Dans un message à l’occasion du 61e anniversaire: des manifestations du 11 Décembre Tebboune appelle à faire de la cohésion entre le peuple et son armée une force unifiée

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Dans son message à l’occasion du 61e anniversaire des manifestations du 11 Décembre 1960, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que les manifestations du 11 Décembre 1960 ont été une preuve édifiante de la force de la glorieuse Révolution et un indice inéluctable de la fin du colonialisme.

Il a souligné que ces événements ont été, du point de vue organisationnel, «une preuve édifiante de la force de notre glorieuse Révolution et un indice inéluctable de la fin du colonialisme». Sur le plan diplomatique et médiatique, ces manifestations ont «conforté les positions du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et donné de l’espoir aux peuples opprimés, après l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies, lors de sa 15e session, d’une résolution appelant à la décolonisation et déclarant que la sujétion des peuples à une domination et à une exploitation étrangère constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme, et est contraire à la Charte des Nations unies et compromet la cause de la paix et de la coopération mondiales», a-t-il ajouté. «Ce même jour de l’année 1960, les enfants (filles et garçons) du peuple algérien ont participé à des manifestations massives à travers la plupart des régions du pays, à l’appel du Front de libération nationale, scandant tel un seul homme que le peuple algérien a atteint dans sa marche vers la liberté et l’indépendance un point de non-retour», a rappelé le président de la République. A cette occasion, le Président Tebboune a mis en avant «la symbolique de l’organisation, dans la wilaya de Naâma, des célébrations officielles de ce mémorable anniversaire dans la mesure où elles coïncident avec la tenue du colloque national sur le symbole de la résistance populaire dans le Sud-Ouest  de Cheikh Bouamama, qui a dirigé une résistance populaire et levé haut l’étendard de la lutte pour défendre l’honneur de sa patrie et de sa nation dans notre grand sud-ouest». Il a, en outre, souligné que ce colloque était «l’occasion de s’incliner à la mémoire d’un homme unique et singulier au regard de son savoir, de ses œuvres, de sa foi et de sa résistance», le qualifiant de «chef charismatique et clairvoyant, d’homme politique chevronné et visionnaire, doué de capacités exceptionnelles dans l’organisation stratégique et la planification militaire». Le Président Tebboune a également affirmé que «le message sacré que nous ont légué notre héros Cheikh Bouamama et tous les héros de notre résistance populaire ainsi que nos martyrs est lourd de sens. Il exige d’unifier les rangs et de se tourner vers l’avenir, et de faire de la cohésion des enfants d’Algérie avec l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), une force unifiée capable de relever les défis et de consacrer les nobles valeurs et les idéaux de notre peuple à travers les époques et les siècles». Et d’ajouter qu’en ce jour où «notre vaillant peuple commémore cette glorieuse épopée du 11 décembre 1960, alors qu’il s’apprête à célébrer le 60e anniversaire de la fête de l’indépendance, nous devons nous préparer à fêter cet événement mémorable qui consacre le recouvrement de la souveraineté nationale». Le président de la République a appelé à ce propos «tous les secteurs, les institutions, et tous les acteurs de la société civile à l’élaboration de programmes à la hauteur de cet événement, par fidélité à notre mémoire et en reconnaissance des sacrifices des martyrs», relevant la nécessité de «saisir cette occasion pour mettre l’accent sur la nécessité de sensibiliser les nouvelles générations à notre glorieuse histoire et de consacrer notre attachement à la mémoire de notre nation». Forte de son peuple et de son armée, l’Algérie s’est lancée vers les perspectives d’édification des institutions de l’Etat tracées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour l’édification des institutions de l’Etat sur des bases solides, loin des soupçons et des insuffisances, ont affirmé de nombreux observateurs pour qui la consolidation du front interne constitue la seule et meilleure voie pour mettre en échec toutes les tentatives de déstabilisation du pays et les ingérences étrangères dans ses affaires internes. Ainsi, des hommes politiques, des parlementaires et des juristes ont appelé à l’impératif de relancer le projet de loi criminalisant la colonisation, tout en veillant au traitement des dossiers en suspens avec la partie française au sujet de la mémoire. Ils ont plaidé pour la récupération des archives nationales et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires de la France au Sahara algérien et affirmé que la meilleure réponse au Parlement français était de renforcer le front interne pour faire face à toutes les tentatives ciblant l’Algérie. Ils ont relevé que le Parlement algérien se réserve le droit de saisir les mécanismes juridiques lui permettant de proposer des lois susceptibles de répondre au Parlement français qui mène honteusement des guerres par procuration en faveur de certains lobbies dont le seul soucis consiste en le chantage et la pression», ajoutant que le Parlement français tend à s’immiscer dans les affaires internes de l’Algérie via des allégations dénuées de toute vérité. Face aux multiples tentatives de déstabilisation qui guettent le pays ces derniers temps, les forces de l’ANP, habituées à appréhender les risques et menaces venant de tous les coins de nos vastes frontières, sont prêtes à mettre en échec toutes ces tentatives et riposter à toutes les menaces liées au terrorisme, au crime organisé et à la prolifération et la circulation des armes.

