Cour Suprême : Mahdjoub Bedda placé sous mandat de dépôt 

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 L’ancien ministre de l’Industrie et des Mines,  Mahdjoub Bedda, a été placé sous mandat de dépôt, mercredi, après sa  comparution devant le conseiller enquêteur près la Cour suprême à Alger,  dans le cadre des enquêtes liées à la lutte contre la corruption,. Mahdjoub Bedda est accusé d’accorder des privilèges indus à des  constructeurs automobiles, notamment dans l’affaire du propriétaire de la  marque « KIA », Hacène Arbaoui. 

Il est à rappeler, 17 individus impliqués dans des faits à caractère pénal  avaient été présentés, le 20 juin dernier, devant le Procureur de la  République près le tribunal de Sidi M’Hamed, dans le cadre de cette  affaire.  Après avoir été entendues sur les faits qui leur sont imputés, « une  enquête judiciaire a été ouverte à l’encontre de 14 personnes physiques »  pour des crimes liés au «blanchiment d’argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption », et « bénéfice du pouvoir et de  l’influence des agents de l’Etat durant l’établissement de contrats et de  marchés » et « dilapidation des deniers publics », précisait un communiqué de  cette juridiction.

Ces crimes portent également sur « la participation à la dilapidation et à  l’utilisation de fonds de banque », « abus de fonction intentionnel à l’effet  d’accorder d’indus privilèges à autrui », et « exercice d’une activité  professionnelle par un agent public dans une entreprise qu’il est chargé de  contrôler et conclusion de marchés avec la même entreprise dans un délai  inférieur à deux (2) ans ».

Les personnes poursuivies pénalement sont: « l’homme d’affaires Hacène  Arbaoui et deux de ses frères, cinq (5) fonctionnaires relevant du  ministère de l’Industrie et des Mines, le directeur général de la Banque  nationale d’Algérie (BNA), deux anciens directeurs de deux entreprises  publiques, un chef de département au sein d’une entreprise publique et le  président actuel d’une APC ainsi qu’un commerçant ».

Deux personnes morales ont été également accusées, à savoir deux  entreprises commerciales en rapport avec l’activité du principal mis en  cause.  Notifié du dossier de l’affaire, le juge d’instruction, après avoir  entendu les prévenus lors de la première comparution, a décidé de placer  sept (7) personnes en détention provisoire. Il s’agit de « l’homme  d’affaires Hacène Arbaoui, de deux cadres actuels relevant du ministère de  l’Industrie et des Mines, de deux fonctionnaires du même ministère, de  l’actuel directeur général de la BNA, et d’un ex-directeur d’une entreprise  économique publique ».    Par ailleurs, « le juge d’instruction a placé trois (3) personnes sous  contrôle judiciaire. Il s’agit de l’ex-directeur général de la promotion de  l’investissement au ministère de l’Industrie et des Mines ainsi que les  deux frères de l’accusé principal et remis quatre (4) autres en liberté ».

Concernant les personnes restantes et compte tenu de leurs fonctions à la  date des faits, il a été décidé de transmettre le volet de leur dossier au  Procureur général près la cour d’Alger « pour prendre les mesures  nécessaires à leur encontre ». Il s’agit de l’ex-Premier-ministre, Ahmed  Ouyahia et deux anciens ministres de l’Industrie et des Mines, Mahdjoub  Bedda et Youcef Yousfi ».