Dahleb préside la cérémonie de clôture du 3ème Salon international de l’environnement et des énergies renouvelables

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La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb a présidé, vendredi à Alger, la cérémonie de clôture de la 3ème édition du Salon international de l’environnement et des énergies renouvelables d’Alger (SIEERA), organisé sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

La cérémonie de clôture du salon, qui a été inauguré mercredi dernier au Palais des Expositions (Pins Maritimes, Alger), s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de la Corée du Sud en Algérie, M. You Ki-Jun, dont le pays était l’invité d’honneur du salon, outre des cadres du ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables. Dans une allocution prononcée à cette occasion, Mme Dahleb a affirmé que le salon est devenu une «plateforme interactive prometteuse pour tracer les perspectives d’investissement dans le domaine de l’environnement et des énergies renouvelables hors réseau», soulignant que son département ministériel œuvrait à promouvoir ces perspectives à travers l’adoption de l’économie verte et circulaire, et ce, dans le cadre de «la concrétisation des engagements du président de la République pour établir les fondements de la transition énergétique et environnementale en Algérie». Après avoir relevé les atouts dont dispose l’Algérie pour construire une économie verte avec les industries circulaires connexes, considérée comme l’économie du futur et l’un des moyens de réaliser un développement durable, Mme Dahleb a souligné les efforts du ministère pour promouvoir la durabilité en s’appuyant sur la numérisation et le soutien à l’émergence de projets innovants dans les secteurs des énergies renouvelables, des ressources en eau et de la biotechnologie, ainsi que la lutte contre le changement climatique. Elle a également salué le succès du salon qui a attiré plus de 7.000 visiteurs en trois jours, qui ont pu découvrir les activités de près de 170 exposants locaux et étrangers dans le domaine de l’environnement et des énergies renouvelables. Concernant les ateliers organisés lors du salon, qui se sont étalés sur trois jours et qui ont été animés par des experts algériens et étrangers, la ministre a soutenu que chacun des quatre axes a donné lieu à plusieurs conclusions. S’agissant du premier axe relatif aux déchets, ses conclusions ont porté sur l’accélération de l’orientation vers l’économie circulaire en jetant les bases et les mécanismes de la collecte sélective depuis la source, et l’accompagnement et le soutien des startups et des petites entreprises dans les domaines de la collecte, du recyclage et de la valorisation des déchets en général, et des déchets ménagers en particulier. Il s’agit également de l’adoption de la numérisation et des technologies modernes, et de la mise à jour des lois pour intégrer les principes de l’économie circulaire, notamment la loi 19-01 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets, en déterminant les décrets d’application.

Quant au deuxième axe relatif aux énergies renouvelables, ses conclusions ont porté sur la nécessité de mettre en place une base de données auprès d’une entité spécialisée pour unifier les statistiques et les chiffres concernant les énergies renouvelables, ainsi que la valorisation et la promotion de toutes les sources d’énergie renouvelable, à l’instar l’énergie géothermique et la valorisation énergétique des déchets. Les experts ont également insisté sur la nécessité d’ouvrir un «dialogue public» regroupant les ministères concernés, les centres de recherche, les opérateurs économiques et les experts afin d’enrichir et de soutenir les outils de la stratégie nationale de développement des énergies renouvelables hors réseau, en sus d’adopter la recherche scientifique et le développement technologique pour lancer une industrie des énergies renouvelables au niveau local en tirant profit des expériences des pays pionniers dans ce domaine. De leur côté, les participants aux ateliers sur «le stress hydrique et le traitement des eaux» ont recommandé la nécessité d’élaborer un plan national en coordination avec les ministères concernés pour la récupération et le traitement des eaux usées, pour lesquelles le président de la République a fixé un objectif de récupération de 40% à court terme, avec orientation vers leur utilisation dans les domaines appropriés, en particulier l’industrie et l’irrigation agricole. L’importance de l’inclusion de l’efficacité énergétique et du traitement des déchets résultant des processus de dessalement de l’eau de mer et de l’utilisation de technologies modernes pour rationaliser l’utilisation de l’eau a également été mise en lumière. Les conclusions de l’axe «Efficacité énergétique dans l’éclairage public» sont la nécessité d’accréditer les laboratoires d’accréditation dans le domaine de l’éclairage, d’actualiser et d’imposer des normes et critères nationaux liés aux domaines d’utilisation de l’éclairage, et de recenser les opérateurs économiques activant dans ce domaine et leur accompagnant afin de développer le produit local. Outre ces conclusion, Mme Dahlab a affirmé que l’université est considérée comme le «moteur de cette stratégie», à travers le renforcement de la formation et l’ouverture de nouvelles spécialités dans les domaines de l’économie verte et de l’économie circulaire, ainsi que leur introduction dans les programmes de recherche scientifique pour assurer une formation de qualité et efficace pour les futurs cadres.

La ministre a également souligné l’importance de l’accord-cadre de partenariat signé avec le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises lors de la première journée du Salon, faisant savoir que ce document vise avant tout à accompagner et encourager les start-up du secteur dans le domaines de l’économie verte afin de renforcer la protection de l’environnement, de préserver les ressources naturelles et de développer les énergies renouvelables hors réseau. De son côté, l’ambassadeur de la Corée du Sud a fait observer que son pays «partage la vision stratégique de l’Algérie en matière de développement durable, notamment en matière de recyclage et de valorisation des déchets», relevant la possibilité pour les entreprises algériennes de tirer profit de l’expérience coréenne dans ce domaine. Etant donné que la Corée du Sud est «l’invitée d’honneur» de la 3e édition du Salon, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables a honoré nombre d’entreprises coréennes participantes. En marge de la cérémonie de clôture, plusieurs accords de partenariat ont été signés entre le Centre national des technologies de production plus propre (CNTPP) et des entreprises publiques et privées, ainsi que la signature d’une convention entre le Conservatoire national des formations à l’environnement et l’Office national d’assainissement (ONA) et des conventions entre nombre d’établissements privés.