Le Festival international d’art contemporain (IFCA) revient pour une 8ᵉ édition, après plusieurs années d’interruption, sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts. Cette 8e édition, placée sous le slogan « Pour un nouvel héritage », promet de revitaliser la scène artistique contemporaine avec des nouveautés captivantes pour les artistes et les amateurs d’art du monde entier.
Rassemblant des artistes plasticiens algériens et étrangers issus de 38 pays, avec la Palestine en tant qu’invitée d’honneur. L’événement se déroulera du 26 novembre au 7 décembre au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, ont annoncé les organisateurs. Placé sous le thème « Pour un nouvel héritage », ce rendez-vous artistique mettra en lumière les œuvres de 70 créateurs originaires d’Algérie et de pays tels que la Tunisie, la Libye, l’Égypte, la Mauritanie, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Koweït, l’Irak, la Syrie, l’Italie, la Russie et les États-Unis.
Un moment fort du festival sera une rencontre dédiée à « l’art de la résistance palestinienne », en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Des figures emblématiques de l’art palestinien, comme Steve Sabella, Tayseer Barakat, Hani Zurob, Rafat Asad, Areen Hassan et Bashar Alhroub, prendront part à cet échange. Selon le commissaire du festival, Hamza Bounoua, « L’Algérie, fidèle à son soutien politique envers la lutte du peuple palestinien, exprime également sa solidarité à travers l’art et la culture. » Par ailleurs, et en hommage aux artistes peintres disparus, des collections privées d’œuvres de figures telles que Baya, Arezki Larbi, Salah Hioune, Djamel Larouk et Kamel Nezzar seront présentées. Parallèlement à l’exposition principale, un forum rassemblera des professionnels du monde de l’art venus de divers horizons pour partager leurs expériences. Des rencontres thématiques aborderont des sujets tels que l’économie des arts, la diffusion des œuvres et l’émergence des espaces d’exposition numériques. Ces activités auront lieu à l’École supérieure des Beaux-Arts d’Alger Ahmed et Rabah Asselah.
Lancé pour la première fois en 2009, cet événement majeur avait été suspendu en 2016. Sous la direction du jeune plasticien Hamza Bounoua, commissaire de cette édition, le festival revient avec une vision renouvelée et un engagement renforcé envers la création artistique contemporaine. Le commissariat de cette édition met un accent particulier sur l’interaction entre les jeunes apprenants et les professionnels de l’art plastique. En célébrant les dimensions esthétiques modernes de cet art, le festival ambitionne également de révéler de nouvelles valeurs identitaires et d’encourager des solutions novatrices face aux défis des sociétés contemporaines. Il s’agit ainsi de dynamiser la scène artistique algérienne tout en offrant aux jeunes créateurs une plateforme pour exprimer leur talent et explorer de nouvelles perspectives.
Interrompu depuis huit ans, le festival renaît grâce à la décision de Dr Soraya Mouloudji, qui a souligné son importance pour la promotion de la créativité et de l’innovation. Désormais inscrit parmi les événements culturels permanents du ministère, le festival bénéficie de moyens conséquents afin d’en assurer la réussite et d’asseoir son rôle dans le rayonnement artistique de l’Algérie. En célébrant la diversité des expressions artistiques tout en abordant des causes profondes et significatives, le Festival international d’art contemporain d’Alger s’affirme comme un carrefour incontournable pour les artistes et les amateurs d’art. Cette renaissance marque une étape décisive pour l’art plastique en Algérie, en réaffirmant son rôle dans le dialogue esthétique et identitaire à l’échelle nationale et internationale.