Ecole, les grands défis

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Photo L'Echo d'Algérie@

Aujourd’hui, c’est le grand jour et des millions d’élèves reprendront le chemin de l’école après des vacances mi-figue mi-raisin ponctuées par de nombreux incendies qui ont rendu l’atmosphère irrespirable, une canicule à ne pas mettre le nez dehors, la mer qui a pris son lot de victimes, la route aussi, la pénurie d’eau…Et après l’Aïd trop court, revoici les classes avec cette particularité que cette rentrée doit être celle où «l’école doit faire sa mue», selon la déclaration de la ministre du secteur. A l’évidence, notre système éducatif a besoin de beaucoup plus qu’un toilettage  mais d’une véritable réforme qui intègre l’école dans le processus des grandes mutations qui marquent le siècle. A commencer par l’apprentissage des langues, vecteurs de communication et d’ouverture envers les autres nations, au lieu de se recroqueviller sur une seule langue sous prétexte de recouvrer «l’identité et la personnalité» nationales. Avec quels résultats? Cela fait quand même quatre décennies que nous avons appliqué l’unicité de la langue dans l’enseignement et aujourd’hui l’identité de l’Algérien s’apparente à celle du citoyen du Moyen-Orient portant kamis, coiffe et claquettes comme si les gandouras amples de nos ancêtres n’avaient jamais existé. Parce que l’arabisation telle que pratiquée à l’époque, ne s’est pas faite sur des bases pédagogiques afin de maitriser un outil mais de façon revancharde confiée aux armadas des enseignants du Moyen-Orient qui ont tout le temps imparti pour inoculer leur venin. Aujourd’hui on constate les dégâts commis et il faudra de longues et nombreuses années pour les réparer. Car les enseignants d’aujourd’hui sont eux aussi le produit de cette «dépersonnalisation» qu’ils reproduisent le plus normalement du monde. Il reste d’autres aspects de l’école qu’il convient de passer au crible. Comme les cours particuliers et la violence par exemple. Mais c’est un autre débat. Un autre défi.