En plus des compétitions africaines, l’événement de la semaine est sans doute le déroulement du tirage au sort de la Coupe du monde des clubs dans sa première édition sous sa nouvelle formule, effectué ce jeudi.
Une compétition prévue du 15 juin au 13 juillet 2025 prochains aux États-Unis et à laquelle Gianni Infantino, le président de la Fifa, tient énormément contre vents et marées. Les protestations de la Fifpro, le syndicat des joueurs, des entraîneurs, mais aussi de certains clubs, à cause notamment d’un calendrier trop chargé, n’y ont rien changé. La Fifa veut absolument imposer cette compétition, comme s’il n’y avait pas assez de matchs durant l’année. Pourtant, des spécialistes tirent la sonnette d’alarme et se demandent où va le football comme ça.
Ainsi, pour Marcelo Bielsa, le fameux coach argentin, actuellement sélectionneur de l’Uruguay, « le football est dans un processus de déclin. De plus en plus de gens regardent le football, mais il devient de moins en moins attrayant. On ne privilégie pas ce qui en fait le premier sport au monde. On favorise le business, car le business, c’est que beaucoup de gens regardent les matchs. Mais avec le temps, il y a de moins en moins de footballeurs qui valent la peine d’être regardés, le jeu est de moins en moins agréable », note-t-il. Un avis perspicace de plus en plus partagé par les puristes qui ont le sentiment d’être dépossédés de leur sport-roi géré par des businessmen n’ayant rien avoir avec la discipline et dont le souci principal est de faire de gros profits. Mais à trop tirer sur la corde, elle finira un jour par se casser.
Visiblement, Infantino n’en a cure, sa Coupe du monde aura bien lieu à la date arrêtée au préalable. Elle réunira 32 équipes (contre 7 auparavant) issues de tous les continents, parmi lesquelles le Real Madrid évidemment, le Bayern, Man City, l’Inter Milan, la Juve, Porto, le PSG, mais aussi Botafogo, le récent champion sud-américain, Fluminense, Boca Juniors, l’Inter Miami de Lionel Messi, Al Hilal Saoudien ou encore Auckland City pour ne citer que ces clubs.
L’Afrique est représentée par quatre formations à savoir Al Ahly, l’ES Tunis, Mamelodi Sundowns, l’équipe du président de la CAF, Patrice Motsepe et le Wydad de Casablanca. Comme on peut le constater, aucune équipe algérienne n’a été conviée à cette kermesse. La faute probablement à des résultats moribonds dans les épreuves africaines, sachant que le dernier titre de la Ligue des champions remporté par l’ESS, remonte à 2014. Vous me diriez que Salzbourg non plus n’a rien gagné au niveau continental. Le club autrichien est néanmoins invité à participer à ces joutes.
N’empêche, nos équipes ne font pas le poids actuellement et sont marginalisées, d’autant qu’elles n’ont pas de représentants influents pour défendre leurs intérêts dans les instances internationales. On sera néanmoins présents grâce à Tougaï et Belaili si les deux joueurs poursuivent leur aventure avec l’Espérance. On se console comme on peut, en attendant des jours meilleurs. D’autant que des formations huppées comme Liverpool, Man Utd, Milan AC et Barcelone ne prendront pas part à la Coupe du monde d’Infantino.
