Économie nationale: Tebboune déterminé à l’assainir

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aura confirmé sa détermination et son engagement à assainir l’économie nationale de toutes les transactions douteuses et à imprégner la transparence dans la gestion de toutes opérations commerciales.

Dans ce sens, l’ensemble des secteurs concernés ont été appelés à participer aux grandes réformes lancées par l’Etat pour la redynamisation de l’économie et la mise en place d’un nouveau modèle économique, à travers le renforcement de la protection de la production nationale et la contribution à l’amélioration du climat des affaires et à l’assainissement des domaines économique et commercial, en accompagnant la concrétisation d’une politique commerciale maîtrisée vis-à-vis de nos partenaires à même de servir les intérêts stratégiques de notre pays, de faciliter les exportations et d’investir les marchés extérieurs. En donnant récemment de nouvelles instructions aussi bien à ses membres qu’aux responsables au niveau local, le gouvernement aura prouvé toute l’importance accordée à la lutte contre la corruption et la bureaucratie, devenues au fil des années un véritable obstacle qui freine l’investissement et le développement à tous les niveaux. A ce titre, le gouvernement a insisté sur l’impératif d’éradiquer toutes les formes de corruption et de bureaucratie et les lentes procédures qui entravent l’économie nationale et accélérer la numérisation, notamment du secteur de la finance, et en particulier les Domaines, les Impôts et les Douanes afin de parvenir à la transparence de toutes les transactions. À ce titre, le président de la République avait donné des instructions pour la prise de toutes les mesures indispensables, aux niveaux central et local, afin de faciliter l’accès au foncier nécessaire à la domiciliation des investissements et la création de nouveaux postes d’emploi, à travers l’ensemble du territoire national. Ces nouvelles directives s’inscrivent en droite ligne avec celles déjà données auparavant par le chef de l’Etat en ce qui concerne le plan de relance économique, lequel avait fait l’objet d’une large concertation entre les membres du gouvernement et les partenaires économiques et sociaux. Les conclusions et recommandations issues de cette rencontre ont fait l’objet d’une consolidation, en tenant compte des directives du Président de la République, émises lors des différentes réunions du Conseil des ministres, tout en fixant les urgences et les échéances. Dans ce cadre, les membres du gouvernement ont été chargés de mettre en place, au niveau de leurs départements ministériels respectifs, un dispositif de suivi permanent et rigoureux de ce plan de relance. Il demeure entendu que le gouvernement veillera, de manière permanente, au suivi de l’état d’avancement de ce plan de relance et rendra compte de son état d’exécution au président de la République en Conseil des ministres. Rappelant que le Président Tebboune avait tracé les contours du plan de relance économique et défini son cadre basé sur «l’égalité des chances pour tous», le gouvernement avait souligné la nécessité d’axer le travail sur le renforcement de la primauté de la loi, l’égalité des chances, la participation dans l’élaboration des politiques, la réalisation de la viabilité financière, le renforcement des entreprises et l’augmentation du niveau de l‘enseignement. Il avait aussi appelé à l’accélération de la mise en œuvre de l’opération de la transition énergétique et environnementale, en œuvrant à la promotion de l’industrie de transformation des produits énergétiques. Au volet fiscal, le gouvernement a mis la lumière sur les différentes reformes à réaliser, à l’instar de la réhabilitation du service public, l’élargissement de la base fiscale, la mobilisation des ressources et la numérisation de l’administration fiscale, ce qui permettra de lutter efficacement contre la fraude fiscale. Dans le même cadre, il indiqué que la question du foncier industriel qui constitue l’une des plus importantes entraves auxquelles font face les investisseurs, sera résolue dans l’objectif de rationaliser le déploiement régional du développement industriel et l’exploitation du foncier économique. Par ailleurs, un intérêt particulier devra toujours être accordé au développement agricole et rural et aux industries alimentaires, outre à la valorisation des ressources halieutiques dans le souci de garantir la sécurité alimentaire. Il s’agit également de développer une véritable industrie pharmaceutique afin de garantir la couverture des besoins des citoyens en matière de médicaments efficaces de qualité. Il sera procédé, en outre, à la promotion et au renforcement des activités économiques à forte valeur technologique basées sur le savoir, au soutien aux petites entreprises, l’encouragement des start-up dirigées par les jeunes diplômés et la promotion du rôle du secteur du BTP, au vu de son rôle prépondérant dans le renforcement du développement économique et la résorption du chômage. L’exécutif avait réitéré son engagement à œuvrer pour l’amélioration du climat d’affaires et ce, à travers la facilitation des procédures relatives à la création d’entreprises, l’accès au foncier, aux crédits et aux services publics de qualité et la réforme et la modernisation du système bancaire constituant une pierre angulaire de la réussite de toute réforme économique, outre la modernisation de l’administration et la lutte contre la corruption et la bureaucratie.

