Court métrage: L’avant première «Tchebtchaq marikane» présentée à Alger

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Le court métrageTchebtchaq marikane d’Amel Blidi a été présenté en avant-première, lundi à Alger, dans le cadre de la Semaine du court métrage, en cours, jusqu’au 7 décembre dans les salles du réseau de la Cinémathèque algérienne. D’une durée de 26 mn, Tchebtchaq marikane, produit par «Arak production», en collaboration avec le Centre algérien de développement du cinéma (Cadc), raconte une histoire se déroulant en 1995 à Alger où Samia et Nouara, âgées de 12 ans, vont voir leur univers qui baignait dans la joie et l’innocence, basculer dans la peur et l’incertitude, après l’assassinat du père de Nouara, pris pour le journaliste, père de Samia. Faisant taire les rires et les jeux, un climat de psychose et de violence, s’installe alors dans leurs quotidien, remodelant leurs vies et modifiant leurs comportements. Servi par Dalia Ritage Ghazi, Rihab Mila Boussouf, Sirine Fardi, Maissa Belaroussi, Samia Meziane, Anya Louanchi, Ammar Hania, Samir El Hakim et Mounia Chadia, le film marque le passage brutal de l’individu des années 1990, de l’ambition et l’envie d’être et de devenir, vers l’angoisse de survivre à l’horreur et à l’intolérance. Basé sur la mise en valeur de l’expression des visages pris en gros plan, Tchebtchaq marikane a été également relevé par une bande judicieusement conçue par Farid Beloui qui s’est brillamment chargé de traduire toutes les émotions du film par des «nappes d’accords» qui commentaient l’écoulement du temps, alternées par des arpèges de guitare narrant l’impuissance de l’innocence devant la forfaiture. Né en 1982, Amel Blidi est réalisatrice et journaliste. L’Association «Cinéma et Mémoire» lui a ouvert les portes du cinéma documentaire où elle a suivi une formation. Elle y réalise, en 2013, le film Demain est un autre jour avec Nabil Boubkeur, multipliant ensuite les ateliers de création documentaire ainsi que les résidences d’écriture de scénarios. En 2016, elle réalise A l’ombre des mots, un court métrage documentaire tourné lors des Laboratoires documentaires d’Alger. Coordonnée par le Cadc, en collaboration avec le Centre algérien de la cinématographie (Cac), la Semaine du court métrage a présenté au public de cinéphiles les films, Boumla de Mohamed Yazid Yettou, Winna de Arezki Larbi, Le kid d’Alger de Hakim Traidia, El Waldin de Maouchi Khellaf, et Il reviendra de Youcef Mehsas. Les courts métrages ont été projetés dans les cinémathèques, d’Oran, Constantine, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Béchar, Souk Ahras, Annaba et Alger qui a accueilli en avant première, les films Boumla, Winna et Tchebtchaq marikane en présence de leurs réalisateurs.

M. Toumi /Ag.