Corée du Sud : L’enquête sur la Présidente Park pourrait être reportée

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Le parquet sud-coréen a annoncé hier  son intention d’ouvrir une enquête sur la Présidente Park Geun-hye, empêtrée dans un scandale,  mais la procédure pourrait être reportée à une date indéterminée compte tenu de la demande de l’avocat de la présidente de réduire le nombre d’interrogatoires.

Le parquet avait requis un interrogatoire en face-à-face de la présidente d’ici  à mercredi prochain, car il prévoyait d’inculper samedi la confidente de longue date de Mme Park, Choi Soon-sil, soupçonnée d’être intervenue en coulisse dans les affaires d’Etat.   Cependant, l’avocat de la présidente a déclaré mardi que le nombre d’interrogatoires en face-à-face devrait être réduit au minimum, les partis politiques rivaux ayant accepté un projet de loi visant à nommer un procureur spécial chargé d’examiner l’affaire de manière indépendante. Il a en outre indiqué qu’il serait préférable d’interroger la présidente par écrit. Le parquet a déclaré qu’il pourrait interpeller la présidente jeudi, mais il semble difficile d’envisager un interrogatoire direct par l’unité d’enquête actuelle du bureau du procureur du district central de Séoul, celui-ci ne pouvant pas forcer la présidente à participer à l’enquête. L’avocat, qui cherche à éviter que la présidente ne fasse  l’objet de plusieurs enquêtes, devrait accepter un interrogatoire  soumis par écrit par l’unité d’enquête actuelle et permettre au  procureur spécial d’interroger directement la présidente si ces  allégations sont avérées. En vertu de la Constitution sud-coréenne, le chef d’Etat jouit d’une immunité pénale, sauf en cas d’accusation de trahison ou d’insurrection. Il est toutefois possible d’ouvrir une enquête tant que l’inculpation reste suspendue jusqu’à la fin du quinquennat unique du président. Les partis d’opposition ont dénoncé l’ouverture tardive de l’enquête. Choo Mi-ae, présidente du parti Minju (opposition), a déclaré lors d’une réunion du Conseil suprême qu’il était déplorable que l’avocat de la présidente demande la réduction des interrogatoires et leur conduite par écrit alors que de nouveaux soupçons surgissent chaque jour.