Les médecins résidents en ophtalmologie ont boycotté, ce lundi, les épreuves du Diplôme d’études médicales spécialisées (DEMS), programmé pour la journée.
Des résidents non concernés par l’examen ont voulu se rallier au mouvement de boycott pour manifester leur soutien. L’action n’a pu être concrétisée. Il y a eu en effet intervention des forces de l’ordre pour disperser les manifestants et empêcher ces derniers de rejoindre l’enceinte de la faculté, lieu du rassemblement. Selon les médias, plusieurs résidents ont été interpellés par la police. Selon le représentant Moussa Bacha, le collectif a organisé dans la même journée une réunion pour «décider» de la suite à donner à cette affaire. Pour le doyen de la faculté, le Pr Salah Eddine Bendib «il n’y aura pas une autre date pour l’obtention du DEMS, puisque les médecins résidents ont boycotté ces épreuves». Pour rappel, le porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), Mohamed Taileb, a annoncé, ce dimanche, le maintien du boycott des épreuves, pré- vues du 18 mars au 12 avril 2018.
Le Conseil veut de par cette action démontrer son obstination jusqu’à satisfaction de toutes ses revendications par les ministères concernés. De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a affirmé, samedi, que son département, maintenait «la date fixée préalablement pour les épreuves du DEMS». Il a par ailleurs fait part de l’engagement de son département à faire prévaloir le dialogue et la négociation pour trouver des solutions aux problèmes soulevés. Il rappellera en ce sens les nombreuses réunions avec les représentants des médecins résidents pour examiner leurs revendications. Notons que les revendications des médecins résidents portent, entre autres, sur «l’annulation du caractère obligatoire du service civil, la dispense du service militaire, une meilleure formation pédagogique et la révision des statuts». Le ministre avait par la même occasion, adressé un message aux étudiant grévistes des Ecoles supérieures. Il a sommé ces derniers à «faire preuve de sagesse» et à cesser leur «grève illimité» qui était «contraire aux règles juridiques régissant l’action syndicale».