec le ministère de tutelle, il a été procédé à la présentation du bilan général de l’ensemble des travaux réalisés au cours de cette période au profit du personnel du secteur, ainsi que le bilan financier pour la même période. Dans ce cadre, les syndicats autonomes ont fait état d’une proposition faite à la ministre portant sur la prorogation du mandat de la commission des œuvres sociales qui poursuivra la gestion des finances du personnel du secteur jusqu’au mois de mai prochain, une proposition favorablement accueillie par l’Union nationale du personnel de l’Education et de la Formation (UNPEF), ainsi que par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire (Cnapest), mais rejetée par les autres syndicats.

«La ministre a proposé, lors de la réunion de lundi dernier, de proroger le mandat de la commission gérant actuellement les finances des œuvres sociales afin d’éviter tout déséquilibre au sein du secteur pour la rentrée scolaire 2018-2019», a affirmé le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba. Le représentant de l’UNPEF, Abdelouahab Lamri Zeggar a affirmé, pour sa part, que son syndicat soutenait la décision de la ministre relative à la prorogation du mandat de la commission, précisant que le mode de gestion sera le même, soit une gestion assurée par les comités de wilayas et un contrôle confié au conseil de comptabilité. Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane a relevé que «les syndicats avaient été invités par la commission afin de présenter le rapport financier et moral pour la période 2015-2017», affirmant l’opposition de son syndicat à «la prolongation du mandat actuel de la commission nationale des œuvres sociales pour une autre année».

Meriane a exprimé le refus de sa formation quant à la gestion centralisée qui a prouvé son inefficacité depuis 2011, estimant que la gestion de wilaya est la plus adaptée pour la gestion des finances des œuvres sociales du personnel de l’Education nationale car permettant de garantir la transparence et le partage équitable des finances. Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’Education et de la Formation (Satef), Boualem Amour a exprimé, également, le rejet de son syndicat de la prolongation du mandat de la commission jusqu’au mois de mai, précisant qu’il a été convenu lors de la réunion du 10 septembre de prolonger le mandat jusqu’à la fin du même mois, et ce, a-t-il expliqué, afin d’assurer l’octroi des primes de scolarité dans les délais au titre de la rentrée 2018-2019. Abondant dans le même sens, le secrétaire national du conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour a exprimé le refus de sa formation à la gestion centralisée empêchant les syndicats de s’informer sur les bénéficiaires de ses primes, et du mode des dépenses, faisant savoir que ce dossier est l’un des facteurs poussant le (CLA) à appeler à une grève le 23 octobre, outre le dossier des statuts du personnel de l’Education nationale dont «les PV signés avec le syndicat n’ont pas été respectés par le ministère».

Pour rappel, ces déclarations ont été avancées en marge d’une conférence organisée par le Collectif intersyndical et animée par l’expert en économie Noureddine Bouderba, sur la protection sociale et l’impératif de la préserver, étant un élé- ment essentiel pour l’Etat social, tel que stipulé dans la proclamation du 1er Novembre 1954. Lors de cette conférence-débat, tenue en présence de syndicalistes et parlementaires, et consacrée au traitement de plusieurs dossiers d’ordre social, Bouderba a mis en avant l’importance de préserver l’acquis de la sécurité sociale à l’ombre du recul des prix du pétrole et la dévalorisation du cours du dinars.