Entamée depuis bientôt deux semaines, l’offensive militaire lancée par le maréchal Khalifa Haftar sur la Capitale libyenne, Tripoli, a fait au moins 121 morts et 561 autres blessés, selon un rapport de l’Organisation mondiale de santé (OMS), rendu public, hier . Sur son compte Twitter, le Bureau de l’OMS en Libye, n’a pas manqué, par ailleurs, de condamner des «attaques répétées contre le personnel soignant et les ambulances à Tripoli».
Pour sa part, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU a fait état de son côté de 13.500 personnes déplacées par les combats, dont 900 ont été hébergées dans des centres d’accueil. Des combats violents opposent depuis le 4 avril en banlieue sud de Tripoli les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, aux hommes du maréchal Haftar. Une situation dramatique et dont l’Algérie a anticipé des conséquences incommensurables, et a convoqué «sans délai» la Tunisie et l’Égypte à prendre part à une réunion tripartite ad-hoc e toue urgence, a souligné un communiqué du ministère des affaires étrangères (MAE), jeudi passé. Le communiqué a affirmé que le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, a eu, dans cette même veine, plusieurs entretiens téléphoniques avec ses homologues libyens, Mohamed Tahar Siyala, Tunisien, Khemaies Jhinaoui, égyptien, Sameh Chokri ainsi que le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé. Boukadoum a mis l’accent sur la nécessité de réunir la tripartite ad- hoc, afin d’examiner «les voies susceptibles d’aider à transcender la crise actuelle», a souligné le document du MAE. Au niveau international, l’Italie a vivement réagi, mettant en place un comité restreint chargé du suivi de la question libyenne et dépendant directement du président du Conseil, Giuseppe Conte. Ce Comité a pour idée d’associer l’Algérie pour un retour rapide de «la solution négociée». Soit un principe que la diplomatie algérienne a toujours fait sien.
M.T