«Dialogue 5+5» : L’Algérie et la France présideront les prochaines réunions ministérielles

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L’Algérie a été choisie, au terme de la réunion de Marseille, de représenter les pays du sud de la Méditerranée et présidera avec la France les prochaines réunions des ministres des Affaires étrangères du «Dialogue 5+5». «Il me plaît de souligner que  le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, compte tenu de l’importance accordée par l’Algérie au concert méditerranéen, a accepté avec plaisir que notre pays assure la prochaine coprésidence du cadre 5+5, avec le même esprit et engagement dans sa consolidation  et son renforcement dans l’intérêt de nos pays et de notre région d’appartenance commune», a indiqué vendredi à Marseille le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, dans son intervention lors de la 13e réunion ministérielle. Le «Dialogue 5+5», qui regroupe les pays de la Méditerranée occidentale, est le plus ancien cadre de rencontre entre pays du bassin méditerranéen. Sur le plan organisationnel, deux coprésidents, choisis pour une période de 2 ans,  organisent les travaux de ce cercle informel qui réunit l’Espagne, la France, l’Italie, Malte, le Portugal, du côté de la rive nord, et du côté de la rive sud, l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie. «C’est à travers des exercices tels que celui auquel on se livre aujourd’hui que des solutions collectives et concertées aux défis globaux et complexes peuvent émerger», a précisé le ministre dans son intervention à la 13e réunion ministérielle du «Dialogue 5+5» sur la Méditerranée occidentale, dont les travaux se sont ouverts vendredi en fin de matinée.  Pour lui, ce «forum d’échanges francs et constructifs», prend «tout  son sens» et s’affirme «avec pertinence» tant les enjeux régionaux «son immenses». Dans une déclaration faite à la télévision algérienne, à l’issue de la réunion de Marseille, le ministre d’Etat a affirmé que l’Algérie est «activement» dans le «Dialogue 5+5», depuis qu’il a été fondé il y a un quart de siècle. «L’Algérie a contribué de manière décisive à l’enrichissement de ce dialogue en prenant l’initiative d’un segment relatif à l’agriculture et à la sécurité alimentaire, d’un autre relatif aux énergies renouvelables et à l’environnement et, plus récemment, d’un autre segment relatif aux ressources en eau», a-t-il  précisé. Il a souligné que de la même manière, «l’Algérie joue un rôle créatif, de leadership dans le cadre du Dialogue 5+5 Défense, dont l’Algérie assure la présidence présentement», faisant remarquer qu’un certain nombre d’initiatives ont été prises en ce qui concerne la protection du littoral de la Méditerranée occidentale, le sauvetage en mer. «Nous avons bien l’intention d’approfondir ce dialogue sur tous les thèmes politiques et sur toutes les problématiques avec un accent particulier sur la jeunesse», a-t-il dit, soulignant que cette jeunesse doit être un «artisan» et un «bénéficiaire» de cette dynamique méditerranéenne «qui nous permettra de relever un nombre de défis communs et de tirer avantage d’un certain nombre d’opportunités». C’est dans ce sens qu’il a rappelé, dans son intervention, que la jeunesse, cette «importante» frange de la population algérienne, presque 70%, «bénéficie d’une attention particulière et constitue une priorité du gouvernement en termes d’éducation, de formation et d’insertion dans la vie active».

T.s.