Réitérant l’intérêt particulier accordé par les pouvoirs publics à l’amélioration du recouvrement fiscal, le gouvernement a décidé de mettre en place un programme d’action afin d’améliorer le recouvrement fiscal, à travers une refonte régime fiscal national en vue de corriger les dysfonctionnements et les pertes importantes qui touchent l’économie nationale.

S’agissant des conditions professionnelles des administrations fiscale et douanière, le gouvernement, conduit par Aïmene Benabderrahmane, œuvre d’arrache-pied à l’effet de les améliorer et les rendre plus agréables, pour que la recette fiscale atteigne les niveaux escomptés. Le programme du gouvernement prévoit aussi la mise au point d’une stratégie pluriannuelle pour la réforme des deux systèmes fiscal et douanier et la mise en place des mesures d’urgence à court terme, dans le but de prendre en charge les dysfonctionnements constatés dans le programme de modernisation. Le nombre de projets d’investissement enregistrés au 20 juillet en cours, s’élève à près de 3.000, d’un coût global de 1.694 milliards de dinars, a indiqué récemment le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Le Premier ministre a précisé que le nombre de projets d’investissement enregistrés, répondant à toutes les conditions et incitations au 20 juillet 2023, a atteint 2984 projets, dont 2923 locaux et 21 projets avec des partenariats étrangers, à même de créer plus de 76 300 emplois. M. Benabderrahmane a affirmé que ces chiffres témoignaient de l’efficacité de l’approche adoptée pour réformer le système national dans le domaine de l’investissement et éliminer tous les obstacles et les déséquilibres à travers la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement le 24 juillet 2022 et tous ses textes d’application, avec l’installation immédiate de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement et son entrée en activité. Il a jouté que «les prémices de la pertinence du travail de l’Agence se font déjà ressentir», notamment en matière de libération de l’investissement, d’accompagnement des investisseurs et d’attractivité des investissements étrangers, des réformes qui seront complétées par l’adoption des autres textes législatifs relatifs notamment au foncier industriel, à même de réguler le foncier et l’aménager pour la domiciliation des investissements, avec le renforcement de la protection légale du foncier, tous types confondus. La concrétisation de ces réformes s’inscrit dans une approche globale pour mettre au point un nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et sur l’économie de la connaissance, qui englobe plusieurs thèmes à même d’améliorer le climat des affaires et de l’investissement. Dans ce cadre, le Premier ministre a mis en avant une panoplie de procédures prises en matière de réformes bancaires et financières, notamment à travers la facilitation de l’opération de financement de l’économie et la diversification des offres de financement, ainsi que la généralisation des moyens modernes de paiement, la création de banques spécialisées et la garantie du soutien et de l’accompagnement financier par les banques aux investisseurs et aux établissements créateurs de richesse et d’emplois. A cet égard, il a révélé que le financement de l’économie nationale par les banques, notamment celles du secteur public, a atteint un taux «sans précédant», grâce aux «nouveaux mécanismes de financement appliqués par les banques, et grâce à la rapidité du traitement des dossiers de prêts». Le total des crédits octroyés à l’économie nationale au 30 juin dernier, est estimé à environ 10.294 milliards de dinars, soit une hausse de 1,77 % par rapport à la même période de 2022, ce qui témoigne de la «dynamique économique et financière conséquente et croissante» que connait le pays, a-t-il ajouté. Concernant les mesures adoptées visant la mise en oeuvre d’une politique commerciale adaptée à l’économie mondiale, M. Benabderrahmane a souligné l’importance d’adhérer aux zones de libre- échange continentales et régionales, ainsi que celles avec les pays voisins, avec l’adoption d’une approche «basée sur l’anticipation, qui sert les intérêts économiques du pays, et garantit la création de nouveaux marchés pour le produit national», qui aura pour effet le renforcement des capacités en matière de transport et de logistique, ainsi que l’ouverture de nouvelles lignes aériennes et maritimes, permettant ainsi la réhabilitation et la réforme de la gestion des ports, des aéroports, ainsi que des entreprises nationales de transport aérien et maritime avec l’amélioration de leurs capacités. Le Premier ministre a, en outre, affirmé que le gouvernement travaillait d’arrache-pied pour la finalisation du dossier concernant l’ouverture de succursales de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX)» au niveau de plusieurs pays africains, dans le but de «promouvoir et de faire connaitre le produit national, et ce, en application des directives du président de la République».

T. Benslimane