Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, hier au CIC, une cérémonie en l’honneur de la femme algérienne à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des femmes. La cérémonie s’est déroulée en présence de hauts responsables de l’Etat et de membres du gouvernement, ainsi que de personnalités féminines de différents horizons et de moudjahidate. A cette occasion, un hommage sera rendu à un groupe de femmes créatives, qui se sont distinguées dans divers domaines.
La veille, le président de la République avait assuré, dans un message à l’occasion, que la condition de la femme et de la famille demeurera au centre des préoccupations du gouvernement qu’il a exhorté à intensifier son soutien et son accompagnement de tous les efforts visant à renforcer la solidarité nationale, à promouvoir les droits de la femme et à préserver la famille algérienne. Il a fait remarquer que «la condition de la femme et de la famille demeurera au centre des préoccupations du gouvernement que j’exhorte, à cette occasion, à intensifier son soutien et son accompagnement de tous les efforts visant à renforcer la solidarité nationale, à promouvoir les droits de la femme et à préserver la famille algérienne». «L’Algérie, qui a consacré dans sa législation le principe d’équité et d’égalité des chances, met sur pied ses politiques publiques, pleinement consciente de la nécessaire valorisation et qualification des ressources humaines. La femme partage avec l’homme les valeurs citoyennes ainsi que les droits et les devoirs sur un pied d’égalité», a-t-il affirmé. Il a évoqué, dans ce cadre, les statistiques qui «attestent des acquis réalisés par la femme qui occupe les premières places en matière de taux d’occupation des postes d’emploi et des fonctions de qualité dans plusieurs secteurs vitaux, en témoigne notamment le nombre de femmes exerçant dans les secteurs de la justice, de l’éducation et de la santé». L’Algérienne «a prouvé qu’elle est le pilier de l’Algérie nouvelle qui avance vers l’investissement dans le capital humain, la compétence et l’excellence pour asseoir la culture de la transparence et la valeur du travail tout en rejetant toute forme de corruption pour une nouvelle ère où la seule allégeance est prêtée à l’Algérie et où rien ne prévaut sur l’intérêt du peuple et la réalisation de ses espoirs et de ses aspirations», a-t-il écrit. Le Président Tebboune a indiqué, par ailleurs, que la femme algérienne célèbre sa Journée internationale «en plein combat face aux défis de l’édification d’un Etat moderne et d’une société où règnent stabilité et quiétude, fière qu’elle est de son appartenance à un peuple authentique épris de liberté qui sait exalter les sacrifices de ses filles qui ont su s’imposer et illustrer l’esprit nationaliste dans ses plus belles expressions lors des épreuves les plus rudes». Le chef de l’Etat a rappelé, à cette occasion, les sacrifices consentis par la femme algérienne durant la glorieuse Guerre de libération nationale. «Militante, combattante et fidaïe, l’Algérienne fut durant la glorieuse Guerre de libération nationale, un exemple de bravoure et d’attachement à la liberté et à la dignité, ses exploits l’ayant érigée même en symbole de défense de la terre et de l’honneur. Elle s’est engagée avec autant de bravoure dans la lutte contre le terrorisme barbare qui avait pris pour cible l’Etat-nation et ses institutions», a ajouté le Président Tebboune. «Il n’est point étonnant de voir la femme algérienne se hisser, forte de ses compétences scientifiques et professionnelles, dans l’Algérie libre et indépendante, sur l’échelle des grades dans les corps constitués, accéder aux fonctions supérieures et à des hautes responsabilités dans les administrations et les entreprises, tout en excellant dans les spécialités les plus pointues des sciences et des connaissances et les filières les plus complexes des technologies de l’heure au sein des universités et des centres de recherche. Elle s’est aussi investie dans le travail producteur de richesses dans nos fermes et villages qui préservent la pureté et la dignité de la femme rurale, tout en adhérant au processus de relance économique que nous avons engagé en s’inscrivant dans la dynamique prometteuse des projets de start-up dans notre pays», a souligné le président de la République.