L’Algérie a appris à compter sur ses propres moyens et cela fait d’elle l’un des pays les plus engagés dans la sécurité régionale dans un environnement à forte activité terroriste Les forces de l’Armée, qui ne cessent de mettre hors d’état de nuire des éléments terroristes, de procéder à l’arrestation de trafiquants de tout genre et de saisir des marchandises de contrebande et des armes aux frontières, restent à l’affût du «moindre bruit» qui peut nuire à la stabilité et à la sécurité du pays. Pour de nombreux spécialistes dans les questions sécuritaires, il s’agit d’une nouvelle approche basée sur «une doctrine de sécurité forgée selon un schéma de menaces d’origine étatique». Selon ces mêmes spécialistes, l’Algérie a connu «un terrorisme de masse, mais l’ampleur des instabilités et leur étendue dans le voisinage sahélo-maghrébin créent une configuration nouvelle», estimant que les menaces «ne sont pas toutes de nature exogène» et que la menace terroriste «est en partie endogène». Partant de ce postulat, l’Algérie a appris à compter sur ses propres moyens et cela fait d’elle l’un des pays les plus engagés dans la sécurité régionale dans un environnement à forte activité terroriste. À cet égard, la gravité de la situation dans les pays voisins a mis les frontières de l’Algérie dans une situation très préoccupante exigeant une grande vigilance de la part de l’ANP pour garantir la sécurité du pays et protéger l’intégrité du territoire national. Le contexte actuel est très compliqué suite aux conditions difficiles que traverse la région. Cela impose une vigilance permanente et un déploiement rigoureux et exige des éléments de l’ANP d’être omniprésents et sur tous les fronts à l’intérieur du pays pour faire face aux groupuscules terroristes résiduels ainsi que sur la bande frontalière. Selon de nombreux observateurs, les facteurs-clés de la lutte antiterroriste résident notamment dans les moyens mis à disposition des éléments de l’ANP dont la grande priorité est la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, et dans la coopération et la coordination avec les services de sécurité des États voisins. En multipliant ses visites aux différentes régions militaires, le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chengriha, s’est dit «pleinement convaincu» que le peuple algérien «est devenu, plus que jamais, conscient et ne peut être manipulé ou poussé dans des dédales périlleuses et qu’il se mobilisera contre tous les desseins pernicieux pour repousser ainsi ceux qui guettent le pays». Il a appelé, par la même occasion, tous les Commandements à appliquer «rigoureusement» les instructions et les orientations du Haut-Commandement pour mettre en échec tout plan ou action de déstabilisation «C’est un peuple authentique, forgé par les épreuves et l’adversité, et qui a mené une des plus glorieuses révolutions de libération de l’histoire contemporaine et vaincu les plans du terrorisme barbare. Un peuple mu par des valeurs, des principes, une volonté et une ambition qui lui permettent de s’inscrire sur la voie du progrès et du développement, de constituer une puissance réelle, et de continuer, avec détermination et résolution, à aller de l’avant afin de concrétiser ses attentes légitimes pour construire un état puissant, moderne et prospère», a-t-il soutenu. Il a indiqué également que les sites et les réseaux sociaux constituent une «tribune» pour les réseaux du crime organisé, connus pour «leur rancune et leur haine» envers l’Algérie, qui a réussi à «contrer leurs attaques et mettre en échec tous leurs plans et complots menés à travers le cyberespace». Il avait précisé que «les tentatives de manipulation, la diffusion des messages de propagande, la promotion des idées subversives par ces réseaux ont, clairement, pour objectif de servir des agendas hostiles qui sont désormais démasqués pour tous». Il a néanmoins relevé que «grâce» à la prise de conscience des concitoyens et la «mobilisation» de toutes les institutions spécialisées en cyber-sécurité, l’Algérie a réussi à «contrer ces attaques et mettre en échec tous les plans et complots menés à travers le cyberespace». Le général de corps d’Armée avait souligné également que la mission de protection, de sécurisation et de défense du cyberespace est une «responsabilité collective» assurée à travers «une stratégie nationale globale de cyber-sécurité», à laquelle tout le monde doit adhérer. «Je tiens également à préciser que la mission de protection, de sécurisation et de défense de notre cyber-espace est une responsabilité collective, assurée par une stratégie nationale globale de cyber-sécurité, à laquelle nous devons tous adhérer, à commencer par le citoyen, qui doit prendre conscience des dangers du cyber-espace et respecter rigoureusement les mesures appropriées lors de l’utilisation des moyens technologiques, en passant par les experts», a-t-il indiqué, signalant que le rôle de ces experts est de «mettre à contribution leurs expériences et leurs points de vue, pour la réussite de cette stratégie nationale».

T. Benslimane