La femme algérienne poursuit ses efforts visant à renforcer sa place importante dans la société et à consacrer son rôle fondamental dans le processus d’édification de l’Algérie nouvelle. Ce rôle axial a été rehaussé à la faveur de la Constitution de novembre 2020 qui a consacré le principe d’égalité entre les deux sexes dans les domaines professionnel et électoral, en garantissant la protection de la femme contre toutes les formes de violence, en tous lieux et en toutes circonstances. Cette démarche a consolidé les acquis de la femme algérienne qui a imposé sa présence et prouvé ses capacités à assumer des postes de responsabilité et de hautes fonctions au sein de l’Etat. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait réitéré, lors d’occasions précédentes, sa détermination à honorer ses engagements devant le peuple, en consolidant la place de la femme notamment en matière d’autonomisation politique et d’intégration aux processus de relance économique, en consacrant le principe de parité dans les postes de responsabilité et les hautes fonctions de l’Etat et en lui assurant toutes les garanties de protection contre toutes les formes de violence. Le Président Tebboune a souligné la nécessité d’intégrer la femme dans la vie économique en encourageant les projets créateurs de richesse et l’esprit d’entrepreneuriat chez la femme innovante notamment la femme rurale et la femme au foyer. Au cours des trois dernières années, la place particulière de la femme algérienne a été renforcée par d’importants acquis politiques, notamment le principe d’égalité entre les deux sexes dans l’accès aux fonctions, la promotion de la parité sur le marché du travail, et la promotion de la femme dans les postes de responsabilité. Ces acquis sont consacrés par la plupart des législations nationales, notamment le code du travail et la loi relative aux modalités d’exercice du droit syndical, qui souligne la non-discrimination dans l’emploi et la profession en dehors des critères de compétence et de mérite, et garantit l’égalité de rémunération entre les travailleurs. Au plan international, l’Algérie a ratifié différentes chartes relatives aux droits de la femme et œuvre à la concrétisation de programmes complets et à la mise en place de cadres intégrés pour assurer la contribution effective de la femme algérienne au processus du développement, dans le cadre d’une politique sociale adaptée aux objectifs de développement durable. L’application des textes législatifs et juridiques sur le terrain s’est traduite par un renforcement en quantité et en qualité de la présence de la femme algérienne dans tous les domaines, ce qui lui a permis d’accéder aux postes de responsabilité dans différents ministères, instances nationales et judiciaires, au sein de l’Armée nationale populaire (ANP) et des corps de sécurité, en occupant les plus hauts grades. En termes de chiffres et de statistiques, de nombreux secteurs comptent plus de 50 % de main-œuvre féminine, à l’instar de la Santé, de l’Education et de l’Enseignement. 65 % de l’ensemble des universitaires diplômés chaque année représentent la gent féminine. Sans compter la contribution de l’élément féminin à la réalisation et à l’exécution de divers projets de recherche à raison de 45 % à travers l’ensemble du territoire national.Ces résultats positifs ont été salués par plusieurs instances et organisations onusiennes et internationales. Le coordonnateur résident des Nations unies en Algérie, Alejandro Alvarez, avait affirmé dans une déclaration que l’Algérie avait réalisé depuis son indépendance de grands progrès en matière de droits des femmes, notamment concernant la scolarisation des filles, précisant que le taux de femmes diplômées était «très important» et le nombre de femmes ingénieures était «plus élevé que celui enregistré dans certains pays développés». Les mesures juridiques adoptées par l’Algérie pour la protection de la femme contre toutes les formes de violence dans les domaines professionnel et privé ont été également saluées au niveau international. En effet, la loi algérienne garantit l’accès des victimes aux structures d’accueil, aux dispositifs de prise en charge et à une assistance judiciaire», et ce, en vertu de l’article 40 de la Constitution. La femme algérienne a affirmé sa présence lors des périodes les plus difficiles que le pays a traversées, à l’instar de la crise sanitaire induite par la pandémie de coronavirus, en consentant des sacrifices au sein du corps médical et des différents secteurs, mais aussi dans son environnement familial, professionnel et social. La femme algérienne fut à travers les différentes périodes de l’histoire le rempart pour la défense de la patrie et un acteur efficace pendant la glorieuse Guerre de libération nationale, en se sacrifiant, corps et âme, aux côtés de ses frères pour la liberté et l’indépendance. Elle a endossé tous les rôles allant de l’infirmière au soldat, et son dévouement et sa fidélité au serment des chouhada se perpétuent aujourd’hui et sont transmis aux générations montantes.
T. Benslimane